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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME A MADAGASCAR (2)

JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME A MADAGASCAR (2)
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19 février 2012

PRESSE - DECEMBRE 2011 - TOUT

SOMMAIRE - REVUE DE PRESSE - DECEMBRE 2011
>> Télécharger la revue de presse de décembre 2011 pdf, 37 pages

LA CRISE POLITIQUE
- MISE EN OEUVRE DE LA FEUILLE DE ROUTE SIGNEE LE 17 SEPTEMBRE
- La tentative de Didier Ratsiraka d’organiser un sommet des chefs de file et principaux acteurs politiques
- La recomposition/élargissement du Parlement de la Transition
- La question du retour de Marc Ravalomanana et des exilés
- Les prémices de la reconnaissance internationale du régime de Transition
- Le retour d’une mission de la Troïka de la SADC
- Divers

DROITS HUMAINS -GOUVERNANCE
- Justice,
- Prisonniers politiques
- Epreuve de force entre la Police et la Justice suite au décès d’un magistrat
- Médias
- Droits des femmes
- Gouvernance

ECONOMIE – SOCIAL – ENVIRONNEMENT
- Coopération
- Permis miniers, exploitation pétrolière
- Trafics de bois précieux et d’espèces protégées
- Monde des affaires
- Divers
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ARTICLES REMARQUES - DECEMBRE 2011 
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<> articles particulièrement signalés - <>doc documents à valeur permanente.
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- 30 12 11 - Comité contre la torture - Compte-rendu analytique Madagascar - 16/11/11
  Observations finales - 23/11/11
Examen par le Comité contre la torture des Nations Unies des rapports soumis par les États parties en application de l’article 19 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Compte rendu analytique et observations finales adoptées le 23 novembre 2011.

- 28 12 11 - La Gazette - Edito - Adelson Razafy - Malaise pour un saint
Jacques Berthieu a été canonisé par Benoît XVI. A cette occasion, Madagascar pourrait avoir la visite du Pape à une date non encore précisée. Rappelons que Jean-Paul II a déjà visité la Grande Ile en 1989, pour béatifier la laïque Victoire Rasoamanarivo. Lors de cette visite, le souverain pontife avait alors exhorté le peuple malgache au « courage et à la persévérance vers la démocratie ». Le Père Jacques Berthieu, béatifié le 17 octobre 1965 par Paul VI, a été assassiné à Madagascar, le 7 juin 1896. Accompagné de quelques fidèles, il était tombé dans une embuscade des « Menalamba », un groupe d’autochtone, qui s’insurgeaient contre l’arrivée des Français et pourchassaient tous les étrangers, surtout ceux qui imposaient leur religion. Il avait refusé de renoncer à sa foi chrétienne avant d’être tué. Pour La Gazette, un sentiment de malaise pourrait planer sur la cérémonie.

- 28 12 11 -  Lettre ouverte de la société civile sur l'exploitation de l'ilménite à Manakara - Version malgache
Version française
La société civile de Manakara revient sur les motifs de son refus de voir la société chinoise Mainland Mining poursuivre l'exploitation de l'ilménite dans cette région de la côte Est de Madagascar. Elle y voit un danger pour les génération futures et le non-respect des droits humains fondamentaux des habitants. Il est reproché aux exploitants Chinois de se comporter comme en terrain conquis et de n'embaucher que de la main d'ouvre non qualifiée. La société civile doute que ce projet puisse contribuer au développement de la région.Elle rappelle au président de la HAT qu'il s'est engagé à gérer les ressources minières de Madagascar de manière transparente. La population doit être consultée avant toute prise de décision qui conditionne son devenir.

 <>  27 12 11 - Communiqué du SeFaFi du 22/12/11 - Pour le retour à l’ordre constitutionnel, gérer les affaires courantes et préparer les élections
Après la mise en place d’un Gouvernement et d’un Parlement de transition, l’organisation d’élections reconnues par tous sera la dernière étape du retour à un ordre constitutionnel attendu depuis trois ans. Pour cesser de tenir le peuple en otage, l’essentiel est d’avancer. Tout doit désormais être soumis à la mise en œuvre de la Feuille de route, qui mènera à une situation constitutionnelle acceptable par les citoyens et par la communauté internationale. Un calendrier électoral doit être arrêté au plus vite et débuter par des législatives, avant juillet 2012. La présidentielle clôturant les opération en octobre. Le Parlement de la Transition doit se mettre au travail et adopter les mesures indispensables à la recherche d'une réconciliation nationale. Le staff technique de la CENI doit être étoffé, les politiciens n'ayant qu'un rôle d'observateur. La Constitution adoptée en 2010 dans des conditions contestables devrait néanmoins pouvoir être adoptée comme Loi fondamentale, quitte à la corriger par la suite. Elle n'est pas pire que celles qui ont précédé. Le SeFaFi prend sa part de l’incitation faite à la société civile de se charger « du suivi et du contrôle nationaux de l’application de cette Feuille de route, jusqu’à la fin de la période de transition ».  
                                                           
- 24 12 11 - La Gazette - Interprétation des articles 20 et 45 de la feuille de route sur le retour des exilés
Dans un communiqué, le ministre de la Communication, Rahajason Harry Laurent, rappelle les termes des artciles de la feuille de route portant sur le retour des exilés, "y compris Marc Ravalomanana", ainsi que sa note explicative rédigée par la Troïka de la SADC, qui précise la signification à donner au terme de "retour sans conditions". Ceci, "pour couper court aux diverses supputations et autres interprétations fantaisistes des dispositions de la Feuille de route, qui risquent d’induire l’opinion publique en erreur et de perturber l’ordre public".

<> 23 12 11 - MC&D - déc 2011 - Stocks de bois précieux de Madagascar : quelle voie emprunter ?
Après avoir culminé en 2009 et 2010, l’exploitation de bois de rose a ralenti suite à une interdiction d’exportation décidée en réponse à la pression internationale. L'essentiel de ces bois précieux illégaux était destiné à la Chine. À la suite de cette interdiction, un volume conséquent est à présent stocké dans les villages et les ports de la côte nord-est. Il n’existe pour le moment aucune estimation précise du volume de bois précieux exploités sous un permis ou de manière illégale. Le gouvernement veut mettre un terme à ces trafics et n’autorise plus aucune exportation.  En juillet 2011, l’UNESCO a proposé d’éliminer tous les stocks dans un délai de 12 à 18 mois suivant leur saisie ; entre temps, la Banque mondiale cherchait comment vendre ces stocks de façon responsable et transparente afin de financer les efforts destinés à protéger la biodiversité des forêts de Madagascar. À ce stade, on ne sait pas comment la HAT va procéder. Le journal Madagascar Conservation & Development (MCD) observe le processus et donne  la parole à quelques experts et praticiens impliqués dans cette crise .
Source : http://www.journalmcd.com/index.php/mcd/index

- 23 12 11 - Tribune - Tany préoccupé par les projets d'exploitation de l'ilménite et du zircon
Le Collectif pour la défense des terres malgaches (Tany) déclare suivre attentivement les manifestations et protestations des populations contre les projets d’exploitation de l’ilménite et du zircon sur la côte Est. Il exprime son soutien aux populations et aux organisations de la société civile qui s’opposent à ce projet

- 21 12 11 - L'Express - Eric Wong : "Les Etats Unis auraient aimé plus de changement"
Interview du chargé d’affaires américain qui estime insuffisants les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la feuille de route et pointe du doigt les manquements au respect des droits de l’homme. Il déclare attendre des changements dans ce domaine pour pouvoir envisager la reprise des relations diplomatiques. Les progrès conditionnent également la reprise de l’Agoa. "Pour Madagascar, le gouvernement américain établit un rapport annuel sur la situation des droits de l’homme et nous avons identifié des problèmes dans ce domaine comme la traite de personnes, la libération des détenus politiques, la nécessaire restauration de la liberté de la presse… », précise-t-il. Répondant à une question relative à l’existence de prisonniers politiques, le chargé d’affaires déclare : « Je pense que des ONG internationales comme Amnesty International, Humain Right Watch établissent des rapports selon lesquels il y a des individus incarcérés, sans procès, depuis 2009. Et ça, c’est une régression ». Le chargé d’affaires note que « le quart des 35 membres du gouvernement ont fait partie de l’ancien gouvernement. […] Nous sommes aussi préoccupés par la reconduction des ministres soupçonnés d’implication dans des affaires de corruption ». Le dossier « bois de rose » est pris très au sérieux par Washington et le gouvernement malgache devra se conformer aux conventions internationales qui régissent le commerce des bois précieux. La réception d’Andry Rajoelina a l’Elysée a « surpris » les américains.

- 20 12 11 - Tribune - Communiqué de la CNOSC - Le gouvernement d'union nationale
La feuille de route prévoit la mise en place d’un gouvernement d’union nationale de Transition consensuel et inclusif pour un processus de Transition neutre. Ce gouvernement a pour mission principale d’instaurer un climat politique serein et apaisé afin de pouvoir organiser des élections libres, crédibles et transparentes. La nomination du Premier ministre Omer Beriziky, candidat proposé par l’ancien président Albert Zafy, quoique secrétaire général adjoint du Leader Fanilo, parti politique membre historique de la mouvance Rajoelina, a fait naître beaucoup d’espoir. Cependant, malgré les efforts de consultation et de dialogue déployés par le Premier Ministre lors de la formation du gouvernement, le président de la HAT a usé et abusé du pouvoir de nomination que lui reconnaît imprudemment la feuille de route pour se tailler la part du lion. Le nouveau gouvernement demeure constitué sur la même base que celle du gouvernement de Camille Vital. Il ne reflète en rien un partage « juste et équitable » des postes tout autant qu’elle ne résulte d’un dialogue constructif entre les parties prenantes.

- 19 12 11 - L'Express - Communiqué - La CNOSC interpelle la Communauté Internationale
L’organisation de la société civile déplore que les médiateurs internationaux successifs n’aient pas sérieusement cherché à s’appuyer sur la structure locale de médiation. Ils ont ainsi donné au peuple malgache l’impression que leur souveraineté leur échappe. Si le GIC et la SADC veulent sincèrement accompagner Madagascar pour trouver une solution durable de sortie de crise, il leur faut, dit-elle, reconnaître et appuyer le dialogue malgacho-malgache, début du processus du grand pardon et de réconciliation nationale, laisser aux Malgaches la possibilité de s'approprier la solution de leur crise. Telles sont, pour la CNOSC, les conditions nécessaires susceptibles de créer un environnement satisfaisant en vue d’organiser des élections justes et crédibles. L’organisation reproche à la communauté internationale de situer leurs initiatives dans un contexte global de géopolitique. Leur relation avec le régime de la Transition repose sur des rapports d'intérêt et non de droit.

- 19 12 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Police pas lisse
"Les bisbilles entre policiers et magistrats me font rire jaune. Elles me font rire, car elles illustrent ce sur quoi je tente d’attirer l’attention depuis plus de deux ans : l’incapacité de ce régime hâtif à gérer le pays. Mais je ris jaune, car d’une part un magistrat est mort à cause des policiers ; et d’autre part, parce que le niveau de tension place le pays au bord d’une poudrière, dans la mesure où parmi les protagonistes se trouvent des gens armés et animés d’un corporatisme de très mauvais aloi. [...] Les deux piliers de la République que sont la Justice et les forces de l’ordre ont perdu toute crédibilité depuis mars 2009".

- 16 12 11 - Tribune - Tribune libre - Sahondra Rabenarivo - Amnistie
La question de l’amnistie est un sujet épineux et difficile, mais qui dominera sans doute le débat dans les semaines et mois à venir. L’article 18 de la feuille de Route prévoit qu’ « aucune élection ne devra avoir lieu avant la ratification par le Parlement de Transition de la loi d’amnistie. L'auteur  fait un rappel historique de la pratique de l'amnisitie à Madagascar depuis 1959 et conclut : "Mon inquiétude est alors qu’on fera comme avant et balayer le difficile sous le tapis, ou que cette question d’amnistie sera réglée (ou pas !) entre politiciens avec une vue sur le court terme (élections) et comme outil pour exclure ou boycotter".

- 14 12 11 - Radio Vatican - interview de Mgr Marc Benjamin Ramaroson - Madagascar paralysée par deux ans de crise politique et économique. La crise politique et économique paralyse le pays depuis plus de deux ans maintenant. Le président de l’autorité malgache de transition a promis lors de sa visite en France début décembre des élections « le plus rapidement possible ». Mais les évêques de Madagascar s’inquiètent de la persistance de cette crise qui rend la vie des Malgaches plus dure que jamais. Les explications de Mgr Marc Benjamin Ramaroson, évêque du diocèse de Farafangana, dans le sud de Madagascar. Lien : http://www.oecumene.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=546377

- 14 12 11 - Collectif TANY - Lettre ouverte à Andry Rajoelina
Depuis sa création le 29 décembre 2008, en vue de « défendre les terres malgaches en collaboration avec les populations et organisations à Madagascar », le Collectif pour la Défense des Terres Malgaches – TANY, a demandé aux autorités de faire preuve de transparence sur tous les dossiers relatifs aux terres. Le Collectif a réitéré cette revendication dans la pétition « Halte aux expulsions des familles malgaches et à l’accaparement des terres à Madagascar » qui a été envoyée aux autorités et aux medias malgaches le 12 septembre 2011. Une prise de position qui contredit la récente déclaration de la vice-Primature chargée du Développement et de l'Aménagement du territoire, ainsi que du directeur général des Services fonciers.


- 13 12 11 La Gazette - Accès des étrangers à la terre : aucune place pour le laisser-aller
Que ce soit pour les deux projets agricoles dans l’Ihorombe, Tozzi Green et Landmark, ou pour d’autres projets portant sur des vastes superficies, la vice-Primature chargée du Développement et de l’Aménagement du territoire de déclare intransigeante quant à l’obligation pour les investisseurs de se plier aux procédures légales. Le Directeur général des services fonciers précise que les services fonciers n’ont jamais été transparents auparavant mais que le régime actuel déploie beaucoup d’efforts pour jouer la transparence et la bonne gouvernance.

- 13 12 11 - L'Express - Chronique de Vanf - Hors la civilisation, que la barbarie
"Un magistrat, le premier substitut du procureur de Toliara, tué par des policiers qui se rebellaient contre une décision de justice condamnant à la prison un policier jugé au pénal. Inconcevable. Inadmissible. Inacceptable. On n'a pas entendu, de la part des plus hauts responsables de l'État, une condamnation sans nuances de cet énième acte de rébellion à visage découvert. Avec le trafic à grande échelle du bois de rose, la HAT restera dans les annales comme le régime d'un autre scandale : celui de la mise à mort de la discipline, de l'assassinat de la hiérarchie et de la glorification du rapport de forces se substituant à la légitimité des institutions et à l'immanence de la loi. [...] Sur le chemin de cette cow-boysation des mœurs, nous sommes en bonne voie pour régresser à l'époque de Cro-Magnon". [...] Cette dégénérescence puise évidemment sa racine psychologique dans la défaite morale du 17 mars 2009.

<> 12 12 11 - Survie - Billets d'Afrique et d'ailleurs - Mamy Rakotondrainibe, Marc Reymond - Madagascar : le pillage
L’accaparement des terres en Afrique ne date pas d’aujourd’hui. Elle a commencé avec la colonisation mais le processus s’accélère actuellement avec des sociétés d’investissement qui achètent des terres laissées en friches et profitent de la demande accrue de surfaces cultivables pour spéculer. Le cas de Madagascar est édifiant. Interview de Mamy Rakotondrainibe, présidente du Collectif pour la Défense des Terres Malgaches (TANY).

- 12 12 11 -Madagate - Andry Rajoelina sur TV 5 Monde
Interview accordée lors du séjour parisien du président de la Transition.
Video (25'46) : http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Et-si-vous-me-disiez-toute-la-verite/Episodes/p-19321-Madagascar-la-normalisation....htm?mid=5500

- 11 12 11 - Info Palestine - Le nouvel esclavage : les employées de maison au Liban
Les employés de maison, en majorité des femmes, constituent une part importante de la population des travailleurs migrants d’aujourd’hui. L’Organisation internationale du Travail (OIT) estime qu’environ 19 % de la population du Liban sont des employés de maison. Parmi elles, une proportion importante de Malgaches. Ces travailleurs restent exclus de l’article 6 du code du travail libanais et sont souvent victimes d’abus, tant pas les employeurs que par les agences. En arabe, le terme « Abd » désigne une personne « noire », ou un « esclave », et le mot évoque parfois les Africains, les Malgaches ou les Sri-Lankais. Au Liban, les migrants non arabes, d’Afrique ou d’Asie, sont physiquement considérés comme des inférieurs, en raison de leur position de serviteur. L’employeur a tous les droits, et c’est ainsi que les femmes deviennent déprimées et conduites au suicide.

<>  10 12 11 - Tribune - Communiqué du GIC du 08/12/11
Le GIC annonce une reprise graduelle de l’aide, au fur et à mesure des progrès réalisés dans la mise en œuvre de la feuille de route, il va apporter son concours pour aller vers les élections. La décision a été prise juste après la réunion du CPS de l’UA. Le GIC annonce son intention d’organiser, en temps voulu, une table ronde des partenaires du développement de Madagascar. La prochaine étape dans la mise en œuvre de la feuille de route, sur laquelle le pouvoir de Transition sera jugé, consiste en la mise en place, de manière consensuelle, de la nouvelle CENI et la fixation du calendrier des élections, ainsi que l’application des dispositions de l’article 20 de la feuille de route. Le CPS a exprimé son intention de lever la mesure de suspension de la participation de Madagascar aux activités de l’UA dès que la SADC pourra attester des progrès accomplis, y compris dans la mise en œuvre de l’article 20 (libération des prisonniers politiques, amnistie, retour des exilés).

- 09 12 11 - L'Express - Chronique de Vanf - Introuvable IVème République
La HAT envisage de tirer des feux d'artifices pour commémorer la première année de la IVème République. Certes, un référendum avait été organisé le 17 novembre 2010, mais on continue de se demander s'il avait été reconnu ou pas. Si le fait politique est créateur de droit ou s'il ne s'agissait que d'un acte nul et de nul effet, censé n'avoir jamais existé. Sachant qu'une feuille de route, signée le 16 septembre 2011, intervient sur des points qui relèvent « normalement » du texte normatif suprême, c'est-à-dire une Constitution, le doute est permis quant à l'effectivité de ce texte de 2010.

- 09 12 11 - Clicanoo Réunion - Christian Chadefaux - Lettre ouverte à vous...La France
Dans le courrier des lecteurs du site réunionnais, l'ancien directeur de la rédaction du quotidien Les Nouvelles condamne vigoureusement l'entretien accordé par Nicolas Sarkosy à Andry Rajoelina le 7 décembre.

- 09 12 11 - CNOSC - Lettre ouverte à Nicolas Sarkosy p.1  -   p.2
La CNOSC  fait part de son appréhension sur la sortie de crise et souligne la nécessité d’une approche basée sur un dialogue malgacho-malgache : « Le processus actuel ne peut sortir durablement Madagascar de la crise malgré les apparences et les déclarations de certaines entités au pouvoir, ainsi que de pays et organismes étrangers», déclare-t-elle.

- 08 12 11 - L’Express.fr - V. Hugeux - Madagascar et le credo d'Andry Rajoelina
De passage à Paris, où il a été reçu par Nicolas Sarkozy, le président de l'Autorité de Transition esquisse les contours d'une "sortie de crise" maintes fois promises, et jusqu'alors toujours différées aux calendes malgaches. Article paru sur le site de l'hebdo français l'Express.

- 08 12 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Vox pompuli
Aux urnes citoyens, formez vos bataillons. Le jour de gloire est arrivé. Ainsi chantait hier Andry Rajoelina sur le perron de l'Élysée d'où il sortait ragaillardi par le soutien désormais « inconditionnel » de la France. C'était mieux interprété que le « Je ne regrette rien » du cabaret d'Ivato l'autre jour. Le Président de la HAT ne jure plus que par les élections libres et transparentes et le plus tôt sera le mieux maintenant que toutes les institutions sont mises en place, tous les copains et les coquins bien casés

- 07/12/11 - Vient de paraître : Politique Africaine N° 123 - Octobre 2011 - Pluralisation religieuse, entre éclatement et concurrence Match religieux en terrain politique. Compétition entre Églises chrétiennes et chute du régime Ravalomanana à Madagascar - Mathilde Gingembre.
Le mouvement de contestation mené par Andry Rajoelina contre le régime Ravalomanana au premier semestre 2009 a contribué à ériger la compétition entre l’Église FPVM (Nouvelle Église protestante de Madagascar) et l’Église FJKM (Église de Jésus-Christ à Madagascar) en une ressource de taille pour divers acteurs en lutte. En s’intéressant aux dynamiques que l’instrumentalisation de cette rivalité religieuse a nourries dans les champs du politique et du religieux, cet article souligne les enjeux dont la pluralisation religieuse peut être porteuse dans un État instable et travaillé depuis plus d’un siècle par un mouvement d’évangélisation.

- 07 12 11 - Tribune - Edito - Lalatiana - Le TGV en Sarkozie
Le 7 décembre Nicolas Sarkozy recevra le président de la HAT. Sur cet évènement qui « est un fait politique majeur à prendre en considération », il faut se garder des analyses simplistes du genre « on reconnaît ici la main et la responsabilité de la françafrique dans le coup d’État de 2009 », ou « c’est le triomphe de Rajoelina enfin reconnu pour la grandeur de son œuvre réformatrice et révolutionnaire »… si, si, si… y’en aura bien certains pour proférer ce genre d’âneries. Bien évidemment cette rencontre, qui en irritera certains, tout autant que d’autres s’en gargariseront, est au bout du compte souhaitable dans la perspective espérée d’une stabilisation de la situation politique et dans celle du déblocage de certains fonds qui ont fait cruellement défaut à l’économie du pays et à sa population.

- 07 12 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Hummertume
Omer Beriziky déclare son patrimoine. « J’ai fait cette déclaration pour éviter les suspicions à mon égard dans le futur », a-t-il indiqué après s’être acquitté des formalités auprès du Bianco. Le chef du gouvernement souhaite envoyer un signal fort en matière de lutte contre la corruption. "Quelquefois, ce sont les dirigeants qui donne le mauvais exemple en la matière", déplore-t-il. Omer Beriziky, qui signe au passage un « Manifeste d’intégrité » proposé par le Bianco aux gouvernants, est plus prudent pour évoquer le cas de son gouvernement. « Il est difficile de donner un ordre [aux ministres de déclarer leur patrimoine]. Mais comme je l’avais dit lors de ma nomination, il est de ma responsabilité de dire que c’est un devoir pour tous ceux qui servent le pays », a-t-il affirmé. Le chef du gouvernement s’est également gardé de dévoiler les dispositions qu’il compte prendre en vue d’autres actions concrètes contre la corruption. L’Express écrit : « Un geste louable, un modèle que ses prédécesseurs n'ont pas su montrer, bien que cette formalité soit obligatoire. On espère qu'il ne deviendra pas milliardaire à la fin de la transition, qu'il sera l'exception qui ne confirmera pas la règle et qu'il se soumettra au même exercice dans un peu plus d'un an avant de quitter la primature. Car on peut arriver à Mahazoarivo sans chemise ni pantalon, mais on peut en repartir avec un Hummer et des 4x4 de l’UNICEF ».

- 06 12 11 -  CdSM - Focus sur la crise politique malgache - 25/11/11
Le Consortium de Solidarité avec Madagascar (CdSM) créé lors de la crise politique malgache de 2002 pour informer l’opinion publique européenne sur les réalités de la Grande Ile, revient sur les origines de la crise politique qui sévit depuis bientôt 3 ans et présente sa lecture des évènements qui ont marquée cette période, sur fond d'intrigues politico-affairistes transnationales et rivalités pour le contrôles des ressources foncières, minières et pétrolifères. Le CdSM met en avant le rôle irremplaçable que pourrait jouer la société civile dans un schéma de sortie de crise réellement consensuel, inclusif et pacifique.


<>  06 12 11 - Tribune - Appui conditionné de l’Union européenne au processus de transition
L’UE annonce qu'elle appuiera, sous conditions, le processus de transition et une relance progressive de sa coopération. Une déclaration officielle en ce sens a été faite par Catherine Ashton, Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères. De son côté, Andris Piebalgs, commissaire au Développement, a également salué les progrès réalisés, en déclarant : « La voie est désormais ouverte pour une reprise progressive des programmes de coopération au développement, sous condition d'un avancement positif dans la mise en œuvre de la feuille de route. Différents programmes d'appui direct aux populations sont déjà en cours de préparation ». Le nouveau dispositif, valable pour une période de 12 mois, autorise la présentation des lettres de créance de l’ambassadeur de l’UE à Madagascar et permet désormais une participation active à l’identification des mesures d’appui électoral en liaison avec la SADC et l’UA, ainsi que l’identification des projets à inscrire dans le 10ème FED. Les projets déjà en cours au titre du 9ème FED continuent, à l’exception des actions et paiements impliquant directement le gouvernement et ses agences. L’appui budgétaire reste suspendu. Les modifications et avenants aux contrats en cours, les projets régionaux seront évalués au cas par cas.

- 06 12 11 - Tananews - Andry Rajoelina à Paris : lettre ouverte du GTT international au Président Sarkozy
Rendez-vous Rajoelina-Sarkozy à Paris le 7 décembre. Une source diplomatique indique qu’il s’agit d’une « visite de travail » pendant laquelle le président de la Transition pourrait avoir un entretien avec Henri de Raincourt, ministre français chargé de la Coopération. Lydie Boka, directrice de StrategiCo, société privée spécialisée dans l’analyse des risques politiques et dans l’analyse économique et financière, basée à Lille, pense que la rencontre avec Nicolas Sarkozy est « un symbole fort [qui] affiche le soutien de la France [et] vaut reconnaissance officielle ». Elle « devrait permettre d'accélérer la normalisation, bien border le processus, « caler » des dates et rendre les choses plus précises », soutient-elle. La directrice de StrategiCo évoque trois questions qui pourraient être soulevées au cours de la rencontre présidentielle. Il s’agit « des élections qui permettront le retour de l’aide internationale », des « contrats français » et du « recadrage de l’amiral Ratsiraka ». « La France ayant soutenu « à bout de bras » Rajoelina contre vents et marées, aurait naturellement à cœur la préservation de ses intérêts économiques, d'autant plus que la Chine arrive à grands pas, notamment dans le secteur pétrolier. Total est présent à Bemolanga », analyse-t-elle. Et ce, malgré le discours officiel rejetant le motif économique comme étant le moteur des relations franco-malgaches. Le GTT International adressé une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy pour protester contre cette rencontre.

- 05 12 11 - La Vérité - Retour au pays : pour Ravalomanana le danger vient d'ailleurs
Avec la confirmation du ralliement du camp de Ravalomanana à la Transition où siège déjà celui de Rajoelina et le retrait du processus de la mouvance Zafy qui rejoint ainsi celle Ratsiraka restée en dehors dès le départ, l’échiquier politique de la Transition a pris l’allure d’un parfait « deux contre deux ». Il se trouve que, coïncidence ou non, cette confrontation, version mouvance, met face-à-face deux Merina d’un côté et deux Côtiers de l’autre. De là à affirmer que Zafy Albert et Didier Ratisraka se sont alliés dans l’unique objectif d’ « éliminer » de la course leurs principaux protagonistes des Hauts Plateaux, il n’y a qu’un pas, que plusieurs quotidiens n'éhsitent pas à franchir.

<> 03 12 11 - Tribune - Communiqué de la SADC du 01/12/11
La Troïka de la SADC se réjouit du nouvel élan amorcé par la direction malgache dans le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar. « Nous implorons M. Ratsiraka de mettre les intérêts du peuple malgache en premier et nous espérons qu’il va aussi saisir l’occasion et montrer le même niveau de leadership, discipline et qualité d’homme d'État que beaucoup de ses interlocuteurs de toutes les autres plateformes », souligne Tomaz Salomao, secrétaire exécutif de la SADC, au nom de la Troïka. Il lance un appel aux autres plateformes politiques à « pousser l’atmosphère positive qui est en train d’émerger et à continuer à bâtir sur la présente culture de consensus ». Il « se réjouit du récent élan produit par les Malgaches vers le retour à la normalité constitutionnelle », après la mise en place du gouvernement et du Parlement.

- 01 12 11 - Madagate - La composition du nouveau Parlement de la Transition
La Présidence de la Transition a rendu publique la composition du Parlement. Au total les parlementaires figurant sur la liste officielle sont au nombre de 469, dont 363 pour le Congrès et 106 pour le CST, soit un chiffre un inférieur à celui qui avait été annoncé. La clé de répartition établie à l'issue des réunions des entités politiques signataires de la feuille de route ne coïncide pas avec ces chiffres et aucun document officiel ne fixe le nombre des membres des deux Chambres. La seule référence est la clé de répartition, qui prévoit un Congrès composé de 417 membres et un CST de 189 membres, soit 606 membres au total. Zafy Albert confirme sa décision de renier les ministres de sa mouvance qui ont accepté de siéger au gouvernement et son refus d’être représenté au Parlement. Il en a informé officiellement la SADC. Il laisse ainsi 52 places vacantes à la Chambre basse et 25 à la Chambre haute. La mouvance Ravalomanana se réjouit de l'évolution de la situation malgré le handicap causé par la position de la mouvance Zafy. « Les décrets d'abrogation et de nomination des membres du Parlement confirment qu'il s'agit d'une recomposition et non d'un élargissement », soutient Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation. Sur le papier, les entités réputées proches d’Andry Rajoelina disposent d'une solide majorité. L'une des différences du nouveau Parlement avec celui dirigé par Raharinaivo Andrianantoandro concerne le sort de l’aile dissidente du TIM, qui ne dispose pas de quota officiel et se contente d'une représentation réduite, présentée sous la bannière de l'UDR-C. Plusieurs noms, jusque-là dans l'ombre ou en retrait de la scène politique, reviennent au premier plan. C'est le cas des anciens parlementaires de la mouvance Ravalomanana. Les anciens ministres, dont ceux de l'aile dissidente de la mouvance Ravalomanana, sont repêchés au CST. L'un des points marquants de l'actuel Parlement concerne la prééminence accordé au CST par rapport au Congrès. Les entités qui n’ont pas signé la feuille de route mais ont déclaré la soutenir estiment qu'ils font l'objet d'une mise à l'écart du processus. Le président sortant du TIM Allemagne exprime son indignation face au nombre jugé excessif des membres du Parlement.

<> 01 12 11 - Madagate - Communiqué de la COI sur sa mission à Madagascar
Une délégation, conduite par le Ministre des Affaires Etrangères des Seychelles, Jean Paul Adam, Président en exercice de la COI s’est rendue à Madagascar du 27 au 29 novembre 2011, pour apporter une dynamique au processus de sortie de crise en cours. Elle "appelle l’ensemble des parties prenantes à contribuer à l’unité et à la réconciliation nationale, en gardant en permanence à l’esprit l’intérêt du peuple malgache"  et "encourage les autorités de la Transition à envoyer des signaux positifs vers la communauté internationale, la population et le monde des affaires, en prenant des mesures garantissant la sécurité des personnes et des biens dans le plein respect des droits de l'Homme et de l'État de droit". Elle appelle enfin à la levée des sanctions et à un appui coordonné au processus électoral et plaide pour un appui massif de la communauté internationale. Une table ronde des bailleurs de fonds est annoncée.
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19 février 2012

PRESSE - NOVEMBRE 2011 - TOUT

SOMMAIRE POUR LE MOIS DE NOVEMBRE 2011
Présentation

Les tractations pour la formation du gouvernement Beriziky se sont poursuivies durant toute la 1ère quinzaine du mois
. La date butoir du 17 novembre imposée par la Troïka de la SADC n'a pas pu être respectée. Andry Rajoelina et Omer Beriziky ont dû surmonter de nombreux obstacles et faire des concessions pour parvenir à un fragile accord, sous la pression de l'ambassadeur d'Afrique du Sud, représentant la SADC, qui a manifesté son impartience et lancé un ultimatum au pouvoir. 
La nouvelle équipe, pléthorique (35 membres),  a pu néanmoins être désignée, avec quelques jours de retard. Les trois formations de l’opposition ont obtenu 12 sièges mais 6 opposants ont boycotté la cérémonie d'installation. 13 ministres du gouvernement Vital II ont été reconduits.
La constitution de ce nouveau gouvernement a, une fois encore, mis à mal la cohésion de chacune des mouvances, elle a ré-ouvert la chasse aux sièges, dans un climat de recomposition politique favorable à toutes les surenchères. Les mouvances Zafy et Ravalomanana, ansi que le Monima de Monja Roindefo, ont condamné la manière dont les pourparlers se sont déroulés, une lettre de protestation a été adressée à la communauté internationale. 5 ministres issus des mouvances Ravalomanana et Zafy ont décidé quelques jours après de participer au premier Conseil du gouvernement présidé par le Premier ministre "pour poursuivre leurs revendications". Le parti Vert, non représenté au gouvernement, se montre également très critique.
Le retour d'exil de Didier Ratisraka et de sa famille est intervenu le 24 novembre. L'ancien chef de l'Etat, qui prône à nouveau un Sommet à Antananarivo réunissant les 4 chefs de file et les principales formations politiques, a entrepris de discrètes consultations et a rencontré à plusieurs reprises le Premier ministre. Il n'attend aucune mesure d'amnisitie pour les condamnations prononcées à son encontre. La ministre de la Justice avait l'intention de lancer la procédure d'arrestation de l'ancien chef de l'Etat mais les membres du gouvernement Beriziky s'y sont opposés.
Marc Ravalomanana a salué ce retour et compte vraissemblablement sur le "renvoi d'ascenseur " de son ancien ennemi...Guy Rivo Randrianarisoa, porte-parole de Marc Ravalomanana, et Tojo Ravalomanana, fils cadet de l'ancien président, sont rentrés d'exil en Afrique du Sud, ce qui pourrait laisser supposer que le retour de l'ancien président est proche mais le pouvoir n'aurait pas renoncé à faire obstacle à ce projet qui est soutenu désormais par toute l'opposition. La gendarmerie a ouvert une enquête sur le ressortissant étranger qui aurait accompagné les deux hommes à leur retour à Madagascar. Andry Rajoeilna aurait exigé la suspension de la procédure mais le général Richard Ravalomanana semble déterminé à retrouver le le fils de l'ancien président et son supposé garde du corps, qualifié de "mercenaire".
Les observateurs estiment que le pouvoir de Transition a tout à craindre du retour de Didier Ratisraka et de l'entrée d'opposants déterminés au gouvernement. "Le ver est ainsi bel et bien, dans le fruit et risque de causer beaucoup de couacs dans le plan de la HAT qui voit sa marge de manœuvre réduite en particulier dans la préparation des élections où les opérations seront étroitement surveillées ", écrit L'Express. Avec Monja Roindefo, Albert Zafy fait figure d'opposant le plus déterminé en dépit du fait qu'il ait proposé Omer Beriziky au poste de Premier ministre : il déclare que sa mouvance n'intègrera pas le Parlement de la Transition et que les ministres qui ont pris leurs fonctions seront exclus. Pour les observateurs, néamoins, la cohabitation entre les entités politiques dans le gouvernement Beriziky commence à s’ébaucher. Certains se montrent préoccupés par l’attitude du Premier ministre qui poursuite son dialogue avec Didier Ratsiraka et Zafy Albert sans en avoir apparemment la mission. S’agit-il d’un partage des tâches avec le président pour obtenir l’adhésion de tous au processus ? Omer Beriziky a-t-il été convaincu par Didier Ratsiraka de rouler pour l’organisation de cette fameuse conférence au sommet, jugée inutile par une partie de la classe politique ?
Les réunions de 9 des 11 entités signataires de la feuille de route pour la recomposition du Parlement de la Transition ont débouché sur un accord. La médiation aurait fait pression pour imposer la formule de la recomposition (à effectif constant) au détriment de l’élargissement, donnant ainsi satisfaction à l’opposition. Celle-ci obtiendrait à elle seule plus de la moitié des sièges et la mouvance Ravalomanana pourrait espérer conquérir la présidence du Congrès. Le décret de dissolution de l'actuel Parlement doit être signé avant la fin du mois. Une lecture contredite le 30/11 par Tribune qui explique que le Parlement sera élargi à 606 membres (contre 208 actuellement). Un effectif jugé pléthorique pour un pays exsangue. Il n’y aurait donc pas de dissolution de l’actuel Parlement mais élargissement, à budget constant toutefois... Clarification attendue pour les prochains jours !
La société civile, toujours fragilisée par des divergences internes, attend avec impatience la création du bureau de liaison de la SADC afin d'être fixée sur ses missions ainsi que sur les moyens mis à sa disposition pour le suivi de l'application de le feuille de route, conformément à l’accord conclus. André Rasolo de la CNOSC se déclare favorable à la rencontre au sommet exigée par Didier Ratsiraka.

SOMMAIRE
>> Télécharger la revue de presse de novembre 2011 pdf, 32 pages
LA CRISE POLITIQUE
- MISE EN OEUVRE DE LA FEUILLE DE ROUTE SIGNEE LE 17 SEPTEMBRE
- Les tractations pour la formation du gouvernement Beriziky
- Le retour d’exil de Didier Ratsiraka le 24 novembre : nouvelle donne, amorce de rapprochements Médiation malgacho-malgache - société civile

DROITS HUMAINS -GOUVERNANCE
- Liberté d’expression
- Justice, forces de l’ordre, prisonniers politiques, condition carcérale
- Médias
- Santé
- Droits des enfants
- Droits des femmes
- Gouvernance

ECONOMIE – SOCIAL – ENVIRONNEMENT
- Accords commerciaux, coopération
- Permis miniers, exploitation pétrolière
- Trafics de bois précieux et d'espèces protégées
- Monde des affaires
- Divers
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ARTICLES REMARQUES - NOVEMBRE 2011 
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<> articles particulièrement signalés - <>doc documents à valeur permanente
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- 30 11 11 - Tribune - Communiqué de presse de la Troïka du 26/11/11
La Troïka de la SADC exhorte les chefs file des mouvances à faire taire leur égo et indique que ne pas intégrer les institutions signifie un refus de la feuille de route. Le communiqué félicite aussi le président et le Premier ministre de la Transition d’avoir pu concrétiser les termes de la feuille de route en mettant en place un gouvernement consensuel et inclusif. Le secrétaire exécutif de la SADC reconnaît être satisfait de la configuration du gouvernement Beriziky.

- 29 11 11 - La Gazette - Filière bois de rose : l'Etat a laissé filer 350 millions de dollars
Alors que les finances publiques souffrent de la suspension de la majorité des aides extérieures, l’Etat a laissé filer des occasions pour étoffer ses recettes. Le président de l’Alliance Voahary Gasy (AVG), Ndranto Razakamanarina précise : "Les recettes publiques issues de l’exportation de bois de rose auraient dû atteindre 400 millions de dollars. Mais l’Etat n’a finalement perçu que 50 millions". L’Alliance estime que si le pays gère durablement ses bois précieux, il devrait engranger 100 millions de dollars par an. A l’étranger, quand on parle de Madagascar, les trafics de bois de rose viennent en tête de liste. L’assainissement de la filière conditionne le déblocage de plusieurs projets dont les 52 millions de dollars de la Banque mondiale pour les aires protégées et le programme patrimoine mondial de l’UNESCO. La filière a un rôle à jouer dans la reconnaissance internationale.

- 28 11 11 - L'Express - Chronique de Vanf - Regards croisés sino-chinois
Deux commerçants chinois ont échappé à un lynchage le 22 novembre. Des scènes d’émeute ont secoué les abords d’une galerie commerciale du centre de la capitale, obligeant les forces de l’ordre à faire usage de grenades lacrymogènes. Une foule menaçante voulait s’en prendre à 2 commerçants chinois qui ont levé la main sur des employés qui avaient détourné un lot de sandales. L’ambassade de Chine exhorte ses ressortissants à cohabiter harmonieusement avec la population. LExpress écrit « qu’il s’en est fallu d'un cheveu pour que les manifestants, la plupart des pilleurs aux aguets qui voulaient célébrer Noël un mois à l'avance, ne mettent le feu aux magasins de ce China Town ». Les opérateurs économiques étrangers, notamment chinois, sont fréquemment accusés de brutalités envers leurs employés et de se comporter « en terrain conquis ». Le spectre des pillages de janvier 2009 était dans tous les esprits.  L’Association des Commerçants et Entrepreneurs Chinois à Madagascar se déclare disposée à prendre les mesures qui s'imposent afin d'éduquer les Chinois au respect de la loi, des us et coutumes, ainsi qu'au respect des droits des travailleurs. Le chroniqueur soulève la question de l'intégration de ces "nouveaux" chinois, qui n'ont aucun point commun avec les "anciens" arrivés au début du XXème siècle et qui se sont remarquablement intégrés. "Que comptons-nous faire de ces « Nouveaux » Chinois qui prennent progressivement possession de pans entiers de la Capitale ?"

26 11 11 - Retour de Didier Ratisraka après plus de 9 ans s'exil en France

A sa descente d'avion, l'ancien chef de l'Etat a entonné la célèbre chanson d'Edith Piaf "Non je ne regrette rien" (pas même les morts du 10 août 1991 devant le palais présidentiel. Aucune enquête indépendante n'a été conduite pour faire la lumière sur ces événements tragiques). Il a effctué 36 "pompes" sur le tarmac  pour démentir les rumeurs sur son mauvais état de santé.

Voir la vidéo de TV Plus du 24/11/11 : http://www.mefeedia.com/watch/46854783  (1ère partie) et version de Madagate (pro-HAT) du 25/11/11 : http://www.youtube.com/watch?v=JisrwU3pma4&feature=channel_video_title (5'07)
Dessin de presse de Zef / L'Observateur et Les Nouvelles du 26/11/11 : non archivé.

- 25 11 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Pompes funestes
La HAT doit certainement s'en mordre les doigts d'avoir permis le retour de Ratsiraka. Il ne faut pas s'attendre à des concessions de sa part en dépit de ses bonnes intentions. Il a 36 et non 3 solutions pour la crise. Il en faut juste une si elle est valable pour tous. Mais comment celui qui est le seul à n'avoir pas signé la feuille de route peut-il espérer que les autres puissent admettre ses propositions ? Ratsiraka a débarqué avec les mêmes réflexes d'un chef d'État autoritaire, donneur de leçons. Il semble ne plus se souvenir qu'il a été par deux fois chassé du pouvoir...

- 24 11 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Amnésie amnistiante
Didier Ratsiraka rentre après neuf ans d'exil volontaire. Un retour sans gloire, qui ne doit par faire oublier les méfaits commis durant trois septennats et un quadriennat de celui qui a été le contemporain des Moubarak, Bouteflika, Kadhafi et Ben Ali. Didier Ratsiraka porte une lourde responsabilité dans la dégringolade du pays sur les plans économiquue, social et moral. Quelle envergure, quelle signification donner alors à ce retour au bercail ? Que peut-il encore pouvoir promettre après le paradis, la République humaniste et écologique, la société où règne la justice et l'équité, l'éducation pour tous, la santé pour tous, l'autosuffisance alimentaire, l'investissement tous azimuts ? Ce n'est pas avec des Présidents du troisième âge et de troisième main que Madagascar compte pouvoir construire son avenir.

- 24 11 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. & Patrick A. - Accostage
Aujourd’hui, un joyeux drille de la classe politique se rappelle à notre bon souvenir. Quelle que soit la position que le pouvoir actuel adoptera vis-à-vis de lui, l’arrivée de Didier Ratsiraka constitue un fait nouveau qui va immanquablement influer sur la suite de la transition, et devrait être un facteur perturbant à court et moyen terme pour le régime en place. Son retour au pays va redonner un coup de fouet à l’opposition, qui va pouvoir profiter de la présence d'un chef de mouvance capable de rassembler les foules. C’est donc un retour qui va gêner beaucoup de monde car il n’a pas vocation à être un simple spectateur du jeu politique. Mais revoir Didier Ratsiraka tremper dans le jeu politique est cependant assez cocasse. Voilà un homme qui a dirigé le pays pendant 21 ans, qui a été éjecté du pouvoir à deux reprises, qui est coupable de la majeure partie des problèmes de culture politique de ce pays..

- 23 11 11 - Tribune - Gouvernement Omer Beriziky : la France apprécie
Le ministère des Affaires étrangères français annonce que la désignation du gouvernement de transition marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la feuille de route. La France salue le caractère inclusif et consensuel du gouvernement. Elle fait l’éloge du travail de médiation de la Troïka et exprime son soutien au nouveau gouvernement.

- 22 11 11 - L'Express - Liste des membres du gouvernement Beriziky
Ce gouvernement compte 35 membres en plus du Premier ministre, dont 2 vice-Premiers ministres, parmi lesquels Pierrot Botazaza, chargé de l’Economie et de l’Industrie et qui avait été proposé au poste de chef de gouvernement par Marc Ravalomanana. Les trois formations de l’opposition ont obtenu 12 postes. La nouvelle équipe compte 9 femmes (3 de plus que dans le gouvernement Vital II) et 3 militaires. 13 ministres du gouvernement Vital II ont été reconduits Christine Razanamahasoa a annoncé que sa reconduction à la tête du ministère de la Justice a obtenu l’approbation du Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM), ce que dément son président, qui va procéder à une consultation des membres. Botozaza Pierrot, vice-Premier ministre chargé de l’Economie et de l’industrie, a fait savoir qu’il a accepté d’intégrer le gouvernement d’union nationale afin de « mettre fin à la souffrance de la population » mais en réaction aux propos de Mamy Rakotoarivelo, il a faire savoir qu’il accepterait de renoncer si la mouvance Ravalomanana le lui demandait.
Parmi les partants, le vice-Premier ministre chargé des Relations avec les Institutions, Yves Aimé Rakotoarison. Même sanction pour les ministres les plus critiqués sur leur manière de gérer leur département, notamment le général Herilanto Raveloharison qui aurait eu du mal à maîtriser le trafic de bois de rose. Parmi les favoris dans la course aux ministères, Yvette Sylla, ex-ministre des Affaires étrangères, Mamy Ratovomalala, ancien ministre des Mines et des hydrocarbures (scindé en deux) ainsi que le général Pascal Rajaonarison au ministère de la Santé ont été mis sur la touche. Aucun des ministres issus de l'aile Raharinaivo du TIM ou du Groupement issus de la mouvance Marc Ravalomanana (GMMR) ne figure non plus dans la liste des membres du gouvernement. Alors que l’opposition réclamait le remplacement de plusieurs ministres-clés de l’ancien gouvernement, la plupart de ceux-ci (Finances et Justice notamment) sont restés en place. Les ministres des Forces armées et de la Gendarmerie nationale ne changent pas, tandis que le Contrôleur général de police Arsène Rakotondrazaka prend en charge la Sécurité intérieure.

- 22 11 11 - Tribune - Déclaration des évèques catholiques
"Tout le monde reconnait que la source de nos problèmes est politique. Pour beaucoup la politique se réduit en fait à rechercher un portefeuille ministériel, à un amour effréné de l’argent, à de l’hypocrisie. [...] On attend une bonne gestion mais on assiste au pillage des richesses nationales. [...] Nous imitons sans réfléchir la nouvelle éthique de la modernité, et alors, les foyers se disloquent, le respect entre parents et enfants n’existe plus. Beaucoup d’enfants sont sans père, errant dans les rues, n’ allant plus en classe.., les débauches, la prostitution et le tourisme sexuel se développent un peu partout. [...] On parle beaucoup de l’état de droit mais le peuple a perdu confiance en l’Etat et cherche à se protéger pour survivre. Nous disons (aux politiques) : « cessez ces luttes intestines et ces hypocrisies. Concertez-vous et voyez ensemble le bien des petits.., comment développer le pays ! Comment trouver de l’emploi et nourrir la population ! Comment faire régner la paix, la justice".

- 21 11 11 - La Gazette - Edito - Le désastre républicain
Les politiciens se sont égarés, la diplomatie s'est fourvoyée, la société civile a été manipulée et nos compatriotes ont été trompés. En réaction à cet échec collectif, plus personne ne respecte la loi, l'autorité et les institutions. Madagascar a raté tous ses rendez-vous avec la démocratie et le libéralisme. Aujourd'hui, plus qu'hier, chacun fait ce qu'il lui plaît. Chacun se croit investi d'une once de pouvoir. Les perdants du désastre républicain sont l'Etat et les citoyens.

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21 11 11 - Pambazuka News - Des indignés contestent les pratiques politiques
Bravant l’interdiction de manifester, un groupe de 25 personnes a tenu un sit-in dans le centre ville de la capitale. Ils entendent exprimer publiquement la grogne qui monte sur les réseaux sociaux et chez les jeunes bloggers pour contester les aspects malsains de la pratique politique malgache. Le réseau « Leo politika maloto », créé en juillet 2011, regroupe aujourd’hui plus de 600 sympathisants sur Facebook. Il dénonce une classe politique « sans éducation citoyenne et sans souci de redevabilité envers les Malgaches ».

<> 17 11 11 - Banque mondiale - Eviter les pièges de la fragilité en Afrique - Des leçons à tirer pour Madagascar
22 Etats, dont Madagascar, sur un total de 48 en Afrique Sub-Saharienne sont classifiés par la Banque mondiale comme étant fragiles. La notion d’états fragiles se rapporte aux pays dont le pouvoir de gouvernement est faible, le cadre sécuritaire et légal insuffisant, l'administration peu efficace et, en conséquence, la délivrance de services publics insuffisante. Depuis 1990, les écarts de performances entre états fragiles et états non fragiles continuent à se creuser dans le temps. De plus, la fragilité apparaît de plus en plus comme un état persistant. Tirant des leçons de ces crises récurrentes, les auteurs essaient de convaincre le preneur de décisions que Madagascar présente toutes les caractéristiques d’un pays à hauts risques, et qu’il faut des actions immédiates pour éviter que ce pays ne descende dans un cercle vicieux de trappe de fragilité.
<> 17 11 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Ménage à trois
Finalement on aura évité le pire. Si on pensait qu'il va falloir un cabinet de 60 ministres avec l'entrée de tous les signataires de la Feuille de route, il en faudra au total la moitié voire le tiers. La bataille des sièges pour entrer dans le gouvernement Beriziky a été révélatrice quant à la véritable intention des politiciens. On est revenu exactement au même blocage du processus qu'à Maputo. La clé de répartition est plus que jamais une question de chiffres à cette nuance près qu'il ne s'agit plus du nombre de départements par mouvance mais du rendement que peut rapporter un ministère. La rude bataille tourne ainsi autour d'une dizaine de ministères les plus nantis et les plus stratégiques. Le Premier ministre Omer Beriziky passe ainsi des nuits à refaire des calculs arithmétiques basés sur des opérations de division arrivant jusqu'à trouver un département réduit à un décimal après avoir été tiraillé par les mouvances. Pour simplifier les choses, il ferait mieux d'opérer par l'inverse. On lieu de diviser un ministère, on multiplie ses occupants
- 17 11 11 - La Gazette - Edito - La Jirama - Tout ne tient qu'à un fil
Le quotidien revient sur les difficultés récurrentes que rencontre la société d'Etat de fourniture d'électricité. Les délestages qui avaient repris de plus belle ces dernières semaines se sont calmées, du moins pour le moment. Est-ce à dire que les problèmes de fond sont résolus ? Certainement pas. Comme d’habitude, pour éviter une explosion sociale, on a mis en place des solutions à court terme. Madagascar reste en queue de peloton pour l’accès des entreprises à l’électricité. La situation se détériore et devient même menaçante pour les entreprises.
<<>> UNICEF - Raport national - Octobre 2011 - Analyse de la pauvreté des enfants à Madagascar (129p)
Lien  : www.unicef.org/madagascar/analyse_pauvrete_1.pdf
Cette analyse fait suite à l’étude régionale sur la pauvreté et les disparités touchant les enfants dans la région de l’Océan Indien en 2010. Mise à jour par rapport aux récents résultats d’enquête permanente sur les ménages en 2010, elle révèle que, malgré quelques progrès, des pourcentages importants d’enfants sont toujours laissés pour compte. Elle met en évidence les difficultés de l’Etat à honorer ses engagements pour respecter les droits fondamentaux des enfants. Madagascar compte environ 10 millions d’enfants de moins de 18 ans, soit 53,4% de la population totale. 8,2 millions d’enfants de moins de 18 ans sont affectés par la pauvreté monétaire et vivent en dessous du seuil de pauvreté. Par ailleurs, les enfants malgaches sont fortement touchés par différentes privations, sévère ou moins sévère, en matière de nutrition, de santé, d’éducation, de logement, d’eau et d’assainissement, de protection et d’accès à l’information.  Cette étude, riche en informations et analyses, devrait servir à améliorer la prise de conscience nationale sur l’ampleur et la profondeur de la pauvreté des enfants malgaches. Sur la base des recommandations de la présente étude, l’UNICEF encourage fortement l’Etat Malgache à mieux cibler les domaines d’affectation et de répartition des ressources destinées à la réduction de la pauvreté,

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07 11 11 - IRIN News - Le "tabou sur les jumeaux" divise une communauté
Une coutume ancestrale, qui veut que les jumeaux soient placés en adoption dès leur naissance, divise les résidents de la ville côtière de Mananjary, aussi sûrement qu’elle sépare des frères et sœurs de leurs parents. On dit que le malheur et la violence s’abattent sur les parents des jumeaux et sur la communauté. L'UNICEF, qui travaille en étroite collaboration avec les chercheurs, s’intéresse au cas d’une communauté voisine dont les chefs ont mis en place une cérémonie spéciale afin de lever le tabou des jumeaux.

- 05 11 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Faux d'artifice
Faux billets, faux tickets de carburants, faux chèques du Trésor, faux médicaments, faux mercure, faux diplômes, faux pasteur, deux fois faux Premier ministre, faux politiciens, faux pont, faux policiers, faux espoirs de sortie de crise, faux anciens Présidents, faux retour de Ratsiraka, faux sceptiques.... Incontestablement la crise favorise les inventions, la pauvreté stimule l'ingéniosité.

- 03 11 11 - Blog d'Alain Rajaonarivony, journaliste -  Une foi inefficace
A Madagascar, les chrétiens ne manquent pas, protestants comme catholiques, auxquels viennent s’ajouter les membres de toutes les sectes diverses et variées. Mais ce pays figure désormais parmi les plus pauvres du monde, bien que cumulant terres arables, pétrole, minerais et pierres précieuses. C’est aussi l’un des seuls pays d’Afrique qui régresse économiquement. Sa classe dirigeante figure au hit-parade des plus corrompues du monde. Le trafic du bois de rose est sans doute le pire scandale que l’île ait jamais connu. Des forêts primaires, avec des espèces uniques, sont perdues pour les générations futures et des centaines de millions de dollars se sont envolées des caisses de l’Etat. 500.000 enfants sont déscolarisés sans que ça émeuve outre mesure le gouvernement. 23 4x4 offerts par l’Unicef à l’Education nationale ont été confisqués par de hauts responsables, et il a fallu que cet organisme bloque le versement de 27 millions de dollars destinés aux kits scolaires, cantines et salaires pour qu’ils soient rendus. Où est le bug alors qu’avec ses potentialités naturelles couplées aux valeurs chrétiennes de sa population, Madagascar devrait figurer parmi les pays les plus riches d’Afrique, sinon du globe ?
 
- 02 11 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Beriziky amer ?
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12 février 2012

PRESSE OCTOBRE 2011 - TOUT

SOMMAIRE
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 Télécharger la revuie de presse de septembre 2011 pdf, 32 pages

La 1ère quinzaine d'a été marquée par un intense activité liée à la mise en oeuvre de la feuille de route que la SADC est parvenue à faire signer par 10 des 11 formations politiques identifiées. Les entités proches de la HAT (le "G8") ont tenté de prendre de vitesse  la SADC en élaborant de manière unilatérale un "memorandum", cadre de mise en oeuvre de la feuille de route, avec fixation d'un échéancier. Elles ont décidé ensuite de se rendre à Pretoria pour présenter leurs travaux à la Troïka, devançant ainsi le retour de la délégation de la SADC à Antananarivo, annoncé pour mi-octobre. La Troïka a lancé en urgence une invitation aux formations d'opposition, afin d'élargir les consultations. La mouvance Ravalomanana a répondu positivement, ainsi que le Monima de Monja Roindefo. Les mouvances Zafy et Ratsiraka n'ont pas fait le déplacement. Le "G8" s'est ensuite rendu à Addis-Abeba, au siège de l'UA.  Une importante délégation militaire de la SADC est arrivée à Madagascar, provoquant les rumeurs les plus folles. La période s'est achevée par le retour à Antananarivo du ministre sud-africain Marius Fransman, qui s'est donné 15 jours pour réaliser la mise en œuvre de la feuille, imposant son propre calendrier. Ses rencontres avec les entités malgaches n'ont pas permis de trouver de consensus sur la recomposition des institutions de la transition. 
La seconde quinzaine s'est ouverte sur la démission du gouvernement de Camille Vital et le lancement du processus de désignation de son successeur. La SADC fixe les régles du jeu et entend garder la haute main sur les opérations : Andry Rajoelina aura à choisir sur une liste de trois personnalités proposées par chaque formation signataire, selon des critères bien précis. L'ambassadeur d’Afrique du Sud, Mokgheti Monaisa, est nommé chef par intérim du bureau de la SADC, en charge de cette supervision. Une liste de 16 prétendants est arrêtée, non sans mal et sans controverses. Marius Fransman insiste sur la nécessité de faire le choix d'un Premier ministre accepté par les mouvances des trois anciens présidents, ce qui provoque de nouvelles controverses sur le pouvoir de désignation conféré à Andry Rajoelina par la feuille de route. Marius Fransman accuse Andry Rajoelina d'en faire une interprétation erronée. L'armée est clairement mise sur la touche mais l'un des siens parvient à figurer sur la liste et semble avoir la préférence du pouvoir. le président de la transition reçoit individuellement chaque postulant. Une "short list" de 4 candidats est arrêtée. Le médiateur de la SADC se rend à Paris dans les jours qui précède la nomination du chef de gouvernement. Il s'entretient avec les autorités françaises et tente de convaince Didier Ratsiraka de rallier le processus. Jean Omer Beriziky, l’unique candidat proposé par la mouvance Zafy, est nommé Premier ministre de consensus . Sa nomination intervient au terme d'une laborieuse négociation avec la Troïka, elle provoque de vives réactions des mouvances Ravalomanana et Ratisraka, qui affirment que les conditions édictées par la feuille de route n'ont pas été respectées. Zafy Albert est mis en cause pour avoir proposé la désignation d'un proche du régime. Le nouveau PM dispose de 15 jours pour constituer sa nouvelle équipe.
LA CRISE POLITIQUE
* MISE EN OEUVRE DE LA FEUILLE DE ROUTE SIGNEE LE 17 SEPTEMBRE
- Le pouvoir tente de devancer le retour d'une mission de la Troïka de la SADC
- Le pouvoir et les formations qui le soutiennent adoptent un mémorandum de mise en œuvre de la feuille de route
- Les formations signataires de la feuille de route s'invitent à Pretoria
- La Troïka élargit la rencontre de Pretoria à tous les protagonistes
- La Troïka de retour à Madagascar, précédée d'une importante délégation militaire
- Amorce de mise en œuvre de la feuille de route : démission du gouvernement Vital II - Appel à candidatures
- Nomination de Jean Omer Beriziky comme « Premier ministre de consensus » 
* MEDIATION MALGACHO-MALGACHE – SOCIETE CIVILE
* CRISE UNIVERSITAIRE
* RELATIONS DIPOMATIQUES – ORGANISATIONS INTERNATIONALES
DROITS HUMAINS -GOUVERNANCE
- Déclaration d’Amnesty International à l’issue de sa mission à Madagascar
- Travail des enfants
- Justice - Prisonniers politiques
- Santé, sécurité alimentaire
- Médias
- Gouvernance
ECONOMIE - SOCIAL - ENVIRONNEMENT
QUESTIONS FONCIERES, RESSOURCES NATURELLES, ENVIRONNEMENT
- MONDE DES AFFAIRES
- DIVERS
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ARTICLES REMARQUES - OCTOBRE 2011
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<> articles particulièrement signalés - <>doc documents à valeur permanente.
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31 10 11 - Madagate - Andry Rajoelina à la BBC - "Omer Beriziky remplit les conditions de la feuille de route"
L'interview réalisée par la BBC Afrique aborde un grand nombre de questions : bilan de 2 ans et demi de pouvoir, désignation du nouveau Premier ministre, processus de sortie de crise et application de la feuille de route, éventuelle candidature à la présidentielle, rôle des militaires dans la transition, participation de Marc Ravalomanana aux prochaines présidentielles, actions dans le domaine éconmique et social, descolarisation, santé, tourisme, secteur minier, bois de rose, prisonniers politiques, liberté des médias, relations avec les baillleurs de fonds et... avis sur la mort du Colonel Kadhafi : "un grand homme, un grand leader".
29 10 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Le veinard
Le quatrième sera-t-il le bon ? Après Monja Roindefo, Eugène Mangalaza, Camille Albert Vital, la Transition s'est offert hier un nouveau Premier ministre de consensus en la personne de Jean Omer Beriziky. le nouveau patron de Mahazoarivo a l'apparence d'un homme nouveau n'ayant pas écumé les pauvres débats politiques de ces deux dernières années ni celles d'avant d'ailleurs. Si pour nommer un seul homme, on a mis tout ce temps, combien en faudra-t-il pour choisir tout un cabinet d'au moins 60 ministres comme le réclament certains leaders politiques ? Il faut multiplier deux ans et demi par 60 pour avoir la réponse exacte. La suite n'est pas ainsi simple...
 - 27 10 11 - Barry Ferguson - Maplecroft Classify Madagascar as Extreme Risk from Climate Change
World’s fastest growing populations increasingly vulnerable to the impacts of climate change. 4th global atlas reports. The fourth release of Maplecroft’s Climate Change and Environment Risk Atlas includes a new Climate Change Vulnerability Index (CCVI) that analyses and maps climate change vulnerability down to 25km² worldwide. It reveals that some of the world’s fastest growing populations are increasingly at risk from the impacts of climate related natural hazards including sea level rise. At a national level, the CCVI rates 30 countries at ‘extreme risk,’ with the top 10 comprising of Haiti, Bangladesh, Sierra Leone, Zimbabwe, Madagascar, Cambodia, Mozambique, DR Congo, Malawi and Philippines. Of these Bangladesh and the Philippines are among the world’s fastest growing economies with growth rates of 6.6 and 5% per annum, respectively.
<>  26 10 11 - OMCT - ACAT Madagascar - FIACAT - Rapport alternatif conjoint 2011
L'ACAT Madagascar, la FIACAT et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) ont publié un rapport relatif à la mise en œuvre de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants par l'Etat malgache. Ce rapport est destiné aux experts du Comité contre la torture des Nations Unies. Les informations qu'il contient ont notamment été recueillies dans le cadre d’une mission préparatoire à Antananarivo du 4 au 8 juillet 2011 organisée par la FIACAT et l’OMCT en collaboration avec l’ACAT Madagascar. Les actes de torture et les traitements inhumains et dégradants ont été érigés en infraction autonome par une loi du 25 juin 2008 mais la traduction de ce texte dans le Code pénal et le Code de procédure pénale, ainsi que dans les pratiques judiciaires laisse encore beaucoup à désirer. Les auteurs du rapport font un certain nombre de propositions.
- 26 10 11 - Arte - La mafia du bois - Enquête en forêt tropicale - le trafic de bois dans le parc Masolala et ses ramifications internationales
Le parc national de Masoala abrite une extraordinaire diversité d'arbres, mais leur survie est menacée par l'augmentation du nombre d'abattages. Une grande partie de ces essences rares - bois de rose, palissandre, ébène - est exportée vers la Chine et l'Union européenne, notamment pour servir à la fabrication d'instruments de musique. Des exploitants sans scrupules agissent partout : le commerce de bois illégal est devenu la deuxième source de revenus de la mafia. C'est tout un pan de la biodiversité qui, du même coup, est mis en danger. Il est souvent difficile de prendre les responsables la main dans le sac. C'est pourtant ce que fait le militant écologiste Alexander von Bismarck, président de l'ONG Environmental Investigation Agency, avec des caméras cachées et de fausses identités. Reportage de 52' diffusé sur Arte le 26/10/11.
Lien : http://videos.arte.tv/fr/videos/enquete_en_foret_tropicale-4216072.html?mid=511
<>  24 10 11 - SeFaFi - Communiqué du 21 10 11 - La "Feuille de route" et après ?
"Une feuille de route a été signée, après bien des péripéties : l’histoire en fera le bilan. En attendant, la pagaille continue. L’encre des signatures n’était pas encore sèche, que déjà s’affrontaient les interprétations divergentes. Pire, certains ont tenu des propos en totale contradiction avec la feuille de route qu’ils venaient d’adopter. A se demander s’ils ont lu ce qu’ils ont signé, et s’ils ont compris ce qu’ils ont lu. L’incompétence et la mauvaise foi de notre classe politique continuent à prendre le peuple en otage dans cette crise interminable. En ces temps d’incertitude, et pour couper court aux dérives, le SeFaFi tient à recentrer l’attention sur deux points qui conditionnent le cheminement vers une sortie de crise effective : la bonne compréhension de l’élargissement des institutions transitoires, et la détermination d’un calendrier électoral. La vigilance est de mise car le pays n’est pas encore tiré d’affaire. Il va même au-devant de graves problèmes si les politiciens et les autorités ne font pas rapidement preuve de responsabilité, d’humilité et de détermination, pour achever une transition qui n’a que trop duré".

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24 10 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Casting pour Mahazoarivo
« Régime de transition en voie de décrépitude cherche d’urgence Premier ministre consensuel (en un seul mot) pour se refaire une santé, et si possible une virginité ». Ainsi pourrait-on titrer ce processus de recrutement bizarre qui lance la course à Mahazoarivo. Objectif : désigner enfin le véritable Premier ministre de consensus du véritable Gouvernement d’union nationale. Il semblerait donc qu’Andry Rajoelina se soit résolu à abandonner sa propension à maquiller le manque d’être de sa gestion derrière beaucoup de paraître, que ce soit en matière de démocratie ou de bonne gouvernance. Mais l’expérience vaut science : le conditionnel est donc de rigueur. [...] La classe politique malgache, si classe il y a, commence donc à se rabibocher. Sous la pression, Andry Rajoelina et sa clique ouvrent enfin les yeux sur la stérilité de leur unilatéralisme arrogant. L’opposition s’aperçoit de son côté qu’elle est au bout du rouleau, et que pour continuer à exister, elle doit abandonner sa politique de la chaise vide".
<> 20 10 11 - Tribune - 15 candidats pour Mahazoarivo, au poste de Premier ministre
 La cérémonie de dépôt des candidatures s'est déroulée le 19 octobre. Andry Rajoelina se donne une semaine pour faire son choix. Parmi les 15 noms proposés, il n’y a aucun militaire. Le général Camille Vital ne sera donc pas reconduit. Le TGV s’est abstenu, la feuille de route exigeant que le Premier ministre ne soit pas issu de la plate-forme qui soutient Andry Rajoelina. L’UDR-C, plateforme de soutien au président de la Transition, aurait voté blanc. La mouvance Zafy, qui a toujours été réticente, a dû se plier à la dernière minute et honorer l’invitation de la Troïka, elle n'a proposé qu'un seul nom, choisi par Albert Zafy lui-même. Seule la mouvance Ratsiraka était absente, car non signataire de la feuille de route. Le vote s’est déroulé sous l'œil vigilant de l'ambassadeur de l'Afrique du Sud et en présence des diplomates en poste à Antananarivo. Les négociations et les entretiens vont désormais s'enchaîner, l’ambassadeur Mokgheti Monaisa ayant annoncé la désignation du chef de gouvernement le 26 octobre. Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, martèle la nécessité de négocier la désignation du chef du gouvernement alors que Jean Lahiniriko, vice-président du CST et président de l'UDR-C, insiste sur le pouvoir discrétionnaire d’Andry Rajoelina. L'ambassadeur de France, juge le processus actuel comme « très positif ». Il affirme que la France apportera son aide à travers les Nations unies et par le biais de la coopération bilatérale.
Les observateurs notent que La Troïka de la SADC a pris les choses en main, imposant ses régles et mettant au pas les parties prenantes. L’avis de la Troïka va peser lourd dans cette nomination. L’économiste Hugues Rajaonson trouve déplorable l’image que revêt la scène politique malgache aux yeux de la communauté internationale. « D’anciens ministres et présidents d’Institutions qui se font dicter par un vice-ministre [sud-africain], nos politiciens devraient sérieusement réfléchir », a-t-il lancé.
On apprenait le lendemain que la liste des postulants comprenait une 16ème personne : le général de gendarmerie à la retraite Charles Sylvain Rabotoarison.
- 19 10 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Mouchoir ou lapin ?
Mon premier a peur de Dieu, mon second est un non-TGV, mon troisième maîtrise la sécurité, la situation sociale et les élections, mon tout a une autorité sur les bailleurs de fonds. À partir d'aujourd'hui, le président de la HAT va s'amuser à faire le casting pour désigner le futur Premier ministre parmi les noms qui lui seront remis par les entités politiques. Il faut l'avouer, il s'agit de trouver une oie noire là où il n'y a que des canards sauvages.

<>  15 10 11 - Tribune - SADC - Cadre de mise en oeuvre de la feuille de route - 30 09 11
Document officiel présenté lors des 2 journées de réunion tenues par le ministre sud africain des Relations internationales, représentant la Troïka,  avec les groupes politiques et des membres de la société civile. La mission ministérielle a ajourné la décision sur certaines questions brûlantes dont l'élargissement ou la restructuration des institutions transitoires. L'une des avancées concerne le calendrier de mise en œuvre de la transition. Marius Fransman confirme les dates prévues dans son projet de cadre de mise en œuvre. La nomination du Premier ministre de consensus devrait intervenir avant le 1er novembre et la formation de son équipe avant le 17 novembre. La mise en place du Bureau de liaison de la SADC aura lieu « dans les premières semaines du mois de novembre ».
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  13 10 11 - Madagate - Lettre de Tomaz Salomao aux dirigeants politiques malgaches
Le secrétaire exécutif alerte les dirigeants et les citoyens sur le défi majeur qui attend le pays au cours des 12 prochains mois. "Vous serez confrontés à de nombreux obstacles, des faux-fuyants et des tensions quant à l’interprétation, susceptibles de faire dérailler le processus de retour à la normalité constitutionnelle", écrit-il. Il s'agira de mettre en oeuvre non seulement le cadre mais aussi son "esprit". Il prie les acteurs politiques de « saisir l’occasion et de mettre les intérêts de tous les Malgaches au-dessus des intérêts personnels et des groupes et des tensions historiques». La lettre confirme la création du bureau de liaison de la SADC et annonce un appui à la paix et à la stabilité par l’entremise des structures de défense et de sécurité de la SADC, volet examiné actuellement avec la HAT par l'importante mission militaire dépêchée à Madagascar. La SADC se dit indignée par la désinformation et la propagande qui ont été propagées depuis la signature du cadre, notamment quant au rôle de cette mission militaire.
13 10 11 - La Gazette - Edito - Alelson Razafy - Ce que l'on craint de l'Armée
Très longue entrevue au ministère des Affaires étrangères entre l'imposante mission militaire de la Sadc qui vient de débarquer à Madagascar et les responsables malgaches de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police, qui ont fait part de leur "inquiétude".  La visite a suscité dans l'opinion de fortes craintes que le pouvoir a eu du mal à dissiper. Le détachement étranger doit séjourner dans la capitale pendant plusieurs jours et les interrogations sur les objectifs de cette mission occupent tous les médias. La Gazette explique quelles sont les risques que l'Armée malgache pourrait faire courir au processus de mise en oeuvre de la feuille de route.
- 11 10 11 - Indice Ibrahim 2011 - Classement et scores des 53 pays africains dont Madagascar
- 11 10 11 -  Afrique Australe - Analyse détaillée par pays
L’indice Ibrahim gouvernance 2011 place la Grande Ile à la 33ème position sur 53 pays africains. Basé sur 4 catégories (développement économique, développement humain, sécurité et droits de l’homme), cet indice est publié depuis 5 ans par la Fondation Mo Ibrahim, milliardaire britannique d’origine soudanaise qui a fait fortune dans les télécommunications. Madagascar arrive derrière les Comores (31ème) et très loin des îles voisines (Maurice (1er) et Seychelles (4ème). Le communiqué indique que « 38 pays ont amélioré leur score dans le domaine du développement économique et aucun n'a reculé de manière significative » (dont Madagascar, donc, en dépit de la crise politique et la suspension des aides internationales). La Grande Ile est citée comme le pays qui « enregistre le recul le plus frappant [de l’indice global], dû en grande partie à ses mauvais résultats en matière de sécurité-souveraineté du droit et droits de l'homme ». Au niveau des sous-catégories, le pays obtient son classement le plus élevé pour l’environnement des entreprises (17ème) et le plus bas pour la souveraineté du droit (49ème). L’Indice Ibrahim se veut la collection la plus complète de données quantitatives fournissant une évaluation annuelle des performances de gouvernance dans chaque pays d’Afrique.
Lien pour le rapport de synthèse : http://www.moibrahimfoundation.org/fr/section/the-ibrahim-index
- 10 10 11 - Questions Vives - V8 n°15 - B. Gastineau et N. Ravaozanany - Égalité filles-garçons : où en est-on ?
En Afrique francophone où la scolarisation des filles est loin d’être systématique et fréquemment inférieure à celle des garçons, Madagascar fait figure d’exception. La scolarisation s’est fortement démocratisée et généralisée ces 10 dernières années : 90 % de la génération actuelle a accès à l’école primaire. La Grande Ile se démarque aussi par une grande parité dans les effectifs scolarisés : un élève sur deux (49 %) à l’école primaire en 2008-2009 est une fille. Le personnel enseignant est majoritairement féminin : 58 % des enseignants du primaire sont des femmes (année scolaire 2000-2001). Ces résultats sont remarquables dans un pays où 75 % des individus résident en milieu rural et près de 70 % vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Mais la parité entre les sexes dans les effectifs scolaires ne signifie pas que les inégalités de genre n’existent pas dans les écoles malgaches.
<>  07 10 11 - Amnesty international - Déclaration publique
Dans cette déclaration publique , Amnesty International demande aux autorités de transition de se soucier davantage des violations persistantes des droits humains et de veiller à ce que le respect et la protection de ces droits ainsi que la lutte contre l’impunité soient au centre de la mise en œuvre de la feuille de route de sortie de crise signée le 17 septembre 2011. L'organisation craint que des membres des forces de sécurité , dont la police, la gendarmerie et d’autres organes créés par la HAT ne continuent à se rendre coupables de graves violations des droits humains, dont des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture et des arrestations et placements en détention illégaux et continent de jouir de l' impunité.
- 07 10 11 - Déclaration de Louis Michel sur la situation politique à Madagascar
Louis Michel, co-président de l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE salue les efforts conjoints de l'Union Africaine et de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) pour qu'un régime de Transition réellement neutre, inclusif et consensuel soit mis en place à Madagascar dans les plus brefs délais. Le communiqué invite fermement le pouvoir de Transition a mettre en oeuvre sans délais les mesures d'apaisement stipulées dans le feuille de route.

<>doc
07 10 11 - Publication des Forums sur la thématique « 2010, Madagascar en Transition ».
Dans le cadre des manifestations organisées à l’occasion du Cinquantenaire des Indépendances Africaines, le Centre Culturel Albert Camus et le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Madagascar ont programmé, avec le soutien du Fonds d’Alembert, une série de forums centrés sur la thématique : « 2010, Madagascar en Transition ». Ces actes rendent compte des communications présentées par les intervenants réunis au Centre Culturel Albert Camus de Tananarive pour débattre, lors des quatre forums répartis de mai à octobre 2010, des thèmes suivants :
- Etats fragiles, entre héritage historique et processus de reconstruction
- Economie, développement et enjeux du marché mondial
- Patrimoine et création contemporaine : dimension culturelle du développement
- Démographie et place des ressources humaines dans la dynamique du développement.
La réflexion conduite à cette occasion prenait aussi en compte le contexte de crise politique et économique aggravée qui prévaut actuellement à Madagascar.
Ouvrage téléchargeable (247 p.) : http://www.ambafrance-mada.org/spip.php?article1837
- 04 10 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Dilatation numéraire
Le débat s’est engagé entre les formations qui soutiennent la feuille de route sur la prise en charge du coût de fonctionnement d’un "Parlement" élargi aux sensibilités non encore représentées.
La feuille de route ne prévoit pas de budget spécifique mais le document cadre prévoit l’assistance de la communauté internationale. Le pouvoir espère donc pouvoir solliciter des aides financières. « Un Parlement de 600 membres et un gouvernement de 60 cabinets, il faut le faire. […]. Quand on sait qu'en 40 ans, le pays s'est appauvri de 1000%, on se demande comment l'État peut se permettre de tels caprices et inepties, moralement et financièrement. […] L'excès semble avoir atteint son paroxysme avec la boulimie des politiciens qui ont signé la Feuille de route rien que pour l'intérêt supérieur de la Nation ».
- 03 10 11 - Sobika - Edito - Le sauve qui peut pour défendre ou acquérir un siège
Jamais encore les circonstances n’ont dessiné pareil schéma qui révèle aussi crûment les motivations profondes des groupes et des acteurs politiques pour la recomposition des institutions de la transition voulue par la feuille de route signée le 17 septembre. La bataille fait rage entre les tendances, à l’intérieur de chaque tendance... Chacun joue des coudes pour se retrouver en avant-poste avec la peur d’être largué au moment de la grande braderie. La désignation du Premier ministre focalise les efforts des forces en présence. Andry Rajoelina apparaît pour l’instant tenir le beau rôle. De l’autre côté de la rive Marc Ravalomanana s’égosille : sa voix obtient de moins en moins de résonnance et son message perd de plus en plus de crédibilité.
- 03 10 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Le sens de l'Histoire
Encore une fois, la crise est potentiellement à un tournant important. Son issue va dépendre du courage politique et de la capacité des principaux acteurs à interpréter le sens de l’Histoire. Ce qui implique d’un côté l’abandon de l’unilatéralisme, et de l’autre, la faculté d’évaluer ses forces réelles. La HAT est-elle disposée à mûrir après la possibilité qui a été offerte à Andry rajoelina de s'exprimer à la tribune de l'AG de l'ONU ? Ce succès est un camouflet, voire une défaite pour les légalistes, mais au-delà, pour tous les démocrates. Cette abdication de la communauté internationale et cette victoire à l’usure s'explique par les rivalités et les divisions au sein de la communauté internationale. À ceci s’ajoute la perte d’influence de Marc Ravalomanana au niveau international. Reste que la reconnaissance internationale n'est pas encore acquise. Le régime reste sous surveillance.
- 03 10 11 - Le Courrier - "Zoma fanampiana" : Zoma à polémiques
La Présidence a lancé mi-septembre un nouveau programme social en direction des plus démunis. Par le biais du « Conseil Spécial de la Vie sociale », elle consacre la journée du « vendredi pour aider les plus nécessiteux » (« Zoma Fanampiana »), afin de répondre aux demandes des personnes ayant besoin d'aide. Le professeur d’Histoire, Manassé Esoavelomandroso, se dit interloqué. Le programme suscite des doutes sur le fond des intentions de ceux qui ont conseillé le président de la HAT dans cette entreprise. Deux grandes questions sont soulevées par Manassé Esoavelomandroso : pourquoi un vendredi ? Pourquoi un chef d’Etat se soumet-il à une telle besogne qui n'est pas de son ressort et qui ne répond pas aux besoins d’émancipation et de développement du pays ?
- 01 10 11 - Golias - Enquête sur un pillage organisé - Page1  Page 2  Page 3
Extrait de la revue Golias, n°204, 29 septembre au 5 octobre 2011. "Enquête sur l'accaparement des terres - Madagascar l'île au trésor". Dans de nombreux pays, l’accaparement de vastes territoires se poursuit et s’amplifie. Par des gouvernements étrangers désireux d’assurer leur propre production alimentaire à moindre coût,par les sociétés agroalimentaires et les investisseurs privés attirés par de nouvelles sources de profits dans un contexte de crise financière. Appuyé par l’arme de la corruption, le transfert massif de terres et ses effets dévastateurs touche de plein fouet les familles malgaches qui subissent  ressions, menaces et intimidations.
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Voir les archives de presse : >>Archives de presse depuis 2000>>

12 février 2012

PRESSE SEPTEMBRE 2011 - TOUT

SOMMAIRE
>> Télécharger la revue de presse de septembre 2011 pdf, 36 pages
La feuille de route proposé par la Troïka de la SADC a été signée le 17 septembre par 10 des 11 fomations politiques reconnues.
La HAT qui avait menacé de faire signer sa propre version de la feuille de route s'est ralliée au dernier moment à la version "officielle", agréée par la Troïka. Mais aussitôt signée, la mise en oeuvre de cette feuille de route a relancé les controverses, les formations proches du pouvoir ne semblant pas très désireuses de jouer le jeu et de remettre en cause la répartition des postes ministériels ainsi que dans les institutions de la Transition. La question du retour de Marc Ravalomanana a largement contribué à alourdir le climat. Andry Rajoelina a pu participer à l'AG des Nations Unies mais il n'a pas été reçu par le président de la Commision Européenne, comme il l'excomptait. Les bailleurs de fonds font preuve de prudence et attendent de voir si les engagements pris seront tenus. La reconnaissance internationale et la reprise des aides extérieures en dépendent.
LA CRISE POLITIQUE
- Controverses précédent la signature de la feuille de route du 17 septembre
- Controverses sur la mise en œuvre de la feuille de route
- Médiation malgacho-malgache – société civile – l'avant et l'après 17 septembre
- Préparation des futurs scrutins - calendrier, CENI
- Situation sociale – mesures d'urgence – crise universitaire
- Relations diplomatiques – réactions à la signature de la feuille de route
- Disparition de Nadine Ramaroson – Wikileaks – divers
- La SADC tente de prévenir la signature d'une version non agréée de la feuille de route
- La Troïka de la SADC obtient la signature de la feuille de route par 10 des 11 formations politiques

DROITS HUMAINS -GOUVERNANCE

ECONOMIE - SOCIAL - ENVIRONNEMENT
- Relations avec les bailleurs de fonds et les organisations internationales
- Questions foncières, ressources naturelles, environnement
- Monde des affaires, exportations
- Divers    
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ARTICLES REMARQUES - SEPTEMBRE 2011
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<> articles particulièrement signalés - <>doc documents à valeur permanente.
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- 29 09 11 - La Gazette - Edito - Reconnaissance internationale : Le régime sous surveillance
Bilan mi-figue mi-raisin pour Andry Rajoelina à son retour ce jour d’Amérique et d’Europe. A l’étranger, la signature de la feuille de route fut accueillie avec un intérêt poli, mais n’a pas ouvert toutes les portes. La méfiance et les réticences persistent et la reconnaissance internationale pleine et entière ne sera obtenue qu’au bout d’un cheminement long et tortueux. Le régime de transition aujourd’hui est sous surveillance et ses faits et gestes sont épiés avec attention. L’acte qui pourrait valoir à Andry Rajoelina le soutien sans réserve et l’entière sympathie de la communauté internationale consisterait à confirmer sa déclaration solennelle du 12 mai 2010, selon laquelle il ne se portera pas candidat à la prochaine élection présidentielle.
- 28 09 11 - Swissinfo - Les criquets menacent le sud de Madagascar exsangue
Malgré une bonne saison des pluies, le sud de Madagascar peine à se relever de trois années de terrible sécheresse. Et déjà, un autre fléau menace: l’invasion des criquets, favorisée par la crise politique qui frappe la Grande Ile.
- 27 09 11 - Jeune Afrique - Rémi Carayol - Marc Ravalomanana wanted !
La feuille de route signée, l’ex-président malgache pensait pouvoir rentrer au pays. Mais il est désormais un homme traqué.
- 26 09 11 - Tananews - Une feuille de route qui s'est transformée en sortie de route : Marc Ravalomanana s’est fait avoir comme un bleu
Marc Ravalomanana aurait-il pêché par excès de confiance ou est-ce tout simplement de la naïveté ? Le piège s’est refermé et la messe était dite pour le président déchu.
- 23 09 11 - AG de l'ONU - Madagascar appelle tous les partis politiques à s'unir en faveur de la transition
ONU - Discours d'Andry Rajoelina à la 66ème AG des Nations Unies
Andry Rajoelina accède enfin à la tribune des Nations Unies. Après les essais non concluants de 2009 et 2010, la HAT a réussi à accéder à la prise de parole de l’AG de l’ONU, mais Andry Rajoelina a tiré le mauvais numéro : il fut le dernier intervenant au programme, passant derrière la Micronésie, les Comores et Kiribati, à un moment où la salle était déjà clairsemée, fait remarquer La Gazette. Le quotidien Les Nouvelles, au contraire, ne ménage pas son plaisir de constater que le président de la Transition est désormais entré dans la « cour des grands », ce qui est tout à l’honneur du peuple et de l’actuel gouvernement. Pour le quotidien, la reconnaissance internationale de la Transition avance à grands pas. L'article 34 de la feuille de route stipule cependant que la « reconnaissance internationale du président et du gouvernement de transition de Madagascar [n'intervient qu'] après la mise en place des institutions de la transition inclusive et consensuelle ». Les réunions des représentants des groupes politiques censés entamer les discussions pour sa mise en œuvre de la feuille de route avant le retour d'Andry Rajoelina de New York confirme que le processus de sortie de crise sera une tache périlleuse, notamment lorsqu’il met en jeu la clé de répartition des postes à pourvoir...
- 22 09 11 - La Gazette - Edito - Adelson Razafy - Extradition de Marc Ravalomanana : Le droit international s'y oppose
S’agissait-il d’un gag ? On a tendance à le croire quand on voit le large sourire, affiché par le général Richard Ravalomanana et les officiers qui l’ont entouré, lors de sa conférence de presse. On ne croît pas un seul instant à la réussite du projet : envoi d’un commando de dix militaires pour extirper Marc Ravalomanana en Afrique du Sud et le ramener (peut-être pieds et poings liés) à Madagascar. En tout cas, même si nos autorités militaires se montrent, à l’occasion, particulièrement répressives, elles ont aussi un sens de l’humour très marqué. En apprenant la nouvelle, beaucoup ont ri de l’énormité de la chose…
- 22 09 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Feuille de route "mora"
"Je me demande vraiment pourquoi tant de monde s’extasie à chanter hosanna pour la signature d’une Feuille de route qui ne change absolument rien à la situation. Feuille de route, feuille de doute, feuille de déroute… Il y a autant d’appellations possibles qu’il y a eu de versions du document, à cause des simagrées de Simão, suivies par les salamalecs de Salomão. Une fois encore, une fois de plus, la diplomatie africaine (ou plutôt la diplomatie à l’africaine) ne sort pas grandie de la façon dont elle a tenté de gérer la présente crise. Il faudra qu’un jour la lumière se fasse sur les raisons du retournement de veste soudain de certains médiateurs de la SADC. On ne peut que rester pantois devant un tel niveau de versatilité et d’amateurisme diplomatique"
- 21 09 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Explication punitive
De la note explicative, on passe à l'expédition punitive. La mise en œuvre de la Feuille de route, signée le 17 septembre, ne semble pas avoir attendu la mise en place du bureau de liaison de la SADC. Chacun y va de son interprétation. On ne comprend pas pourquoi les partisans de Marc Ravalomanana ont jubilé au lendemain de la signature alors que la note explicative est ni plus ni moins un mandat d'arrêt contre lui, une autorisation de rentrer à Tsiafahy.
<>doc  20 09 11 - Tananews - Réactivation de  deux mandats d'arrêt à l'encontre de Marc Ravalomanana
Le Procureur Général a confirmé le 17 septembre , quelques heures après la signature de la feuille de route, les mandats d'arrêt décernés à l'audience à l'encontre de Marc Ravalomanana suite à ses condamnations à 5 ans de travaux forcé pour «détournement de deniers publics et complicité d'abus de fonction», mais également aux travaux forcés à perpétuité pour « complicité de meurtre avec guet-apens ». Ordre est ainsi donné à  tous les responsables de la police judiciaire  de « l'arrêter et de le conduire à l'établissement de détention le plus proche ». La feuille de route, le droit international et les droits de l’homme autorisent l’ancien président à rentrer au pays mais la Justice malgache entend affirmer son indépendance. La ministre affirme que Marc Ravalomanana devra répondre de ses actes, même si la possibilité de faire appel lui est reconnue, ayant été condamné par contumace. Une position conforme aux dispositions de la SADC qui « ne peut pas s’immiscer dans les affaires malgaches » ni « faire l'impasse sur la souveraineté de Madagascar ».
- 19 09 11 - Tribune - Edito - Patrick A. - Et maintenant ?
« La » feuille de route est signée, mais rien ne semble plus clair que le jour d’avant. Voilà qui nous laisse passablement dans l’ombre et voilà une manière élégante de nous dire que le gros du travail a été délibérément repoussé à plus tard. Le retour de Marc Ravalomanana se fera donc « sans conditions », mais la note explicative qui a fini par convaincre les durs de la HAT (et sans doute l’armée) laisse augurer que ce retour ne sera pas dénoué de risques et périls politiques...
- 19 09 11 - L'Express - Humeur - Lova Rabary Rakotondravony - Inquiètudes ?
Un nouvel accord signé. Le troisième en deux ans et demi de crise. « Nous serons très attentifs à sa mise en oeuvre », martèle le chargé d’affaires de la délégation de la commission européenne. La mise en oeuvre. Là où les précédents accords ont trébuché. Les acteurs politiques  respecteront-ils, cette fois-ci, leur signature ? Réussiront-ils enfin à s’entendre sur ces détails qui font s’entredéchirer les hommes politiques sous nos cieux ? La signature n’est qu’une étape.
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19 09 11 - Tribune - Document - Feuille de route - Engagements des acteurs politiques Malgaches
Les engements pris par les 10 formations signataires portent sur 44 points, répartis en 4 chapitres : Institutions de la Transition, Cadre Électoral, Mesures de Confiance et Efforts de Réconciliation Nationale, Mécanismes de Mise en Œuvre et d’Accompagnement de l’Accord.
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  17 09 11 -Tribune - Note explicative de la Troïka de la SADC sur l'article 20 de la feuille de route
La mission de la Troïka obtient la signature de la feuille de route par 10 des 11 formations politiques, au terme d’une journée fertile en rebondissements. Feuille de route prévoyant un retour « sans condition » des exilés politiques, y compris de Marc Ravalomanana, mais avec une « note explicative » évoquant le droit de libre circulation des citoyens d’un pays, couplé avec la souveraineté nationale et celle de la justice d’une Nation membre de la SADC.
- 15 09 11 - Tribune - Edito - Patrick A. - Elections et temps perdu
La situation politique semble affreusement compliquée, mais elle s’est pourtant largement décantée depuis quelques mois. Malgré un baroud d’honneur des trois mouvances sur la question de la nomination d’un Premier ministre issu de leurs rangs, l’essentiel des débats porte désormais sur le fameux article 20 et le retour de Marc Ravalomanana : quand ? Comment ? Sur ce point, les choses ont au moins le mérite d’être actuellement claires, entre ceux qui veulent le retour immédiat de l’ancien Président pour qu’il puisse se présenter aux élections présidentielles, et ceux qui entendent le faire passer par la case « Prison ». On est loin des ambiguïtés de l’époque des « accords » de Maputo, où l’on évoquait une belle loi d’amnistie « générale » qui ne couvrirait ni n’exonèrerait « les violations graves des droits de l’Homme et des libertés fondamentales » et n’annulerait pas « les crimes et délits constitutifs d’atteintes à la vie et à l’intégrité physique des personnes ».
<> 14 09 11 - Tribune - Amnesty International rencontre le Premier ministre
Christian Mukosa, juriste et chercheur au siège du secrétariat international d’Amnesty a été reçu par le Premier ministre Camille Vital . En mission à Madagascar pour deux semaines et accompagné de Lindley Couronne, directeur d’Amnesty Maurice, Christian Mukosa a fait part au Premier ministre des préoccupations d’Amnesty relatives au respect et à l’application des droits de l’homme dans la Grande Ile.
- 14 09 11 - Le Courrier – Edito - N. Randria et Raw - Amnesty es-tu là ?
Le quotidien s'étonne du silence de l'organisation internationale sous les régimes précédents qui se sont illustrés par de multiples atteintes aux droits de l'homme. Il met en cause l'impartialité de ces "visiteurs étrangers".
- 13 09 11 - SlateAfrique - Philippe Randrianarimanana - La crise malgache vue par l'Oncle Sam
Washington apprécie moyennement l'intrépide Andry Rajoelina, mais n'a guère d'illusion sur l'incorrigible Marc Ravalomanana. Derrière ce duel se cache un autre match opposant les Etats-Unis à la France. L'Oncle Sam avait-t-il choisi le mauvais cheval à Madagascar ? Selon la sociologue Paul Rabary, aussitôt que Paris et Washington se seront mis d’accord sur la personne à installer au pouvoir (une personne suffisamment crédible de leurs points de vue), la crise sera résolue.
- 12 09 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Gasy cherchent ophtalmo'
De la crise malgache née en 2009, on peut dire tout et son contraire. Toutefois, dans tous les cas de figures, une chose est indiscutable : la naissance et l’enlisement de la crise plongent leurs racines dans un grave problème de vision des hommes politiques et d’une partie de la population malgache. Pour certains, les coups d’États et les mouvements populaires doivent être considérés comme un mode d’alternance acceptable à Madagascar. Au moment de rechercher une sortie de crise pérenne et qui ne jette pas les germes du prochain coup d’État, il est donc important que tout le monde rectifie sa vision pour regarder la situation avec objectivité, et dépasser les comportements qui nous ont plongé et maintenu dans cette crise. La signature cette semaine d’une feuille de route dans des conditions aussi floues se fera-t-elle avec les lunettes nécessaires ?
- 12 09 11 - L'Express - Paul Rabary - Méditons sur les médiations !
La floraison des médiateurs et des médiations nationaux et internationaux depuis l’année 2009 est inversement proportionnelle aux résultats escomptés. Tout a été dit, tenté et manœuvré mais la réalité est implacable. Or toutes les médiations ont été handicapées par leur prétention et par leur perception de la crise. Tous les médiateurs ont été obnubilés par le temps présent et se sont fixés comme objectif de résoudre la crise politique de 2009. Or dans l’appréciation de celle-ci, il ne fallait pas négliger son caractère cyclique. Les fameuses « feuilles de route » ne seront pas la solution à la crise politique structurelle de Madagascar.
- 09 09 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Self service
Et si la Transition était un grand buffet à ciel ouvert où on peut servir plusieurs milliers de convives ? On n'en est pas loin, à en juger la boulimie de certaines hautes autorités. Ce n'est pas encore la grande ripaille d'une cérémonie de présentation de vœux à Iavoloha, durant la seconde République, où les invités rentrent avec un menu complet pour le dîner dans une barquette en sachet, mais c'est tout comme, dans une autre proportion.
- 09 09 11 - Les Nouvelles - Climat d'investissement tendu : l'instabilité politique source de tous les maux
« Transition politique et climat d’investissement ne font pas bon ménage ». C’est la conclusion à laquelle aboutit Raphaël Jakoba, manager de Madagascar Conseil International (MCI), dans un article sur le climat de l’investissement dans la période de transition que traverse le pays, publié dans le dernier numéro de « La Revue de MCI ». Selon le classement établi par « Doing business 2010 », Madagascar est classé au 140e rang sur 183 pays. Le magazine américain Forbes place Madagascar en tête des pires dégradations économiques de ces trois dernières années. Seuls les investisseurs en eaux troubles investissent dans des pays troubles.
 - 08 09 11 - Swissinfo - Raymond Ranjeva : "Il faut revoir les bases du politique à Madagascar"

Interview du professeur Ranjeva, ancien vice-président de la Cour internationale de justice (CIJ), qui milite pour une «réconciliation nationale», prélable à toute organisation d'élections. La crise malgache est une crise à répétition car le pays n'a pas su réfléchir au pacte social qu'il souhaite ériger, et ce depuis son indépendance, en 1960. A chaque crise, on a refait les Constitutions. Mais les problèmes de fond qui minent la société malgache n’ont jamais été résolus. La nature du pouvoir, fondamentalement clientéliste, n’est pas fondée sur une morale de résultats mais sur une morale d’intentions. Les hommes dits politiques n’ont jusqu’ici jamais eu la stature d’hommes d’Etat. en matière économique, on a toujours préféré faire valoir les intérêts d’une économie de spéculation, une économie de comptoir.
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07 09 11 - Le Mauricien - Lindley Couronne, directeur d'Amnesty International Maurice enquète à Madagascar
Une mission d’Amnesty International est annoncée du 9 au 22 septembre. Le directeur de la section mauricienne d’Amnesty International, Lindley Couronne, annonce au quotidien Le Mauricien son arrivée prochaine à Madagascar. Le secrétariat international cette organisation de défense des droits humains, basée à Londres, lui a confié la mission d’enquêter sur les violations des droits humains commises depuis le début de la crise politique dans la Grande Île. Il sera rejoint pour cette mission par Christian Mukosa, chercheur d’Amnesty originaire de RDC, récipiendaire en 2003 du Reebok Human Rights Awards.
- 05 09 11 - Blog d'Alain Rajaonarivony, journaliste - Il était une fois Nadine
Suite du portrait admiratif dressé par le chroniqueur, de Nadine Ramaroson, ministre de la population, tragiquement disparue fin août. (voir "articles remarqués" du mois d'août 2011) et qui tranche avec le portrait qu'en faisait Le Post.fr, pour qui l'une des personnalités les plus infuentes de Madagascar, qualifiée de "mauvais ange des bas fonds", fut célèbre aussi bien pour son engagement envers les défavorisés que pour ses accointances mafieuses.
- 03 09 11 - Les Nouvelles - Interview d'Alain Tehindrazanarivelo : "Nous sommes un pouvoir belliqueux"
Le président national du « Ezaka nasionaly iarahana » (Enina) et de la « Nouvelle alliance pour le changement démocratique » (NACD), membre du CST, ancien vice-premier ministre et ministre de la Santé de la HAT, le professeur Alain Tehindrazanarivelo fait part de sa profonde inquiétude par rapport à la situation qui prévaut actuellement dans le pays. Evoquant la conduite des affaires nationales de l’heure, il y voit la gestion d’un pouvoir « belliqueux » dans plusieurs domaines.
- 02 09 11 - Tribune - Edito - Patrick A. - Rabibochage
Si Andry Rajoelina a coupé les ponts avec les trois mouvances en décidant de convoquer la cérémonie de signature de la feuille de route telle qu’amendée par Tomaz Salomão, son choix n’en est pas moins un compromis pas particulièrement flamboyant. Sous la menace d’un boycott des élections par 6 des 8 formations qui le soutiennent, Andry Rajoelina n’avait pas les moyens de convoquer les électeurs pour un scrutin à tenir avant la fin 2011. La transition est appelée à se prolonger, ce qui ravira les hommes politiques qui profitent de la situation pour s'enrichir. La feuille de route sera donc signée sans appui de la communauté internationale. L'amnisitie qu'elle prévoit pourrait de fait exclure Marc Ravalomanana et tenir celui-ci à distance de tout scrutin.
- 01 09 11 - La Gazette - Adelson Razafy - La feuille de route sera signée : mise en scène réussie...
Andry Rajoelina l’a décrété : la feuille de route sera bientôt signée, sans l’aval de la Sadc et à une date qui sera fixée par la partie malgache. Une issue que tous ont devinée, depuis l’expiration de l’ultimatum lancé en direction de la Sadc. Mise en scène réussie donc pour le régime de transition. En effet, afin d’activer la signature d’une feuille de route qui lui est favorable et qui ne le contraint pas à un partage du pouvoir, il a monté un plan qu’il a appliqué de A à Z. Détail.
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Voir les archives de presse >>Archives de presse depuis 2000>>  

31 août 2011

PRESSE JUILLET-AOUT 2011 - TOUT

>> Télécharger la revue de presse: 1-6 juillet 2011 pdf, 9 pages

               >> Dessins de presse   pdf, 2 pages
>> Télécharger la revue de presse - 11/31 août 2011 pdf, 20 pages
Voir les archives de presse des mois précédents >>Archives de presse depuis 2000>>
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Les articles remarqués
se trouvent plus bas, après le sommaire.
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Période de congés: le rédacteur des revues de presse n'ayant pas de remplaçant pour assurer la couverture de l'actualité durant la période des congés (du 7 juillet au 10 août 2012), le suivi de presse est pour partie réalisé a posteriori, et non jour après jour comme pendant le reste de l'année. 
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SOMMAIRE
Introduction pour la période 1-6 juillet 2011
L’UA réexamine les 6 et 7 juillet le dossier malgache pour la 1ère fois depuis mars 2010. la réunion du GIC-M, annoncée pour le lendemain, sera probablement reportée. 
La feuille de route "amendée" que soumet la Sadc au Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'UA a continué à alimenter une impression de cafouillage et d'incertitudes dans chaque camp politique et jusqu'au sein de la Sadc. La défiance vis-à-vis de l’équipe de médiation se généralise.  Les diplomates en poste à Antananarivo auraient proposé que les deux principaux protagonistes de la crise, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, ne soient pas autorisés à se présenter à la présidentielle. Une session extraordinaire du Parlement devra être convoquée pour adopter la loi d’amnistie et des textes essentiels pour l’organisation des futurs scrutins.  La CENI, dont la crédibilité est toujours mise en cause, lance la mobilisation générale pour tenir les délais. La Cnosc s'organise pour organiser un second « dialogue national malgacho-malgache » courant juillet, précédé d'assemblées générales dans les ex-provinces. La grève des douaniers suite à la découverte de conteneurs de bois de rose à Maurice, affecte l’activité des entreprises franches. Controverses sur l’interception supposée d’un ancien ministre clé du régime Ravalomanana.
Interruption entre le 7 juillet et le 10 août
Introduction pour la période du 11 au 31 août

La période a encore été marquée par une grande incertitude sur le devenir de la feuille de route. La Sadc n'a pris aucune décision sur le dossier Madagascar et la situation politique se détériore. Les formations qui ont signé la feuille de route se déchirent et le pouvoir n'a pas encore décidé s'il allait organiser dès cette année une élection, comme il s'y était engagé. La société civile est divisée et ne parvient pas à reprendre l'initiative. La loi d'amnisitie n'est toujours pas venue en discussion au Parlement de la Transition. Les trafics de bois de rose empoisonnenent le climat et la HAT commence à prendre conscience qu'il devient urgent de rétablir un Etat de droit. L'insécurité devient très préoccupante.
LA CRISE POLITIQUE
- Prisonniers politiques, procès « bis » du 7 février 2009, torture, pauvreté et   droit des enfants, droit à l’information 
- Restauration de l'autorité de l'Etat et interventionnisme économique
- Signature d ela feuille de route et médiation internationale
- Tentatives de médiation "malgacho-malgache"
- Travaux du Parlement de la Transition
- le projet de la HAT d'organiser au moins un scrution d'ici fin 2011
- Impacts politiques des trafics de bois précieux
- Rumeurs de coup d'Etat, turbulences et contestations
DROITS HUMAINS - GOUVERNANCE 
ECONOMIE - SOCIAL - ENVIRONNEMENT
- Relations avec les bailleurs de fonds et les organisations internationales
- Questions foncières, contrats miniers et pétroliers, ressources naturelles,   environnement
- Divers 
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ARTICLES REMARQUES DE JUILLET ET AOUT 2011
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articles particulièrement signalés<>doc documents à valeur permanente.
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Articles remarqués du 1er au 31 août 2011

- 30 08 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Aoûtrage
C'est aujourd'hui qu'expire l'ultimatum posé par le gouvernement à la SADC pour qu'elle donne une date pour la signature de la Feuille de route. Si la SADC reste indifférente à cette demande, la HAT prendra des mesures qu'elle n'a pas précisées. On ignore s'il s'agit de « sanctions » contre la SADC qui va de sommet en réunion sans pouvoir trancher d'une manière définitive sur la solution à la crise. La date d'aujourd'hui n'a pas été choisie au hasard. Elle est la limite permise pour pouvoir convoquer les électeurs dans les délais de 90 jours fixés par la Constitution si tant est que la HAT compte organiser une élection avant la saison des pluies.
- 29 08 11 - Le Post.fr - Nadine Ramaroson - Mauvais ange des Bas-fonds - Sainte Patronne des petites Frappes
Fin tragique pour la ministre de la Population qui incarnait le populisme d’un pouvoir aux abois. Elle est morte noyée à son retour de l'île Ste Marie. l’une des femmes les plus influentes de Madagascar a vu la vedette qui la ramenait à terre se retourner avant d’exploser. Portrait polémique de celle qui fut célèbre aussi bien pour son engagement envers les défavorisés que pour ses accointances mafieuses.
- 29 08 11 - Blog d'Alain Rajaonarivony, journaliste - Nadine ne les gènera plus
Le chroniqueur donne de la ministre disparue une toute autre image. Celle d'une femme qui commençait à hausser le ton contre le régime dans ses dernière sorties publiques. Pédophilie impunie d'étrangers, bois de rose, corruption à haut niveau, litiges fonciers… elle était sur tous les fronts. Il y a deux semaines, elle confiait encore : «Je ne peux pas accepter cela. Je vais le dénoncer. Cela aura des répercussions sur mon poste». A suivre (voir "articles remarqués" 5 sept 2011)
<>   26 05 11 - SeFafi - Communiqué - Une élection cette année
Plus que jamais, la crise subie depuis janvier 2009 semble sans issue. La médiation de la SADC est embourbée en raison de l’ambigüité entretenue autour de la feuille de route et du désintérêt des chefs d’Etat pour la question malgache. Faut-il baisser les bras et se résigner, en attendant les inévitables mouvements de rue, voire même la guerre civile ? La sortie de crise ne peut et ne doit pas être le fait des seuls politiciens. La seule issue inclusive et consensuelle est la l’expression du suffrage populaire, le choix des citoyens. La sortie de crise devra nécessairement se faire par les urnes, et c’est en vue de cet objectif que doivent être mobilisés dès à présent, et au plus vite, les efforts de tous. Il est indispensable d’organiser une élection cette année 2011. Le SeFaFi a déjà proposé que cette élection soit celle des députés de la future Assemblée nationale de la IVème République. Pour que les législatives puissent être tenues avant la saison des pluies, il le décret de convocation doit être publié avant fin août. Si le pouvoir s'y refuse, pourront lui être imputés à juste titre et l’allongement sans fin de cette transition, et l’échec probable tant de la HAT que du pays tout entier. Mais pour ce faire, la composition et le fonctionnement de la CENI doivent être redéfinie, sur des critères de compétence, d'indépendance et de neutralité. L’amnistie ne constitue un droit pour personne et son utilisation est réservée aux seules assemblées issues d’un suffrage populaire. Le SeFaFi propose d’ériger le conseil du fampihavanana malagasy qui outre son rôle dans le processus de réconciliation pourrait faire fonction d’arbitre et de recours électoral, tenant la place exceptionnelle et provisoire assignée par la feuille de route à une Cour Electorale Spéciale. Le "Parlement" actuel, dont les membres sont nommés, n’a aucune légitimité en la matière : cela reviendrait pour ses membres à s’autoamnistier. Et il faut rappeler que certains actes ne sont pas amnistiables. Si une Assemblée nationale est élue cette année , elle pourra se consacrer à ses tâches prioritaires : loi de finances 2012, loi d’amnistie et lois organiques. Ainsi, les élections présidentielles se tiendront dans un climat apaisé et conforme à l’État de droit. Il revient à tous, acteurs politiques ou citoyens de la société civile, de s’engager dans le processus de sortie de crise sans chercher à le contrôler.
25 08 11 - La Vérité - Edito - V.R. -  Pays à la dérive
Le quotidien réputé pro-HAT écrit : "Il convient de se rendre à l'évidence : jamais régime n'a été aussi critiqué voire vitupéré que la Transition actuelle, si l'on se réfère aux médias, à l'exception des organes de presse officiels qui ne se privent pas néanmoins de mettre quelquefois en exergue, à travers des reportages anodins, des dysfonctionnements récurrents. [...] Les critiques proviennent tant de l'extérieur, autrement dit les opposants du régime qu'à l'intérieur même. C'est sur ce dernier point que la situation présente certains dangers d'une implosion".
- 24 08 11 - La Gazette - Adelson Razafy - Seule solution à la crise : entre Maputo et feuille de route
La médiation dans la crise malgache a été confiée par le récent sommet de la Sadc à l'organe, dit Troïka. Dans l'île, néanmoins, on fonde peu d'espoir sur cette instance aujourd'hui présidée par le chef d'Etat sud-africain Jacob Zuma. Si dans l'île on n'attend pas grand-chose de la médiation de la Troïka, c'est aussi car la Sadc a tendance à botter en touche et à renvoyer d'un sommet à l'autre les décisions de poids. On attend surtout une initiative nationale qui pourrait installer autour d'une table les mouvances rivales. Si on réussit à mettre les protagonistes de la crise autour d'une table, sur quelle base démarreront les pourparlers ? Tout simplement à partir d'une voie moyenne entre deux documents : l'accord de Maputo et la feuille de route.
- 23 08 11 - Afrique Hebdo - Ressources minières - Des trafics intenses dans le Nord
De nombreux Chinois et de petits exploitants miniers s’installent autour d’Andapa depuis quelques mois. La vente, illicite, de pierres précieuses extraites de la réserve d’Anjanaharibe Sud se fait au vu et au su de tout le monde. Les pierres comme le quartz sont chargés dans des containers et quittent le port de Vohémar pour rejoindre la Chine et la Thaïlande. A ce rythme, le pays n’aura plus rien ni sur ses terres ni dans son sous-sol ni dans ses zones maritimes territoriales...
 <>  18 08 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Sauvegarder le dernier souffle...
La communauté internationale se trouve à la croisée des chemins. Soit elle décide de continuer à mettre la pression pour aboutir à une hypothétique gestion consensuelle et inclusive de la Transition. Dans ce cas, le risque est que l’attente supplémentaire aggrave les dommages collatéraux, sans pour autant s’assurer d’un résultat positif : l’échec de Maputo, deux ans après leur signature, en est une illustration. Soit elle décide de faire contre mauvaise fortune bon cœur, et pour parler trivialement, faire avec ceux qu’il y a, et tant pis pour les autres. Dans ce cas, le risque est alors de bricoler une mauvaise sortie de crise, avec un fort potentiel de réplication plus tard. La tendance au sein de la communauté internationale va plutôt vers la seconde option : sauver ce qui peut l’être, pour éviter d’aller vers une situation vraiment ingérable. Et pour ce qui risque de se passer dans quelques mois ou années, on verra bien le moment venu. La communauté internationale est pressée de se débarrasser de la gestion de la crise de Madagascar, et se dit qu’une mauvaise feuille de route vaut mieux qu’une bonne guerre civile.
- 18 08 11 - Madagoravox - Lalatiana Pitchboule - Retour au pays
Madagascar, un paradis ? Image d’un pays ambigu. Où de loin et en surface les choses paraissent quasiment normales, et les sourires sont toujours aussi fabuleux. … La vie semble suivre son cours mais les gens sont épuisés. Face à ce désabusement teinté d’écœurement, on parait ridicule avec nos grandes théories sur la démocratie, les droits de l’homme, la justice et la vérité. Et là encore, le hiatus entre la diaspora et les gens du cru saute aux yeux...
- 17 08 11 - Tribune - Hery Randriamalala - A défaut de conscience environnementale, la peur du gendarme...
Hery Randriamalala est l’un des auteurs d’un rapport publié en 2010, « Bois de rose de Madagascar : Entre démocratie et protection de la nature », rapport qui avait largement contribué à sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur le pillage des parcs nationaux de Madagascar. Il a accepté de faire le point de la situation avec Madagascar-Tribune.com. À ses yeux, la menace change de nature, la mafia qui profite du trafic illicite du bois de rose s’attaque également aux pierres précieuses que contiennent ces parcs nationaux.
Voir aussi : 17 08 11 - Hery Randriamalala - La chronique du bois de rose - Janvier 2008 à août 2011
<>  16 08 11 - Global Voices - Suzanne Lehn - Les effets économiques et sociaux des sanctions internationales
Madagascar vit ces dernières années un déclin lent et apparemment irrépressible de sa fragile économie, qui met à rude épreuve la vie de millions de Malgaches. Après deux ans et demi sous la houlette du gouvernement de transition d'Andry Rajoelina (la moitié d'un mandat présidentiel), l'économie a été classée au dernier rang mondial  par le magazine Forbes [en anglais], des milliers de personnes ont perdu leur emploi et une crise alimentaire plane sur la région méridionale du pays. Les sanctions ont pour effet le déclin économique et l'insécurité alimentaire.
 <>  16 08 11 - The Fund for peace - The Failed State index 2011 - 16 08 11 - The Fund for peace -  Index Data
Publication du  7ème rapport annuel (2011)  des "Failed States" réalisé par "The Fund for peace", une organisation internationale indépendante sur la prévention des conflits violents et la promotion de la sécurité durable. Madagascar, qui se trouve classé en 58ème position sur 177, dans la catégorie "Warning", voit sa notation dégradée par rapport à l'année précédente (64ème rang). Madagascar laisse les premières places à des Etats nettement plus défaillants dont la Somalie (1er), le Tchad (2ème) ou encore le Soudan (3ème), l’Irak (9ème), la Côte d’Ivoire (10ème). Le classement 2011  montre que ces défaillances se reflètent surtout dans la détérioration des services publics.
- 16 08 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Sociologie du Gasy en crise
Malgré le fait que Madagascar soit encore « officiellement » en crise, il n’y a à priori aucun signe visible du grave conflit politique qui mine la vie du pays depuis deux ans. Oui, mais..., car bien entendu, il y a un mais, et loin d’être mineur. À l’image des discours, des promesses et du comportement du pouvoir de transition depuis 2009, la stabilité et le calme apparent sont superficiels. Les sages savent qu’il est préférable de se méfier de l’eau qui dort, surtout quand la surface lisse cache des tourbillons dans ses profondeurs. Quel comportement faut-il donc adopter face à ce calme apparent ? Sept possibilités : être idiot, faire l’idiot, être naïf, pratiquer le stoïcisme, le baba cool, l’utopique, le don Quichotte...
- 13 08 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Transition à vie
Le gouvernement annonce des mesures exceptionnelles transitoires pour pour rétablir la sécurité des biens et des personnes ainsi que l’autorité de l’Etat. S'agissant du volet socio-économique du programme, on croit rêver : l'Etat va se subsituter au secteur privé pour résoudre "divers problèmes sociaux" . Ratsiraka peut s'en mordre les doigts. La HAT est en train de réaliser le paradis socialiste qu'il avait promis il y a trente-six ans de cela, et qu'il n'avait jamais tenu, le transformant en capitalisme d'État. La société de justice et d'équité qu'il avait claironnée dans son Livre Rouge devenu aujourd'hui, mondialisation aidant, société de violence et de pauvreté, c'est la HAT qui va s'en charger.
-13 08 11 - Madonline - Elections territoriales - Un besoin vital pour le régime TGV
Le régime tente d’outrepasser la recommandation du médiateur de la SADC, Joaquim Chissano, sur le fait de prolonger le mandat des maires en attendant les conditions politiques favorables à une élection démocratique. Le conseil de gouvernement Vital persiste à organiser au moins une élection en 2011. Le prétexte est la nécessité d’asseoir une nouvelle autorité face à une certaine déliquescence de l’Etat. Le TGV se rend compte que la plupart des communes sont toujours sous le contrôle de la mouvance Ravalomanana. Ce qui est un handicap pour la HAT et ses alliées avant les élections nationales. Abdou Diouf, secrétaire de l'OIF,  a donné en plus de sa bénédiction à Andry Rajoelina en lui remettant  un logiciel magique avec lequel le pouvoir  espère impressionner la communauté internationale.
- 12 08 11 - Tribune - Edito - Valis - Le gouvernement essaie de prendre le taureau par les cornes
Un Conseil spécial de gouvernement a été consacré - enfin - aux aspects sociaux de la vie de la population. Le tableau de la situation dressé par le gouvernement avoue un désordre politique, une insécurité affligeante, un dysfonctionnement des systèmes à tous les niveaux, une perte de confiance de la population envers les dirigeants et une autorité de l’État qui périclite. Le problème actuel n’est plus réellement politique mais socio-économique . Plus d’un politicien aguerri l’admettent. Les ménages sont confrontés depuis plus d’un an déjà à des maux qui sont d’ordre économique et sécuritaire et non politique.
- 12 08 11 - La Gazette - Franck Raharison - A cause de la Sadc, la crise est sans issue
"La Sadc souffle le chaud et le froid. C’est le moins qu’on puisse dire. Qu’elle se prononce, une bonne fois pour toutes, sur ses réelles intentions quant à la sortie de crise à Madagascar. On ne peut éternellement subir, supporter ses caprices. ce n’est pas Joaquim Chissano qui va se poser en donneur de leçons, en matière de gouvernance, aux autorités malgaches. Non. La HAT mérite d’avoir un autre médiateur ou interlocuteur que cet ancien chef d’Etat mozambicain". Conséquence : "le régime transitoire va sûrement se poursuivre au-delà de 2012. A qui profite un tel crime ? Parce que c’en est un"
- 11 08 11 - IRIN - Les eaux usées tuent
Près d’un tiers des 20 millions d’habitants que compte Madagascar n’ont pas accès à l’eau courante pour se laver et la majorité des deux tiers restants partagent des toilettes insalubres, selon un rapport publié par le Programme pour l’eau et l’assainissement (WSP) de la Banque mondiale en juillet 2011. Le risque de diarrhée et d’autres maladies est particulièrement important dans certains des quartiers les plus pauvres de la capitale. Le rapport indique que la mauvaise qualité de l’eau et la médiocrité des conditions sanitaires coûtaient quelque 100 millions de dollars par an au pays, soit 1% du produit intérieur brut.
 - 11 08 11 - La Gazette - Bernard Saral - Crises à  répétition : mêmes causes, mêmes effets
Il y a vingt ans hier que la sécurité présidentielle d'alors a massacré une foule de contestataires, du côté du palais d'Iavoloha. Entre-temps, deux autres drames du même genre sont survenus : des barrages anti-économiques et des plasticages de ponts, " pacifiés " par la force, les arrestations massives et les émeutes en 2002, et la tuerie devant le palais d'Etat d'Ambohitsorohitra le 7 février 2009. A chaque fois manipulés consentants et volontiers bons exécutants, des citoyens lambda finissent toujours par payer durement, après avoir assouvi sa hargne dans la violence.
<> 10 08 10 - Communiqué du gouvernement en réponse à Joachim Chissano
Joachim Chissano fait le point sur les démarches qu’il a conduites et les missions qu’il a confiées au Secrétaire exécutif de la SADC, Tomaz Salomao. En réponse à la demande de clarification de l’Escopol, il précise que la version de la feuille de route soumise à signature est celle qui a été « entérinée à Sandton le 11- 12 juin 2011 avec un amendement transmis aux 11 groupements politiques par une lettre du Secrétaire exécutif de la SADC en date du 17 juin 2011 ». C’est cette feuille de route amendée qui a été présentée par Joachim Chissano le 6 juillet, au CPS/UA, à la Commission de l’UA et au Secrétaire général de l’ONU. La presse souligne qu’il est devenu bien difficile de s’y retrouver dans les différentes versions et amendements… C’est sans doute la raison pour laquelle Tomaz Salomao n’a pas encore achevé ses consultations avec les dirigeants de la SADC, de la Commission de l’UA, et les membres de GIC. La cérémonie de signature de la feuille de route à Antananarivo devra encore attendre. La SADC se donne du temps afin d’amener toutes les mouvances malgaches à la signer. Pendant ce temps, le régime avance à marche forcée vers les élections...
- 09 08 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - De deux choses l'urne
Autant l'usage du bulletin unique avait fait débat avant d'être finalement adopté, autant l'urne fait aujourd'hui l'objet d'un marchandage acharné au niveau du Parlement. Alors que ni le calendrier électoral, ni la nature du scrutin ne sont encore connus, le Parlement va de session extraordinaire à une autre pour statuer sur le projet de loi sur les élections territoriales. Les membres du CST que ceux du Congrès ne savent plus très bien ce que l'Exécutif attend d'eux. De deux choses l'urne, soit on organise les élections avec une urne pour chaque électeur pour éviter les bourrages, soit on vote l'amnistie pour libérer tous les délinquants des quatre Républiques. Pour ne pas perdre du temps avec les sessions extraordinaires au Parlement, on soumet cette suggestion à un référendum au chiffrage universel direct. Avec 20% d'électeurs en plus en l'espace de neuf mois, soit le plus fort taux de natalité électorale au monde, les risques d'erreur sont moindres. On est bien parti pour des élections on ne peut plus transparentes et démocratiques.
- 08 08 11 -La Gazette - Raphaël Jacoba - Régime transitoire : un climat des investissements très tendu
Transition politique et climat d’investissement ne font pas bon ménage ! Selon le classement du « Doing business 2010 », Madagascar est au 140ème rang sur 183 pays. Ce rapport est une sorte de sésame pour les investisseurs internationaux qui veulent juger les conditions d’investissements dans un pays donné. Il se réfère à une dizaine d’indicateurs : protection des investissements, exécution des contrats, conditions de propriété, pratique du droit de travail, paiement d’impôt, création d’entreprise, obtention de licence, obtention de crédit, fermeture d’entreprise. Malheureusement, chaque indicateur constitue un puits de problèmes sans fond pour Madagascar !
 <> 04 08 11 - Collectif Tany - Halte aux expulsions des familles malgaches et à  l'accaparement des terres  et Annexe à la pétition
Les expulsions de familles malgaches des terres sur lesquelles elles vivent souvent depuis plusieurs générations, sont de plus en plus fréquentes et massives. Cette situation est devenue intolérable, pour le Collectif, qui lance une pétition en ligne. Très souvent, les familles ne possèdent pas de document foncier pour sécuriser leurs terres contre les accaparements de toutes sortes.La sécurtité foncière demeure l'un des problèmes majeurs de Madagascar.
- 03 08 11 - Tribune - Tribune libre - Joël Andriantsimbazovina & Patrick Rajoelina - Madagascar : la course à  l'abime ?
Depuis de trop nombreuses années, la Grande île est plongée dans des crises politiques à répétition dont on ne voit pas l’issue, sinon un chaos rampant de la société malgache. La démission de Marc Ravalomanana, le 17 mars 2009 et l’accession d’Andry Rajoelina à la présidence de la Haute Autorité de la Transition, ont des conséquences terribles sur la vie quotidienne des Malgaches à qui l’on promet depuis plus de deux ans l’organisation d’élections démocratiques. La situation institutionnelle de Madagascar n’améliore pas, loin s’en faut, la situation économique et sociale des Malgaches dont beaucoup vivent dans un total dénuement et une véritable détresse morale. Les auteurs sont juristes et membres du Comité constitutionnel (CCC) de Madagascar
- 01 08 11 - Tribune - Ralambo C. et Aina R - Bref rapport sur l'activité mafieuse des bois de rose d'Antalaha
Des exploitants de la région Sava contestent vigoureusement  les mesures gouvernementales anoncées pour la saisie et la vente des stocks illicites : «  Nous sommes contre toute tentative d'enlèvement de nos stocks et nous demandons au gouvernement de ne pas s'ingérer dans la vente de nos rondins », soutient un exploitant. « Il s'agit de nos biens prouvés par des procès-verbaux de constatation en bonne et due forme en 2009. Certains d'entre nous avaient déjà reçu une avance auprès de nos clients à l'époque », ajoute-t-il. Les opérateurs manifestent pour exprimer leur désapprobation. Les membres d’une association protectrice de l’environnement et de la forêt à Madagascar, ont envoyé sur place une équipe pour suivre de près ces manifestations. Ils en reviennent avec un dossier mettant en cause un certain nombre d'individus aux pratiques mafieuses qui ne peuvent être ignorées du pouvoir . Le président de la HAT osera-t-il mettre fin à ce trafic ?
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Articles remarqués du 1er au 30 juillet 2011
- 27 07 11 - Tribune - Edito - Patrick A. - Chemin de croix
Le président du Congrès de la transition, Raharinaivo Andrianantoandro, a-t-il fait un discours d’opposant en ouvrant la session extraordinaire de cette assemblée ? L’on est en droit de se poser la question. le débat reste ouvert entre ceux qui considèrent son ralliement au régime actuel pour l’essentiel dicté par des considérations alimentaires et de sécurité personnelle et ceux qui reconnaissent une vraie logique politique au passage du Rubicon effectué par l’actuel président du CT. Le chemin de croix de Raharinaivo Andrianantoandro n’est certainement pas achevé.
 - 25 07 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Sanctions internationales à reformater
Les sanctions de la communauté internationale contribuent à appauvrir et affamer les couches les plus vulnérables de la population malgache. Voilà en résumé ce qu’a déclaré à l’issue de sa mission à Madagascar le Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation, Olivier de Schutter. Au final, les décisions prises par la communauté internationale ont eu des effets pervers sur la population, mais ont été inefficaces à faire dévier le pouvoir de sa ligne de conduite. Elle doit donc faire un choix. Ou bien se dire que les sanctions sont inefficaces, et alors se défroquer complètement en quittant son comportement incohérent de vierge folle avec ses oui - non - peut-être - finalement non. Ou bien se donner une chance de les rendre efficaces, et les reformater en conséquence.
<>  22 07 11 - Haut Commissariat aux droits de l'homme - Droit à l'alimentation - Conclusions préliminaires
Résultat d’expertise du rapporteur spécial des Nations Unies en matière de droits à l’alimentation. Olivier De Schutter constate : « La population malgache a faim car elle est prise en otage ». Après avoir séjourné à Madagascar du 18 juillet au 22 juillet, Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations Unies en matière de droit à l’alimentation a fait un compte rendu de sa mission au siège de la Représentation du Système des Nations unies. "Des sanctions économiques telles que celles imposées à Madagascar produisent incontestablement des impacts sur le niveau de jouissance des droits économiques et sociaux. Parmi les droits les plus affectés sont le droit au travail, le droit à l'éducation, le droit au meilleur état de santé susceptible d'être atteint, et le droit à l'alimentation. L'augmentation de l'aide humanitaire, destinée à compenser les impacts des sanctions économiques, n'y suffit manifestement pas. Le Rapporteur spécial rappelle que les habitants d'un pays ne sont pas privés de leurs droits économiques, sociaux et culturels fondamentaux parce qu'il a été déterminé que leurs dirigeants ont violé des normes relatives à la paix et à la sécurité internationales et que l'on ne doit pas répondre à un acte illégal par un autre acte illégal au mépris des droits fondamentaux qui sous-tendent et légitiment une action collective de ce genre".
- 19 07 11 - Tribune - Edito - Lalatiana PitchBoule - A quand un ministère de la Diaspora ?
Si des processus d’établissement de listes électorales a pu être lancé sur l’ensemble du territoire malgache, quelle était la raison de ne pas lancer une opération globale de recensement des émigrés auprès des structures consulaires représentatives ? Sur quelles raisons se fonde véritablement le refus de faire exister cette diaspora ? Il faut s’étonner de la faiblesse de l’intégration actuelle de la diaspora malgache dans la vie politique et économique de sa nation d’origine. Nous sommes confrontés ici à une aberration absolue parce que la meilleure implication de ces migrants pour le développement de Madagascar dans une logique de « co-développement » - logique qui par ailleurs fonde un axe d’intervention majeur des acteurs internationaux de l’Aide Publique au Développement faire l’objet de toutes les attentions.
- 18 07 11 - Tribune - Edito - Anthony Ramarolahihaingonirainy - Crises sociales, grèves à répétition : responsablit de tous
Grève du SECES, des magistrats, des douaniers etc. Les raisons en sont multiples suivant les points de vue considérés : principaux intéressés, premiers responsables des départements concernés ou simples citoyens. Il en est de même des réactions. La tendance majoritaire demeure toutefois l’indignation. Beaucoup n’y voient qu’une énième revendication salariale. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Beaucoup considèrent insultantes ces revendications venant de services réputés corrompus et foncièrement méprisants pour le petit peuple, à l'instar de la Magistrature. L'auteur dévelppe son analyse des maux dont souffre la Justice. Au lieu de toujours se contenter de blâmer à tout va les juges, l’opinion ferait mieux de les soutenir.
- 15 07 11 - Tribune - Edito - Patrick A. - Pince fesse du 14 juillet à l'ambassade de France
La célébration du 14-Juillet à la Résidence de France à vue cette année la participation de toute la classe politique et de la ministre malgache des Affaires étrangères, Yvette Sylla, qui a pris officiellement la parole. La France a une histoire commune avec Madagascar qu’elle n’entend pas rompre, a fait comprendre Jean-Marc Châtaigner. Son message à la communauté internationale se résume ainsi : « n’abandonnez pas Madagascar ». Les pro-HAT se sont félicités du déroulement de cette cérémonie dans laquelle ils croient percevoir le début de la reconnaissance internationale et la caution de l’ancienne puissance coloniale.
<> 14 07 11 - Communiqué de presse du Conseil de paix et de sécurité  de l'UA
À travers un communiqué, le Conseil de paix et sécurité (CPS) de l'UA a fait connaître sa position sur la situation à Madagascar. Tout en réitérant son appréciation à la médiation de la SADC, le CPS demande que la feuille de route soit amendée en conformité avec les décisions prises à Sandton par les chefs d’État de l’organisation d’Afrique australe. Ainsi, le Conseil se rallie à un retour sans condition de Marc Ravalomanana, retour sans condition qui reste refusé par la HAT qui met plutôt en avant la préparation des élections. Le CPS demande la convocation « en temps opportun et en concertation avec le Médiateur de la SADC » d’une réunion du GIC qui devrait notamment avoir à discuter du financement de la feuille de route. Le CPS demande également à la SADC et à la Commission de l'UA de mettre en place une présence conjointe à Madagascar, en coordination avec l’ONU, l’OIF, l’UE et la COI.
- 14 07 11 - Tribune - Edito - Patrick A. -
Immunité ou impunité ? Une seule lettre de différence
 Une seule lettre de différence, et finalement deux sens très différents. En tout cas, la discussion fait rage depuis l’arrestation du membre du Congrès Ezekiela Razafindramaro dans le cadre des enquêtes sur les containers de bois de rose saisis à Maurice. Était-il normal de l’arrêter sans avoir obtenu l’autorisation du Bureau du Congrès ? Curieusement, le débat se focalise sur le seul fait qu’il ait été désigné et non pas élu, alors que la problématique est passablement plus large.

<>  09 07 11 - SeFaFi - Communiqué - Contribution à une sortie de crise
L'Observatoire de la vie publique insiste pour prioriser la tenue des législatives. Il constate qu’en deux ans et demi de transition, le pays est toujours dans l’impasse. Si la feuille de route a longtemps entretenu l’espoir d’une issue satisfaisante, force est de constater qu’elle ne fait plus l’unanimité. Il écrit en préambule : « Après deux ans et demi de transition, le pays est toujours dans l’impasse. Si la « feuille de route » a longtemps entretenu l’espoir d’une issue satisfaisante, force est de constater aujourd’hui qu’elle ne fait plus l’unanimité. Parallèlement, l’action des pouvoirs publics est loin de répondre aux critères de la « bonne gouvernance » attendue, à savoir l’Etat de droit, la démocratie, la participation, la redevabilité, la transparence, la décentralisation, la vision stratégique… »
- 05 07 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Ebullition chez les douaniers - Votez nom
Les douaniers ont raison d'en avoir assez. Traités à tous les coups de corrompus et de magouilleurs, ils ont décidé de prendre le bouc émissaire par les cornes en décrétant une grève jusqu'à ce que le nom du célèbre trafiquant de bois de rose dont la argaison a été saisie à Maurice soit révélé. Il y va de leur honneur. Les douaniers connaissent tous les trafiquants de grand chemin qui arpentent leurs bureaux régulièrement mais comme les militaires, ils sont tenus au devoir de réserve.
- 04 07 11 - Blog Fijery - Ndimby A. - Communauté internationale : Bientôt le froc baissé ?
Timides mais réels, les signes de dégel de la communauté internationale vis-à-vis du coup d’Etat commencent à s’égrener. De plus en plus de brèches apparaissent dans le mur de la communauté internationale, pourtant censé être solide et cohérent. Le réalisme invite à constater que l’approche manichéenne semble avoir fait son temps au sein de la communauté internationale. Il n’y a aucune raison de s’étonner de ce glissement progressif en faveur de Rajoelina, qui est en train de remporter la guerre de la reconnaissance internationale à l’usure. Après deux ans et demi de crise, un tournant commence à se dessiner : manifestement, plus personne dans les grandes capitales ne regarde la crise malgache à travers les grands principes et valeurs de la démocratie ou de la bonne gouvernance...
<>   04 07 11 - Tribune - Tribune libre - CNOSC : Termes de Références de la sortie de crise à Madagascar - 26 06 11
La Cnosc pour un second dialogue
. La Coordination nationale des organisations de la société civile (Cnosc) définit les objectifs de la société civile qu'elle s'assigne pour le second "Dialogue national "qu'elle va tenter d'organiser. Serge Zafimahova, Lalao Randriamampionona, José Rakotoamavo, André Rasolo et Aristide Velompanahy appellent à une prise de responsabilité des Malgaches.
Madagascar ne peut rester indéfiniment isolé, à l’écart du concert des Nations. La situation socio-économique déjà alarmante ne cesse de se dégrader. La pauvreté ne cesse de progresser, des centaines de milliers d’emplois ont déjà été détruits, des dizaines d’entreprises fermées, des marchés perdus et l’image du pays auprès des investisseurs et des clients internationaux détériorée. Le pouvoir d’achat de la population baisse entraînant la rétraction du marché intérieur. Devant la paupérisation grandissante, l’insécurité se généralise et la solidarité familiale se disloque. Tout aussi alarmante est la perte généralisée de repères constatée à tous les niveaux de la société malgache. Les principes les plus basiques d’éthique, de respect de la démocratie, de la bonne gouvernance, du sens civique, du respect du bien commun, et de gestion durable et transparente des ressources naturelles sont bafoués quotidiennement au vu et au su de tous.
- 04 07 11 - La Gazette - Edito - Adelson Razfy - Forcing des Mozambicains : l'opposition sans réactions
Joaquim Chissano et Leonardo Simão seront à partir de demain à Addis-Abeba où, devant le Conseil de Paix et de Sécurité, ils vont exposer la nature de la feuille de route malgache. Ils ne tenteront pas d'obtenir l'aval de cette instance de l'Union africaine, car celle-ci ne donne pas d'approbation, mais fournit surtout un avis. En fait, dans son marathon qui commence à Addis-Abeba et qui va se terminer aux Nations Unies, à New-York, le clan des Mozambicains se livre à un forcing et déploie une stratégie d'imposture. Dans cette randonnée autour du monde, les Mozambicains s'attachent à donner une apparence de légitimité internationale à la feuille de route afin d'amener toutes les parties à s'incliner.
- 01 07 11 - Tribune - Marc Ravalomanana demande le remplacement de l'équipe de médiation
Dans une lettre adressée au Président namibien Hifikepunye Pohamba, également président en titre de la SADC, et datée du 24 juin, Marc Ravalomanana marque sa défiance vis-à-vis de l’équipe de médiation de la SADC pour Madagascar. Il évoque les déclarations du Dr Simão concernant le non changement de gouvernement et les conditions de son retour. Traduction libre.
- 01 07 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Hôpitaux malades
Nos hôpitaux illustrent parfaitement le peu d'égard qu'on accorde au social. Les deux plus grands centres hospitaliers publics n'ont pas d'ambulance. Pour le ministère de la Santé qui gère un budget de plusieurs centaines de milliard d'ariary, la situation n'a rien d'anormal. Tout comme il est évident que tout soit payant dans ces établissements. Une situation qui reflète de façon implacable l'aggravation de la pauvreté depuis la seconde République de Ratsiraka qui aura le droit de rentrer la tête haute avec un traitement de choix fait de deux résidences. Visiblement, on a confondu amnistie et amnésie.
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1 juillet 2011

SURVOL HEBDO 26/2011 - DU 27 JUIN AU 1ER JUILLET

 La crise politique

* Célébration de la fête nationale : la communauté internationale partagée. 18 diplomates étaient présents, ils sont restés discrets, à l’exception de l’ambassadeur de France qui a réaffirmé le soutien de son pays à la feuille de route. Une délégation conduite par Leonardo Simão a participé aux festivités. Les États-Unis n’ont pas répondu à l’invitation et ne se sont pas fait représenter, pas plus que l’UE, l’UA et le Système des Nations Unies. Autres absences: celle du Ffkm et de l’archevêque Razanakolona. Les dignitaires de l’Islam étaient présents, ainsi que les chefs d’églises protestantes non membres du Ffkm. Barack Obama a adressé ses félicitations au peuple malgache, exprimant le souhait qu’il puisse « jouir des avantages d’une gouvernance responsable et démocratique du respect des Droits de l’Homme et de l’Etat de droit ». La ministre des Affaires étrangères a déclaré que la présence « massive » du corps diplomatique est « une victoire».
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CE SURVOL HEBDOMADAIRE EST LE DERNIER
La revue de presse continue, avec le 15 du mois une revue intermédiaire (non archivée car reprise dans la revue mensuelle).
Le rédacteur des revues de presse n'ayant pas de remplaçant pour assurer la couverture de l'actualité durant la période des congés, l'activité du blog est mise en sommeil du 6 juillet au 10 août.

Veuillez nous en excuser !
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* Amnistie ou grâce amnistiante ? Andry Rajoelina sème la confusion. Le président a affirmé qu'il avait décidé, en matière politique, d’accorder une amnistie en lieu et place de mesures de grâce. « On accorde une amnistie générale à ceux qui ont plus de 65 ans, à l'exception de ceux qui ont commis des crimes, (surtout de sang) », a-t-il déclaré en présence de Leonardo Simão. Le ministre de la Communication a tenté par la suite de clarifier les propos présidentiels : « Il s'agit d'une grâce et non d'une amnistie », a-t-il soutenu, avant d'ajouter : « deux catégories de grâce ont été établies. La première concerne une réduction de peine de 3 mois pour les délits, tandis que la seconde touche les condamnés et détenus âgés de plus de 65 ans. ». L’annonce est intervenue alors que le projet de loi sur l'amnistie n’a toujours pas été transmis aux Assemblées et que la session s’achève. Andry Rajoelina n'a pas caché qu’il faisait preuve de clémence à l’égard de Didier Ratsiraka. Pierrot Rajaonarivelo, ministre de l'Économie et de l'industrie, qui a fêté ses 65 ans, en bénéficierait également. En revanche, l'ancien PM Tantely Andrianarivo serait recalé en raison de son âge, de même que Marc Ravalomanana. Mais certains médias estiment que Didier Ratsiraka et Pierrot Rajaonarivelo ne pourront pas bénéficier de la grâce amnistiante, puisqu’ils sont accusés de crimes. Tribune critique cette annonce qui fait bénéficier de la grâce des crimes comme le viol, la pédophilie et le détournement de deniers publics.
* Raymond Ranjeva : « Tous les secteurs de la vie sociale sont en crise ». L’universitaire exprime son désaccord sur la tenue des élections dans le contexte actuel et plaide à nouveau pour l'ouverture d'une « véritable » Transition, « consensuelle et inclusive et neutre ». « Il faudra consolider la stratégie du dialogue entre Malagasy, puis avec la communauté internationale. […] Il ne suffit pas que les partis se retrouvent entre eux pour dire que la crise est terminée. Nous avons perdu beaucoup de temps. Il est urgent qu'une véritable Transition mette le peuple, l'État et la Nation sur la voie du salut. […] Tous les secteurs de la vie sociale sont en crise. La crise est politique mais aussi économique, financière et morale. […] En deux ans et demi, nous avons mangé notre capital comme disent les financiers. Plusieurs se demandent si la démobilisation n'est pas la conséquence d'une attitude défaitiste. Mais je crois qu'elle résulte de plusieurs erreurs, d'abord politiques. Adopter une attitude providentialiste en comptant toujours sur le « sitrapon'Andriamanitra » [la volonté de Dieu] c'est se complaire dans l'impuissance ». Le juriste appelle de ses voeux un redressement « éthique ».
*Le général Andrianafidisoa dit « Fidy » favorable au pardon avant toute élection. Le général a déclaré qu’il n’y aura pas d’apaisement sans pardon national. Il avait été mêlé à une tentative de coup d’État organisée par Pety Rakotoniaina et il a recouvré la liberté avec l’accès au pouvoir d’Andry Rajoelina. Il rejoint ainsi la position de l’ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo qui a déclaré à son retour d’exil qu’il ne pouvait oublier ce qu’il a subi et ce que sa famille a dû endurer, tout en invitant à la réconciliation nationale et au pardon.
* La signature de la feuille de route aura lieu à Madagascar fin juillet et le pouvoir décidera du cas de Marc Ravalomanana. L’annonce a été faite à l’issue d’une rencontre du Dr Simão avec Camille Vital et les Forces armées. Le calendrier des rendez-vous préalables est confirmé (6 juillet pour la réunion du GIC, 7 juillet pour la réunion du CPS, puis présentation aux Nations Unies, à New York, afin de solliciter un appui logistique et financier pour les élections. L’émissaire rappelle que « des efforts seront faits pour convaincre les autres forces politiques à signer la feuille de route paraphée ». S’agissant du retour de Marc Ravalomanana, il déclare : « Les conditions à remplir ne regardent que Madagascar, qui est un pays souverain. […] La Sadc ne s'impose pas et n'a pas le pouvoir d'annuler une décision judiciaire d'un État souverain. [Elle] encourage le pouvoir à prendre les mesures nécessaires pour résoudre les questions pratiques [portant] sur la condamnation de Marc Ravalomanana ».
* La ministre de la Justice précise que l’amnistie ne peut être décrétée par le président de la HAT, elle relève d’un texte de loi, que le Parlement devra adopter si besoin au cours d’une session extraordinaire. « Il faut bien s'imprégner du texte et ne pas se précipiter », a recommandé la ministre, pour expliquer l'hésitation de l'exécutif à déposer son projet devant le Parlement. Les deux Chambres, dont la session devra, officiellement, prendre fin le 1er juillet, seront donc appelées à siéger en session extraordinaire. Sur les 8 textes en cours d'examen ou en attente, aucun n'a encore été adopté.
* L'Alliance des Organisations de la Société Civile (AOSC) s’interroge sur la suite à donner à ses initiatives. Elle annonce l'organisation d’assemblées décentralisées afin de faire le point sur la crise politique et de trouver une alternative dans la conduite de la médiation malgacho-malgache, qui n’est pas parvenue jusqu’ici à s’imposer. La CNOSC compte organiser une 2ème Conférence nationale dans le courant de la 3ème semaine du mois de juillet.
* Mise en cause l'impartialité de l'équipe conduite par Leonardo Simão. Lors de sa rencontre avec Camille Vital et les Forces armées, l’émissaire a tenu à rassurer le chef du gouvernement au sujet d'un retour éventuel de Marc Ravalomanana. Le médiateur a révélé que le président déchu avait demandé une protection militaire pour son retour d’exil, mais que celle-ci lui avait été refusée. La société civile n'a pas oublié non plus que c'est Leonardo Simão qui est à l'origine de la 1ère version de la feuille de route, jugée très (trop) favorable au régime. Tous ses propos seraient entachés de partialité. Le GTT International est sur la même ligne : les représentants de la diaspora pro-Ravalomanana mettent gravement en cause l'émissaire qui prétend être revenu à Madagascar « pour mettre en application les décisions prises par les chefs d'Etat au Sommet de Sandton mais qui prend la liberté de modifier les résolutions adoptées concernant les conditions du retour de l'ancien président. […] Le médiateur […] s’est écarté de son rôle officiel. Il travaille ouvertement pour le compte du gouvernement putschiste et désobéit aux décisions de la Sadc, il met en danger la sortie de crise. Nous demandons son éviction ». Marc Ravalomanana a adressé un courrier en ce sens au président namibien, président en titre de la Sadc.
* La CENI sollicite le soutien technique et logistique des ministères pour la refonte de la liste électorale. L’appel fait suite au « un constat d'échec » du processus de refonte récemment formulé par Andry Rajoelina. Camille Vital insiste quant à lui sur « les efforts que tout le monde doit faire ». Il annonce que « la liste électorale sera examinée avec attention, ainsi que le déroulement des activités dans toutes les régions. » L'exécutif s'implique ainsi un peu plus dans l'organisation des futures élections, son aide ne se limite plus à l'économique. Les principales difficultés rencontrées sont liées à l’éloignement de certains fokontany, à la défaillance d’agents électoraux et au refus de collaborer de responsables locaux « pour des raisons politiques ». Malgré cette incapacité à assurer toutes les tâches qui lui incombent, « l'indépendance de la CENI ne serait pas mise en cause. […] Elle reste le leader de l'opération », d'après Bruno Rakotoarison, qui affirme qu'« à ce rythme, l'échéance électorale pour cette année sera atteinte ». « Justice et Paix » propose que les Eglises apportent leur contribution à la mobilisation en faveur de l’organisation des élections.
*Le Dr Leonardo Simão a quitté Madagascar. A son départ, il a annoncé que ce sera à l’ONU de proposer le calendrier électoral et d’en fixer les conditions. Selon certains observateurs, deux options se présentent : soit Marc Ravalomanana est candidat au même titre qu’Andry Rajoelina, soit que tous deux sont interdits de candidature. L’option de la non-candidature des deux principaux protagonistes aurait été défendue par les diplomates lors de leur rencontre avec Leonardo Simão. Pour ce dernier, les conditions de sortie de crise sont remplies. Le seul point à résoudre est la date de tenue des élections. Il indique que le sort de Marc Ravalomanana est confié non plus à Andry Rajoelina, ni à la HAT, mais au Parlement de la Transition. Ce qui a provoqué un tollé chez les opposants, sachant les liens existant entre les parlementaires désignés et le régime. L’ancien Premier ministre de la HAT, Monja Roindefo, partage le point de vue des trois mouvances. Selon lui, le dénouement de la crise devrait être confié à une équipe de chefs d’Etat de la Sadc. Il évoque à son tour les divergences entre les déclarations de la Troïka et celles des émissaires. Le parti nationaliste Otrikafo revendique le rejet pur et simple de la médiation de la Sadc. Tribune note que les experts des Nations-Unies avaient indiqué qu’il faudrait 11 mois de préparatifs pour pouvoir tenir des élections. Compte tenu de ce délai, il parait bien improbable de pouvoir organiser des élections d’ici la fin de l’année, malgré les promesses faites par le régime. Un chroniqueur de radio Antsiva met en exergue la marche sournoise du pays vers l’acceptation d’un protectorat de l’ONU, tandis qu’un ex- député Tim dénonce les manoeuvres mozambicaine visant à faire perdurer la crise, afin que les aides européennes et les financements multilatéraux qui devraient revenir à Madagascar soient en partie sinon entièrement affectés à cet autre pays.
* Des membres du CST se disent frustrés par le gouvernement. Ils vont jusqu’à demander la dissolution du Parlement pour « son inutilité » et son coût pour les contribuables. Certains parlementaires se plaignent du mépris dans lequel le gouvernement les tient dans le cadre des travaux législatifs ainsi que des « incohérences des projets de loi » transmis pour examen par le gouvernement.

 Droits humains, gouvernance

* Le dossier « 7 février 2009 » réexaminé les 7 et 8 juillet. A la suite d’une opposition formulée par 3 des accusés, le général Raoelina et les colonels Djadifara et Andriamihoatra, l’affaire sera de nouveau examinée par la Cour Criminelle. Cette voie de recours était prévisible, le général Raoelina ayant toujours clamé son innocence. Tout comme les deux co-accusés, le général est poursuivi pour meurtre avec préméditation et tentative de meurtre avec guet-apens. Lors du nouveau procès, on s'attend à des éléments nouveaux qui permettront de lever tout ou partie de certaines zones d'ombre qui n'ont pas été élucidées en 2010. La Cour aura un nouveau président et 4 assesseurs ont été tirés au sort. Midi estime que l'audience ne devrait même pas se tenir car la Cour Suprême ne s'est pas encore prononcée sur le pourvoi en cassation formulé le 22 juin 2010 par la défense contre l'arrêt de renvoi devant la CCO rendu par la Chambre d'accusation. Il y aurait donc vice de procédure pour la tenue de ce second procès. Celui-ci pourrait être suivi d'un troisième, dans la mesure où Marc Ravalomanana a aussi le droit de faire opposition car il n'avait pu assister à son procès en août 2010, pas plus qu’il ne pourra être présent à celui de juillet 2011. [D’après la Croix Rouge nationale ainsi que les registres fournis par les établissements hospitaliers de la capitale, la tuerie d’Ambohitsorohitra a fait 71 morts et 698 blessés].
* Rapport du Département d’Etat sur la traite : Camille Vital demande des preuves concrètes. «Ce rapport est exagéré, la traite de personnes existe dans tous les pays du monde », proteste-t-il. Pourtant, le directeur général de la protection sociale, du genre, de la famille et de l'enfance reconnait l'existence de réseaux de trafiquants, « notamment pour l'envoi clandestin de jeunes filles allant travailler à l'extérieur, mais son ampleur reste inconnue », confie t-il. Les actions pour lutter contre l'exploitation sexuelle des mineurs et l'envoi illégal de travailleuses à l'extérieur sont insuffisantes. La ministre de la Justice rappelle que le code pénal malgache est intraitable sur ces affaires mais ces textes, qui existent depuis 1999 et 2008, n'ont pas fait preuve de leur efficacité dans la lutte contre l’« esclavage moderne ». Le représentant de l’OIT a pointé du doigt également l’impuissance de l'État, face à l'intensification de la pauvreté qui facilite ces dérives. « L'OIT a toujours montré le modèle pour sortir les plus vulnérables de la pauvreté. Mais elle ne peut pas faire tout le travail à la place du gouvernement », conclut-il. Le chargé d'affaires des Etats-Unis, Eric Stromayer, réplique aux responsables de la HAT et affirme que le rapport sur la traite des personnes et sur la violation des droits de l'homme a été élaboré sur la base de faits crédibles et d'informations internationales. La Gazette consacre un édito à la question de la traite des être humains et illustre son propos en faisant mention d'une plainte déposée par une association contre un membre du Congrès de la Transition qui, en compagnie de son épouse, a acheté deux enfants à une mère de famille nécessiteuse.
* Les « Maherifon’ny Firenena 2009 » réclament la libération des détenus politiques. L’association regroupe toutes les victimes de la crise de 2009. Elle recense 97 détenus politiques dont elle réclame la libération. 61 d’entre eux sont incarcérés à Tsiafahy et 31 à Antanimora. La majorité de ces détenus sont encore en détention provisoire. Parmi eux : Ralitera Andrianandraina, les généraux Heriniaina Raoelina et Noël Rakotonandrasana et le lieutenant-colonel Andrianasoavina. Par ailleurs, l’association revendique le respect de l’équité dans plusieurs procès, notamment celui de la tuerie du 07 février. « Maherifon’ny Firenena 2009 » dispose d’un organe juridique qui compte plusieurs magistrats et avocats chargés de suivre les dossiers.
* Les journalistes à Madagascar en difficulté. Lors de l’inauguration du centre de presse malagasy, le représentant du Pnud a constaté que les journalistes assument tant bien que mal leurs responsabilités dans des conditions matérielles et financières difficiles, exacerbées par le contexte sociopolitique et économique. Selon Corneille Agossou, le droit à l’information se trouve au coeur de la gouvernance. Une information pour mieux comprendre, pour savoir, pour mieux participer aux décisions, pour élargir les choix qui s’offrent à chaque individu et pour mieux choisir. Donc « pour le besoin du développement humain durable tout simplement » a conclu le représentant du Pnud, tout en attirant l’attention sur la responsabilité des journalistes dans l’atteinte des OMD. C’est pour cette raison que les ambassades des Etats-Unis et de France, le PNUD, la Banque mondiale et le WWF se sont associés pour la création d’un centre de presse. Les professionnels ainsi que les étudiants en communication peuvent accéder gratuitement à divers services. « Les scissions au sein de la presse et souvent le manque d'informations fiables n'ont fait qu'intensifier les tensions et compliquer le processus de résolution des problèmes fondamentaux qui se trouvent au coeur de la crise », a déclaré le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis.

 Economie - Social

* 7 personnes sous mandat de dépôt suite à un trafic de bois de rose découvert par la douane mauricienne. Le Bianco a été saisi. Le ministre de l’Environnement évoque l’existence d’un réseau mafieux mais nie toute implication de personnages politiques hauts placés. Camille Vital proteste de son innocence, il rappelle que ce trafic ne date pas d'aujourd'hui mais que c’est depuis le régime de Transition que la lutte est engagée. Selon le ministre, les sanctions infligées par la Justice sont trop légères. La ministre réplique : « Si on noustransmet des noms, nous sommes prêts à prendre nos responsabilités et à sévir selon la loi ». Une délégation ministérielle doit se rendre à Maurice pour superviser le rapatriement des produits. Le stock saisi est actuellement de 5.373 rondins. Les douaniers se sont mis en grève dans la capitale pour protester contre l’incarcération de deux des leurs impliqués dans l’affaire. Ils dénoncent l’impunité dont bénéficient les commanditaires et autres responsables, ainsi que les destinataires de la marchandise. Après Maurice, c'est au tour de Tolagnaro d'être de nouveau le théâtre de trafic de bois de rose. 180 rondins ont été découverts à la suite de renseignements donnés par un particulier. Il y a quelques mois, Tolagnaro avait été secouée par une manifestation populaire qui exigeait la démission du chef de région accusé d'avoir vendu les bois de rose saisis et stockés dans un endroit sécurisé.
* Trafic des richesses naturelles : Voahary Gasy se dote de trois avocats. Lutter contre les trafiquants n'est pas aisé, surtout lorsque ces derniers ont des avocats très puissants. C'est ainsi que l'Alliance a mis en place un espace de concertation dénommée « accès à la justice et aux informations et la participation publique ». L'objectif est d'encourager les citoyens à poursuivre la lutte malgré les problèmes qu'ils rencontrent fréquemment au niveau de la Justice.
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SIGLES ET ACRONYMES : voir lien en colonne de droite - >>aller à la page>>
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Survols précédents : les plus récents par la colonne de gauche ; plus anciens, ils sont archivés : >> Archives de presse depuis 2000

30 juin 2011

PRESSE JUIN 2011 - TOUT

>> Télécharger la revue de presse de JUIN 2011 pdf, 33 pages
               >> Dessins de presse I  pdf, 4 pages 
               >> Dessins de presse II pdf, 5 pages 
               >> Photos d'actualité I  pdf, 2 pages
               >> Photos d'actualité II pdf, 2 pages
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SURVOLS HEBDOMADAIRES : 
Il n'y a plus de survols hebdomadaires après le 1er juillet 2011.
SURVOL HEBDO 25/2011 - 27 juin au 1er juillet - C'est le dernier.
     en ligne sur ce blog - à télécharger pdf, 2 p.
SURVOL HEBDO 25/2011 - 20 au 26 juin
     en ligne sur ce blog - à télécharger pdf, 2 p.
SURVOL HEBDO 24/2011 - 13 au 19 juin
     en ligne sur ce blog - à télécharger pdf, 2 p.
SURVOL HEBDO 23/2011 - 6 au 12 juin
     en ligne sur ce blog - à télécharger pdf, 2 p.
SURVOL HEBDO 22/2011 - 30 mai au 5 juin

     en ligne sur ce blog - à télécharger pdf, 2 p.
Lire les survols en continu : cliquer sur la catégorie "Archives presse par semaine" (colonne de gauche)
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LES ARTICLES REMARQUÉS, voir plus bas, après le sommaire
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SOMMAIRE DE LA REVUE DE PRESSE JUIN 2011

Sur le plan politique, le mois de juin a été marqué par plusieurs rencontres sous l'égide de la Sadc.
Le Sommet de Gaborone des 8 et 7 juin a réuni 11 entitées politiques (8 formations pro-HAT et les 3 mouvances des anciens présidents) et 55 délégués. Il s'est soldée par un échec, la dialogue n'a pas pu s'établir entre les parties prenantes et la décision sur l'avenir de la feuille de route a été reportée au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de Sandton, en Afrique du Sud, les 11 et 12 juin.
Le Sommet de Gaborone avait exigé le réequilbrage de la feuille de route paraphée par les seules formations pro-HAT. Andry Rajoelina se voyait contraint de composer avec le anciens présidents et de prévoir le retour "sans condition" de Marc Ravalomanana et autres exilés.
Les résolutions adoptées à Sandton exigeaint toujours un rééquilibrage de la feuille de route et insistaient sur la participation des anciens présidents au processus de sortie de crise. Andry Rajoelina a fait savoir qu’il s’en tiendrait à la feuille de route paraphée à Ivato par les formations qui le soutiennent et refuserait de signer un document amendé. Il s’opposera au retour de Marc Ravalomanana. L'armée, la gendarmerie et la police ont annoncé qu’ils sont fermement opposés « dans l'immédiat » au retour du président déchu.
Peu avant le Sommet de Sandton, le Parlement européen a adopoté une résolution condamnent sévèrement le régime de Transition et demandant, par références aux Accords de Cotonou, l'application des sanctions décidées par la communauté internationale mais jamais mises en oeuvre. La résolution a suscité de très vives réactions des partisans de la HAT.
Au retour du Sommet de Sandton, les formations politiques se sont trouvées dasn l'expectative, ne sachant plus quels amendements à la feuille de route pouvaient (ou devaient) encore être négociés.
C’est dans ce climat d’incertitude qu’est tombée l’annonce par la Sadc de la reformulation de l’amendement présenté à Sandton concernant la situation du président déchu. Le retour de Marc Ravalomanana est désormais subordonné à la réalisation de certaines conditions, laissées à l'appréciation du régime et de son Parlement. Leonardo Simão s'est rendu à nouveau à Madagascar pour expliquer ce revirement aux parties prenantes et leur annoncer qu'il n'est « plus question de négociations ou de remaniement de gouvernement ». Pour Leonardo Simão, les conditions de sortie de crise sont remplies. Le seul point à résoudre est la date du déroulement des élections, dont le calendrier devrait être proposé par l'ONU et assorti de condtions qu’il n’a pas précisées. Selon certains observateurs, deux conditions alternatives se présentent : soit Marc Ravalomanana est candidat au même titre qu’Andry Rajoelina, soit que tous les deux sont interdits de candidature.
La signature de la feuille de route aurait lieu à Madagascar fin juillet. L’annonce en a été faite à l’issue d’une rencontre du Dr Simão avec Camille Vital et les chefs des Forces armées. Le calendrier des rendez-vous préalables est confirmé (6 juillet pour la réunion du GIC, 7 juillet pour la réunion du CPS, puis présentation aux Nations Unies, à New York, afin de solliciter un appui logistique et financier. L’émissaire rappelle que « des efforts seront faits pour convaincre les autres forces politiques à signer la feuille de route paraphée ». S’agissant des conditions du retour de Marc Ravalomanana, il déclare : « Les conditions à remplir ne regardent que Madagascar, qui est un pays souverain. […] La Sadc ne s'impose pas et n'a pas le pouvoir d'annuler une décision judiciaire d'un État souverain. [Elle] encourage le pouvoir à prendre les mesures nécessaires pour résoudre les questions pratiques [portant] sur la condamnation de Marc Ravalomanana ». La société civile et la mouvance Ravalomanana mettent en cause l'impartialité de la médiation et demandent son éviction.
La question de l'amnisitie de l'ancien président reste plus que jamais au centre de débats.

La crise politique
08/06 : les deux jours de réunion sur la crise malgache au Botswana
            se soldent par un constat d’échec.
10/06 : le Parlement européen vote une résolution sévère et appelle
            à des sanctions contre la HAT
12/06 : le Sommet de Sandton exige le rééquilibrage de la feuille de
            route et le retour des exilés
15/06 : le président de la HAT refuse de se conformer aux résolutions
           de la Sadc
21/06 : la date des élections ne peut encore être arrêtée, les préparatifs
            ne sont pas satisfaisants
22/06 : la Sadc infléchit à nouveau sa position et pose des conditions
            au retour de Marc Ravalomanana
25/06 : la Sadc hostile à toute nouvelle négociation
30/06 : fin de la mission des émissaires de la Sadc, l’ONU proposer le
            calendrier électoral   

Droits humains, gouvernance
  Message du Ffkm, appel de Marc Ravalomanana à la CPI, procès du
  7 février 2009, exécutions sommaires de « dahalo », placements à l’étranger,
  condition carcérale, situation sociale, exclusion scolaire, paupérisation,
  trafics d’être humains

Actualité économique et sociale
- Relations avec les bailleurs de fonds et les organisations internationales
- Questions foncières, contrats miniers et pétroliers, ressources naturelles,
  environnement
- Divers
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ARTICLES REMARQUES DE JUIN 2011
<> articles particulièrement signalés - <>doc documents à valeur permanente.

<> 30 06 11 - La Gazette - Edito - Adelson Razafy - Le Congrès de la Transition achète enfants
Vigoureux tollé de la HAT, en prenant connaissance du rapport du Département d’Etat américain sur l’esclavage moderne, le trafic des êtres humains et la vente d’enfants à Madagascar. L’île, en effet, y est très mal classée et pourrait bientôt être sanctionnée par des suspensions de financement de la part du gouvernement US. Le quotidien illustre ce constat catastrophique du département d'Etat en faisant mention d'une plainte déposée au tribunal par l’association Justice et Droits de l’Homme à Madagascar, contre un membre du Congrès de la Transition qui, en compagnie de son épouse, a acheté deux enfants à une mère de famille nécessiteuse.

<>  28 06 11 - Département d'Etat américain - Madagascar Classified as Tier 3 in Most Recent Trafficking in Persons Report
Selon un rapport du Département d’Etat américain, Madagascar est dans la liste noire des 23 Etats considérés comme « n'atteignant pas le niveau minimum » de protection contre la traite et « ne faisant pas d'efforts importants » pour y remédier. L’enquête porte sur 184 pays. Le rapport sur le trafic d’être humains, présenté par Hillary Clinton, est le 9ème que le gouvernement américain publie depuis 2000 et le premier depuis l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche. Jusqu’à présent, un seul pays africain figurait sur la liste noire, ils sont 9 cette année. Les pays qui sont inscrits sur cette liste deux années consécutives risquent des sanctions, en particulier la suppression de l’aide humanitaire, la suppression de certaines aides commerciales et l’opposition des Etats-Unis à la délivrance de prêts par le FMI et la Banque mondiale. Selon le Département d’Etat, la hausse du chômage qui accompagne la crise économique et financière mondiale pourrait provoquer une augmentation du trafic d’êtres humains à travers le monde.

- 27 06 11 - La Croix (France) - Père Pedro : "Les Malgaches n'ont pas à payer pour les erreurs des gouvernants"
Le Père Pedro se prononce contre le retour de Marc Ravalomanana. Dans une interview accordée au quotidien « La Croix », le célèbre religieux lazariste se défend d’être de verser dans la politique . Il lance un appel à la communauté internationale de lever le gel de l’aide financière. « Les Malgaches n’ont pas à payer pour les erreurs des gouvernants », déclare-t-il.

- 27 06 11 - L'Express - Raymond Ranjeva : "Tous les secteurs de la vie sociale sont en crise"
L’universitaire, initiateur du programme « Hetsika Vonjy aina », exprime son désaccord sur la tenue des élections dans le contexte actuel et plaide toujours pour l'ouverture d'une « véritable » Transition. "Une Transition consensuelle et inclusive, et j'ajouterai neutre est incontournable", affirme-t-il. "Tous les secteurs de la vie sociale sont en crise. La crise est politique mais aussi économique, financière et morale. Inutile de nous lamenter sur nos malheurs. En deux ans et demi, nous avons mangé notre capital comme disent les financiers". Le juriste appelle de ses vœux un redressement « éthique ». Interview.

- 27 06 11 - La Gazette - Edito - Parfaite méconnaissance
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC ont opté pour l’adoption de la feuille de route, assortie d’amendements. Ménageant la chèvre et le chou, ils ont cru bon de satisfaire toutes les parties. La plupart d’entre eux ne sont jamais venus à Madagascar. C’est donc avec une parfaite méconnaissance du contexte malgache qu’ils ont statué. Ils ont sans doute rempli leurs obligations découlant du contrat qu’ils ont conclus avec Marc Ravalomanana, mais tant que ce dernier ne reviendra pas au pouvoir, ils ne seront jamais les bienvenus dans la Grande Ile. Sur les 14 Etats signataires du sommet de la SADC de Sandton, la moitié sont des Pays Moins Avancés, au même titre que Madagascar et aucn d'entre eux n'a de leçon de bonne gouvernance à donner !

- 25 06 11 - GTT International - Communiqué - Demande d'éviction du Dr Simao
Les représentants de la mouvance Ravalomanana de la diaspora, basés à Genève, mettent gravement en cause l'émissaire de la Sadc qui qui prétend venir pour mettre en application les décisions prises par les chefs d'Etat au Sommet de Sandton mais qui prend la liberté de modifier les résolutions adoptées concernant les conditions du retour de l'ancien président. "Le médiateur du GIC, Dr Simão s’est écarté de son rôle officiel de médiateur. Il travaille OUVERTEMENT pour le compte du gouvernement putschiste et désobéit aux décisions de la SADC, il met en danger la sortie de crise. Nous demandons son éviction"

<>   24 06 11 - Tribune - Opinions -  Mamy Rakotondrainibe - Autosuffisance alimentaire : quelles solutions pour Madagascar ?
Les agriculteurs malgaches constituent les trois-quarts de la population du pays. Malgré leurs efforts et acharnement au travail, leur production ne suffit souvent pas à nourrir leur famille toute l’année. Nombreux sont ceux qui vendent une partie de leur riz au moment des récoltes pour pouvoir disposer des liquidités nécessaires à l’achat d’autres produits de première nécessité et satisfaire les autres besoins indispensables. L’octroi de terres aux investisseurs étrangers ne constitue pas une solution pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. il est indispensable de mettre en oeuvre une politique agricole nationale en faveur des paysans producteurs de l’agriculture familiale, qui constituent la majorité de la population. Mamy Rakotondrainibe s'exprime au nom du  Collectif pour la Défense des Terres Malgaches – TANY- Voir le site : http://terresmalgaches.info/spip.php?article39

<> 24 06 11 - Tribune - La situation sociale vue par le Système des Nations unies
Cette première lettre d’information met l’accent sur les analyses de la situation de pauvreté et de ses conséquences dans différents secteurs ainsi que les réponses apportée par le SNU. Les informations ont été tirées des enquêtes déjà effectuées dans différents domaines au niveau des agences ou des partenaires. La dégradation de la sitation sociale de la population depuis le début de la crise politique est préoccupante.

- 24 06 11 - Madonline - Leonardo Simao : la feuille de route déroute toujours autant
La SADC a livré ses dernières recommandations et une version finale de la feuille de route malgache mais est loin d’avoir réussi la médiation de la crise. Le médiateur Leonardo Simao est venu à Madagascar dans le but d’expliquer aux forces politiques la feuille de route amendée qui suscite toujours autant d’interprétations divergentes. Les décisions de principe de la SADC se sont accommodées avec le caractère irrationnel de la pratique politique malgache. Dans sa version définitive, le général Camille Vital est confirmé dans ses fonctions. Pour la HAT le régime militaro-civil est incontournable pour protéger le pouvoir. « Si on ne mets pas un militaire à la tête du gouvernement, le régime sera renversé », avait concédé le cerveau d’Ambohitsorohitra, Norbert Ratsirahonana dans une intervention télévisée. Le reste de la transition risque d’être dirigée de main ferme.

<>doc - 22 06 11 - BIBLIOGRAPHIE - Toavina Ralambomahay - Madagascar dans une crise interminable - L’Harmattan - Actualité sociale et politique de l'Océan Indien - Février 2011 - 138 pages.
Après un an de crise, cet ouvrage se propose d’abord de mettre en exergue les événements parlant de la situation qui prévaut à Madagascar depuis novembre 2008 à ce jour. Ensuite, de répondre à des questions comme « quels sont les facteurs de blocage de la sortie de crise ? », « Qui sont les acteurs ? », « Combien de fois les négociations ont été rompues et reprises ? », « Quel est le rôle de la communauté internationale ? », ou encore « Faut-il reconnaître un gouvernement de fait ou s’en tenir aux principes républicains et démocratiques ? ».
Né en 1981, Toavina Ralambomahay est journaliste et consultant. Il a fait partie des jeunes sélectionnés par la Fondation Friedrich Ebert dans le Youth Leadership Training Program (YLTP) en 2006. Il a établi un tableau de science politique classant les idées de gauche et de droite, utile à des pays où le débat politique est limité à un choix de personnes et non à un débat d’idées. Il a aussi été publié par L’express Maurice ou des ONG internationales telles la Fondation allemande Friedrich Ebert, le WWF ou encore dans des publications comme Africultures de L’Harmattan à Paris. 

<> 22 06 11 - Tribune - Communiqué -  Lettre envoyée par Tomaz Salomao aux parties prenantes malgaches
La Sadc fait machine arrière et sème la confusion. Le retour de Marc Ravalomanana est finalement suspendu à la réalisation de certaines conditions. C’est ce qui ressort d’un nouvel amendement apporté à la feuille de route, après ceux qui ont été prévus dans la résolution du Sommet de la Sadc à Sandton le 11 juin. Un courrier en ce sens, daté du 17 juin, a été adressé aux parties prenantes par le secrétaire exécutif de l’organisation, Tomaz Salomao.

<> 22 06 11 - CNOSC - Nécessité d'une médiation malgacho-malgache - 20 06 11
Compréhension de la nécessité d’une médiation pour résoudre la crise politique et pour un second dialogue malgacho-malgache. La répétition et la régularité des crises politiques entraînant un changement de régime (1972, 1991, 2002, 2009) amènent à des interrogations. Ces crises politiques ont toujours été réglées par des distributions de « seza » et des élections hâtives pour légitimer le pouvoir de fait. L’histoire montre que cela n’a jamais été une solution durable car on omet l’essentiel qui relève des questions du « vivre ensemble » au sein de la société. Cette crise devrait être l’occasion de refonder les institutions et les pratiques politiques en tenant compte des aspirations de la population dans sa pluralité et d’engager le processus de réconciliation nationale pour assurer une justice sociale. Le document analyse en détail les temps forts de la crise de 2009 et le rôle joué par la médiation internationale pour aboutir à la conclusion qu'un médiation nationale est incontournable.

- 22 06 11 - Tribune - Edito - Georges Rabehevitra - La confiance ne se décrète pas
Les faits récents démontrent que l’on ne peut faire confiance aux institutions actuelles pour organiser des élections libres et transparentes. Pour peuve, les déclarations publiques des plus hauts gradés de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police et l'attitude des deux assemblées du Parlement de la Transition dans le cadre des préparatifs des futurs scrutins.

<>doc - Cartographie de la liberté à travers le monde et dans l'Afrique sub-saharienne, selon Freedom House
22 06 11 - Freedom House - Maps Freedom in the World - Evolution 2003-2007-2011
22 06 11 - Freedom House - Map Sub Saharan Africa -2011
"Freedom House is an independent watchdog organization that supports the expansion of freedom around the world. Freedom House supports democratic change, monitors freedom, and advocates for democracy and human rights. Since its founding in 1941 by prominent Americans concerned with the mounting threats to peace and democracy, Freedom House has been a vigorous proponent of democratic values and a steadfast opponent of dictatorships of the far left and the far right.   Eleanor Roosevelt and Wendell Willkie served as Freedom House’s first honorary co-chairpersons.Throughout its history, Freedom House has opposed tyranny around the world, Freedom House has promoted the growth of freedom by encouraging U.S. policymakers, international institutions, and the governments of established democracies to adopt policies that advance human rights and democracy around the world". 
Lien : http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=2

- 18 06 11 - Midi - Marc Ravalomanana : Révélations sur son départ d'Iavoloha le 26 mars 2009
27 mois après, bon nombre d’observateurs s’interrogent toujours sur la manière dont Marc Ravalomanana a pu quitter Madagascar aux moments chauds de la crise. Un de ses proches qui a vécu avec l’ancien président l’ambiance au Palais d’Etat d’Iavoloha durant les derniers jours de sa présidence, raconte les péripéties qui ont entouré le départ de Marc Ravalomanana le 26 mars 2009.

- 16 06 11 - Slateafrique -  Ph. Randrianarimanana - Vers un combat des chefs sur la Grande Île
Andry Rajoelina et les forces de l'ordre à Madagascar durcissent leur position dans la perspective d'un retour annoncé du président déchu Marc Ravalomanana. Après le sommet des chefs d’Etat de la SADC de Sandton, plusieurs voix du régime HAT ont affiché leur désaccord avec l’une des décisions majeures de cette organisation chargée d’une médiation internationale: le retour sans condition de Marc Ravalomanana. Fait remarquable, les premiers à avoir réagi officiellement sont les forces de l’ordre malgaches.

- 14 06 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Les sous attendus
Ça y est, la SADC a finalement osé faire le saut dans le vide. Elle a décidé le retour sans conditions de l'ancien président Marc Ravalomanana alors que depuis les accords de Maputo 1, la SADC a toujours recommandé la poursuite de l'exil volontaire du fondateur du TIM jusqu'à ce que les conditions soient propices pour son retour. Du coup, c'est le camp de la HAT qui se trouve dans l'embarras dans cette décision laquelle ne l'avantage guère même si la SADC a divisé...l'orange en deux avec le feu vert donné à Rajoelina pour l'élection présidentielle.

- 14 06 11 - La Gazette - Fanjanarivo - La SADC cautionne la mauvaise gouvernance
La liste est très longue si l’on doit énumérer les pratiques de mauvaise gouvernance de Marc Ravalomanana. Celui-là même que la SADC veut faire revenir à Madagascar sans aucune condition. Il a beaucoup contribué à la pauvreté du pays et au blocage du secteur privé. Avec sa décision, la SADC donne le mauvais exemple pour tout politicien africain : pillez votre pays, devenez riche et la prochaine crise vous lavera de tout soupçon pour vous permettre de mieux piller encore et toujours.

- 13 06 11 - IRINNews - Les écolières gagnées par la fièvre de l'or
La fièvre de l’or semble s’être emparée d’Ankavandra, une petite ville de l’ouest de Madagascar, et de ses écolières. La pauvreté rurale, conjuguée à un cours mondial de l’or exceptionnel, incite irrésistiblement les jeunes filles à faire l’école buissonnière pour se rendre dans les contreforts du plateau central, dans l’espoir d’y dénicher quelques paillettes d’or.

<> 13 06 11 - Résolutions du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Sadc - Sandton (RSA) - 12 06 11
Le Sommet de la Sadc de Sandton insiste sur la participation des anciens Présidents au processus de sortie de crise. Une position inconfortable pour le régime de Transition. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régionale ont procédé au rééquilibrage de la feuille de route. Leurs résolutions penchent en faveur des mouvances des trois anciens présidents et au détriment du régime de Transition et de ses alliés, à l'inverse du contenu du document paraphé par ces derniers le 9 mars. « Le Sommet a exhorté [...] la HAT de permettre à tous les Malgaches en exil pour des raisons politiques de retourner au pays sans conditions, y compris M. Marc Ravalomanana », ont-ils décidé. Il demande à la HAT de « développer et de promulguer d'urgence les instruments juridiques en suspens afin d'assurer la liberté politique de tous les Malgaches dans le processus inclusif ». Outre le retour des exilés, le Sommet donne une consigne pour la retouche de la feuille de route. Il « entérinera » celle-ci « après que les amendements nécessaires y auront été apportés ». Dans la foulée il a « exhorté les dirigeants des mouvances Ratsiraka, Ravalomanana et Zafy de parapher la feuille de route dans les meilleurs délais dès que les amendements nécessaires y auront été apportés ». Ces décisions confirment la tendance amorcée par le précédent Sommet de Windhoek du 31 mai. Ce dernier avait déjà « noté qu'il est nécessaire [...] pour MM. Ravalomanana et Ratsiraka d'être autorisés à retourner à Madagascar afin de participer au processus politique », selon le document distribué aux acteurs politiques à Gaborone, les 6 et 7 juin. Il avait « exhorté les mouvances Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy d'adhérer à la feuille de route et aux institutions de la transition qui sont encore à restructurer ». La position de la Sadc apporte de l'eau au moulin des mouvances des trois anciens présidents qui militent pour la retouche de la feuille de route. « Nous acceptons cette décision », s'empresse de confirmer Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana.
Le régime affiche la prudence et s'accorde du temps pour donner une position tranchée sur la question mais les premières réactions laissent présager un rejet de l’appel au retour des opposants.

13 06 11 - Radio Vatican - Madagascar, entre misère et chaos.
Les dirigeants membres de la SADC ont approuvé depuis Johannesbourg la "feuille de route" qui devrait permettre de mettre un terme à la crise malgache. Le texte prévoit qu'Andry Rajoelina reste au pouvoir jusqu'à la présidentielle et l'autorise à être candidat. Mais il demande aussi aux autorités malgaches de transition de permettre le retour des réfugiés politiques, dont l'ancien-président Marc Ravalomanana, A Madagascar la population est à genoux. Après deux ans de crise politique, la misère ne cesse d’augmenter sur l'île, et le chaos s’est installé.
>>Ecouter (3'41)

<>doc  13 06 11 - Mada.pro - Presse malgache - De la restriction à la liberté surveillée - Richard Claude Ratovonarivo
Le dossier thématique concerne l’évolution de la liberté de la presse et les atteintes à la liberté d’expression à Madagascar, depuis la naissance du premier journal malgache en 1866 à nos jours s'est enrichi d'un 5ème volet, portant sur la période 1992 à 2001. Pour en parler : Richard Claude Ratovonarivo, directeur-fondateur de MADA.pro. Editeur de presse, journaliste et enseignant en journalisme. Deux autres volets sont annoncés, portant sur la période 1993 à 2010 (Présidence de Marc Ravalomanana et période de Transition) .

- 12 06 11 - Madagoravox - Une nouvelle diplomatie française ?
Dans les commentaires et analyses qui ont accompagné le Sommet de  Gaborone, il est curieux de constater que la dipomatie française a été ignoré, alors qu'elle était au centre des interrogations lors des rounds de négociation antérieurs. Une soudaine discrétion qui surpend. Est-elle le fait d’une « résignation » de la France aux exigences et à l’intransigeance des Africains ?  L'auteur émet l'hypothèse que l’arrivée d’Alain Juppé en ministre des Affaires étrangères a profondément modifié l’attitude de la France vis à vis du régime de Transition.

- 11 06 11 - La Vérité - Hery Mampionona - Les inepties du Parlement européen
Le quotidien pro-HAT tire à boulets rouges sur la résolution votée par le Parlement européen qui est accusé de légèreté et de méconnaissance flagrante des réalités malgaches. Une résolution votée à la va-vite, sans débat, truffé d'erreurs.

- 11 06 11 - Le Courrier - Edito - Bonaventure - Lobbying : Bluffs et mensonges !!!
Les résolutions du Parlement Européen, très sévères vis à vis du régime de Transition,  démontrent clairement que toutes les gesticulations de ceux qui prétendent avoir des réseaux performants en Europe pour influencer les décisions en faveur de Madagascar ont été inefficaces et vaines. Il y a eu échec quelque part dans le lobbying pro-HAT et en définitive, toutes les personnalités que l'on a fait intervenir ne font nullement le poids devant des questions de principe comme l'application des accords de Cotonou.

- 10 06 11 - Tribune - Edito - Ndimby A. - Elections : petit bémol sur un sujet majeur
La solution du problème actuel est l’organisation d’élections. C’est sans doute le seul point sur lequel tout le monde est d’accord de façon consensuelle et inclusive. Mais pour assurer une véritable sortie de crise pérenne et aux effets durables, il ne s’agira donc pas de faire des élections pour le plaisir de faire des élections, mais de les organiser dans des conditions optimales de transparence, de liberté et d’égalité de chances entre tous les candidats. L’objectif est d’avoir des résultats qui puissent être considérés fiables, et s’imposer à tous comme indiscutables une fois proclamés officiellement.

<>  09 06 11 - Parlement européen - Motion for a resolution
<>  10 06 11 - Tribune - Résolution du Parlement européen du 9 juin 2011 sur la situation à Madagascar
Coup de théatre diplomatique. Dans la résolition adapotée, le Parlement européen déplore « l’échec de Gaborone » et appelle à des sanctions contre la HAT. Les eurodéputés se sont référés à l'accord de Cotonou pour remettre en question la légitimité du régime transitoire. Une déclaration qui n'est pas fortuite dans la mesure où les co-présidents de l'Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbes-Pacifique/Union européenne (ACP-UE), Louis Michel et David Matongo, avaient déjà donné le ton à quelques jours du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Sadc sur Madagascar, en Namibie. Une intention de prévenir, voire d'influer le bloc régional sur sa décision se manifeste clairement. Tout en condamnant « la prise de pouvoir inconstitutionnelle de mars 2009 », les députés européens ont convié l’UE et le Conseil de sécurité des Nations Unies à étendre sur l'ensemble de leurs pays membres les interdictions de visas prises par l’UA. La disposition rappelle la liste de 109 noms, y compris celui d’Andry Rajoelina et des personnalités clé de son régime. Les eurodéputés ont fait état de multiples violations des droits de l'homme pour exiger la libération immédiate de tous les prisonniers politiques. Ils ont demandé une enquête indépendante de ces actes qui devrait aboutir à la traduction des auteurs en justice. « Le Parlement européen réfute la légitimité de tout vote qui ne serait pas organisé dans le cadre d'une transition représentative du pluralisme », afin de refuser au régime la légitimité d'organiser des élections. Tout en rappelant qu’Andry Rajoelina avait annoncé ne pas vouloir se présenter aux prochaines élections présidentielles, elle lie la crédibilité des élections au fait que l’ensemble des mouvements et dirigeants politiques puissent y participer librement et sans conditions, et avoir un véritable accès aux médias. Tout en demandant à la communauté internationale l’accroissement de l’aide humanitaire en faveur du peuple malgache, le parlement de Strasbourg affirme que le rétablissement progressif des programmes de coopération avec Madagascar doit être conditionné par le respect intégral des principes démocratiques et des libertés fondamentales. Une prise de position qui s'analyse comme une opposition au processus électoral prôné par la HAT. « Cette demande de prolongation des sanctions est normale tant qu'il n'y a pas de décision prise par la Sadc », a soutenu la présidente de la Commission Relations internationales auprès du CST, voulant jouer la carte de l’apaisement. 

La Gazette écrit : « Pour la nième fois, la communauté internationale a été induite en erreur par les pro-Ravalomanana. Cette fois ci, c’est Eliane Naika qui s’est déplacée au Luxembourg pour influer sur la décision du Parlement européen en rapportant l’existence des actes de violations des droits de l’homme, de l’existence de « milice armée », …. Face à tout cela, les parlementaires européens se doivent de vérifier sur place les informations véhiculées dans les couloirs des instances internationales. On se souvient que des parlementaires dont faisaient partie la députée européenne Michèle Rivasi, qui ont pu visiter l’île l’année dernière, ont pu constater de visu la réalité sur le terrain ».

- 09 06 11 - Le Temps (Suisse) - Courrier International - Yves Petignat - Madagascar : une société à bout de souffle
Madagascar n’en peut plus. “L’île heureuse” d’hier est à genoux. Les Malgaches ont beau avoir la réputation d’être un peuple fondamentalement non-violent, qui a su canaliser l’agressivité par des normes sociales très fortes, la crise politique et économique, la misère urbaine minent désormais leur société. Le charme de la population, sa gentillesse, sa façon d’écarter les sujets qui fâchent et la culture du consensus ne parviennent plus à masquer les lézardes. La crise a accéléré la confrontation de la société malgache avec les nouvelles réalités de la mondialisation et mis en péril les valeurs traditionnelles.

<> 09 06 11 - EITI Madagascar - Rapport final d'audit et de "réconciliation" des paiements  - Cabinet Ernst et Young - juin 2011
Ce que les entreprises minières disent avoir payé d’une part, ce que l’Etat dit avoir reçu d’autre part. Entre les deux, un écart de plus de 3 milliards, dont une partie seulement trouve des explications techniques. C’est ce qu’indique le rapport d’audit de réconciliation des flux de paiements effectués par les industries extractives et les recettes perçues par l’Etat malgache, réalisé par le cabinet Ernst et Young. Cet écart concerne les 3 entreprises qui ont adhéré au processus (QMM, Ambatovy et Kraoma), pour la période courant de 2007 au 1er semestre 2010. L’écart représente 1,28% des paiements. Le consultant conclut son rapport par le constat que des améliorations restent à apporter dans la traçabilité des revenus.
Le rapport a néanmoins été déclaré recevable par l'EITI international. L'écart de -1,28 % est jugé minime par rapport à ceux enregistrés dans certains pays, comme la République Centrafricaine, avec +9 %. « Les résultats sont meilleurs que les attentes. Il n'est pas possible d'avoir 0 % d'écart. C'est même suspect pour la simple raison que le mode de comptabilisation de l'État et des trois sociétés auditées ont chacun leurs spécificités », souligne un responsable de l'EITI Madagascar à travers un communiqué de presse.
Lien : http://www.eiti-madagascar.org/fr/content/juin-2011-rapport-final-daudit-et-de-r%C3%A9conciliation-de-paiements

- 06 06 11 - L'Express - Humeur - Sylvain Ranjalahy - Pollution politique
Les politiciens sont-ils des espèces à protéger ? Sont-ils nécessaires pour la préservation de la biodiversité ? Sont-ils comme les orchidées et les lémuriens dont la plupart des espèces qui existent au monde sont endémiques à Madagascar ? On peut faire le tour de la terre, on ne trouvera pas des espèces pareilles nulle part au monde. La pollution dont souffre Madagascar est éminemment politique. L'attitude indifférente des écologistes est à ce propos sidérante face à l'usage abusif du gaz lacrymogène...

<>  05 06 11 - CNOSC - Rapport n°4 - Contexte et perspectives de sortie de crise consensuelle et durable - 19 04 11

<>  05 06 11 - CNOSC - Rapport n°5 - Le travail de la médiation nationale CNOSC de juillet 2010 à avril 2011- 13 05 11

A la veille du début du Sommet de la Sadc à Gaborone, rendez-vous crutial pour la sortie de crise, la Coordination Nationale des Organisations de la Société Civile (CNOSC)  publie deux importants rapports : l'un analyse le processus mis en oeuvre par le pouvoir de transition et le contenu de la feuille de route. Il s'achève par une liste d'actions à entreprendre et des propositions concrètes. Le second rapport rappelle la nature et les missions de la CNOSC et détaille les étapes de la médiation qu'elle a entreprise de juillet 2010 à avril 2011.

- 04 06 11 - La Gazette - Huit "dahalo" tués : pain béni pour... Amnesty International
Les gendarmes en brousse se livrent à de réelles exactions sur la personne des « dahalo », procédant même à des exécutions sommaires. Une pratique bien connue mais que les défenseurs des droits de l'homme n'ont jamais dénoncée. Comme dans les pays de démocratie, les forces de l’ordre à Madagascar devraient répondre de leurs actes devant la justice. Car actuellement, des exécutions sommaires sont mises sur le compte de la « légitime défense », et les initiatives des victimes et de leurs familles devant le tribunal sont toujours vouées à l’échec. Le dernier "fait divers" devrait alerter les organistations internationales de défense des droits de l'homme.
Erratum : dans l'article initialement publié par la Gazette et repris sur le blog, il était indiqué à tort "8 gendarmes tués"

- 03 06 11 - MyDago - CNOSC - Résolutions des forces politiques et civiles parties prenantes à la solution de sortie de crise
Une quinzaine d'entités politiques et de la société civile ont répondu à l’invitation qui leur avait été faite par la CNOSC à la veille du Sommet de Gaborone. Elles ont demandé à la CNOSC, de reprendre sa médiation de résolution de crise. Les participants considèrent qu’un dialogue national s’impose, « devant aboutir à un sommet des quatre chefs de file et des autres entités, il doit se tenir à Madagascar ». Il s’agit d’organiser un deuxième dialogue national, après celui de Vontovorona. Lalao Randriamampionona a avancé que la Sadc est au courant de l'existence de ce rendez-vous organisé par la CNOSC pour jouer l'apaisement. Presque tous les groupements politiques invités à Gaborone par la Sadc étaient présents, à l’exception de l’UDR-C et du Tgv. On notait la présence de Raymond Ranjeva. L’UDR-C, n'a pas hésité à qualifier de « perturbation contre la mise en œuvre de la feuille de route » l'initiative de la CNOSC.

- 03 06 11 - Le Temps (Suisse) - Raymond Ranjeva : "Madagascar est très malade, c'est un échec des élites du pays"
Juriste malgache, personnalité d’envergure internationale, Raymond Ranjeva décrit le chaos politique dans lequel s’enlise son pays. Devant cette «sortie de crise» qui s’éternise et génère de nouveaux conflits, le professeur dit s’être «mis à la disposition de la Nation» en vue d’élections qui devraient se tenir d’ici à la fin de l’année ou en 2012. Interview.

<>  01 06 11 - SeFaFi - Communiqué - Arrêter la pagaille, sortir du transitoire
Si l’interminable feuilleton de la transition amuse les acteurs politiques, il exaspère le citoyen, spectateur désillusionné et ignoré. Chacun en connaît le scénario : l’encre de la énième feuille de route à peine sèche, les opportunismes s’affichent pour former un gouvernement dit d’union nationale à base de reniements et d’ambitions personnelles, là où devrait primer le service du bien commun. Cet assemblage hétéroclite d’intérêts contradictoires en témoigne : notre société ne dispose plus aujourd’hui d’aucun point de repère… Cette perte de repère est à la source de la pagaille dans laquelle vit le pays. Le communiqué aborde tour à tour la question de" la feuille de route à épisodes", des tergiversations de la Sadc, des institutions transitoires et de l'amnistie.
-----Fin de PRESSE JUIN 2011 - TOUT----------

26 juin 2011

SURVOL HEBDO 25/2011 - DU 20 AU 26 JUIN

 La crise politique

* Au retour du Sommet de Sandton, les formations politiques se sont trouvées désemparées, ne sachant plus quels amendements à la feuille de route pouvaient (ou devaient) encore être négociés. Elles sont intervenues auprès de la médiation pour qu’elle clarifie ses exigences. C’est dans ce climat d’incertitude qu’est tombée l’annonce par la Sadc de la reformulation de l’amendement présenté à Sandton concernant la situation du président déchu. Le retour de Marc Ravalomanana est désormais subordonné à la réalisation de certaines conditions. Dans son rapport du 17 juin, le secrétaire exécutif de la Sadc a confirmé qui si l’ancien chef de l’État doit retourner au pays, il fallait qu’au préalable et très rapidement les autorités prennent les mesures nécessaires pour instaurer un climat propice à ce retour et définissent les instruments juridiques permettant le retour de tous les exilés. La mesure devrait permettre à Marc Ravalomanana de participer, s’il le souhaite, au processus de transition. Mais il faut aussi que les trois mouvances apposent leur paraphe à cette feuille de route amendée. La Sadc a donné ainsi l’impression de vouloir, à postériori, rééquilibrer sa position. La nouvelle formulation de l’amendement est jugée plus favorable au régime mais celui-ci peut ne pas être satisfait de constater que l’autorisation est donnée à Marc Ravalomanana de participer aux élections. Le parti Tgv maintient que son retour relève plus du droit (et de la Justice « souveraine » de Madagascar) que d’une décision politique, en raison de la condamnation qui pèse sur lui. Mamy Rakotoarivelo, de son côté, déplore le « deux poids-deux mesures » de la HAT, puisque Didier Ratsiraka est autorisé à rentrer, comme Pierrot Rajaonarivelo l’avait été un peu plus tôt. Le Tim déplore à nouveau que la Sadc, à travers Léonardo Simão, donne l’impression d’avoir choisi son camp. Mamy Rakotoarivelo laisse planer le spectre d’« une coalition mozambico-mauricienne en faveur de la HAT », par opposition à l’alliance entre Jacob Zuma et Joseph Kabila qui se dessine et qui est présentée comme plutôt favorable à Marc Ravalomanana. En tous cas, L’Express exprime bien l’impression partagée par beaucoup que ce revirement inattendu déroute et sème la confusion. La Sadc a réussi l’exploit de se mettre à dos des groupes politiques de tendances opposées. Il lui est reproché une nouvelle fois son indécision et ses voltes faces.
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Actualité abondante et importante cette semaine, d'où ce survol en 3 pages.
Le rédacteur des revues de presse n'ayant pas trouvé de suppléant pour assurer la couverture de l'actualité durant la péirode des congés, l'activité du blog devra être mise en sommeil du 6 juillet au 10 août.
Veuillez nous en excuser !
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* Leonardo Simão de retour à Madagascar. « Plus question de négociations ou de remaniement de gouvernement ». L’émissaire a tenu à préciser que l’amendement adopté postérieurement au Sommet de Sandton n’est plus négociable, expliquant que le communiqué publié à l’issue de la rencontre ne reflétait que la teneur générale des débats et non la position officielle de l’Organisation. Tout en déclarant que l’objectif est bien de créer les conditions rendant possible le retour de Marc Ravalomanana avant les élections, il indique qu’aucune autre modification de la feuille de route n’est plus envisageable et qu’un changement de gouvernement n’est plus à l’ordre du jour. Ceux qui auraient pu vouloir encore se rallier au gouvernement « d’union nationale » n’auront plus la possibilité de le faire. Leonardo Simão a entrepris de rencontrer les parties prenantes pour leur expliquer la teneur de l’amendement. Les trois mouvances se voient offrir une dernière chance de ralliement au texte définitif. La mouvance Ravalomanana ne croit pas aux explications fournies et doute des conditions de mise en œuvre de la résolution. Elle considère que la démarche « n'est pas celle de la Sadc, mais une initiative de l'équipe de médiation et de Tomaz Salomão ». Lalao Randriamampionona de la CNOSC partage cette analyse. Elle suppose que le secrétaire exécutif n'a pas consulté les autres dirigeants de l’Organisation. Et de rappeler que la position des présidents Zuma et Kabila est contraire à cette proposition. « Nous ne reconnaissons que les résolutions de Sandton », réaffirment pour leur part les soutiens de la Transition. « Il n'y a que la HAT qui soit la mieux placée pour savoir le moment propice pour le retour de Marc Ravalomanana, qui a quitté le pays après avoir été expulsé par la population et est condamné par la Justice », martèle un ministre. Le pouvoir veut s’en tenir à l’organisation des élections et à l’application de la version initiale de la feuille de route paraphée par les 8 formations qui soutiennent le soutiennent. La RDC et l'Afrique du Sud ont demandé à la HAT de se conformer aux résolutions du Sommet de Sandton et d’accepter le retour de Marc Ravalomanana, mais Norbert Ratsirahonana, conseiller spécial d’Andry Rajoelina, nie que Jacob Zuma ait déclaré devant le Parlement sud-africain que les parties malgaches soient placées dans l’obligation d’entériner les amendements à la feuille de route. Face aux critiques, le Dr Simão est resté discret et déterminé. Il a déclaré qu’il ne souhaitait pas spéculer sur ce qui se passerait si les acteurs politiques malgaches refusaient de signer le document amendé, celui-ci n’étant plus négociable. Les entités qui auraient des observations à formuler sur l’amendement à l’article 20 ou à d’autres articles de la feuille de route ont toutefois été invitées à les adresser directement au Dr Salomão. Marc Ravalomanana s’en tient à la déclaration des chefs d'Etat réunis à Sandton, qu’il considère être la position officielle de l’Organisation. Tomaz Salomão et Leonardo Simão ne seraient pas habilités à prendre de décision. « Leur mission est de collecter les propositions des forces vives de Madagascar », déclare la mouvance de l’ancien président. Joseph Randriamiarisoa (mouvance Ratsiraka) a fait savoir que l’amendement reformulé par la Sadc lui convient. L’essentiel pour lui, c’est qu’il y ait une amnistie générale pour apaiser toutes les rancœurs, mais il rappelle la position de sa mouvance : l’amnistie ne peut tirer un trait sur les crimes de sang ou les détournements de deniers publics. Il rappelle qu’en droit international les crimes de sang et autres violations des droits de l’homme ne sont pas amnistiables.

* Réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA le 6 juillet à Addis-Abeba. Le lendemain, l’UA organisera une séance de concertation avec le GIC. Enfin, et si aucun nouvel obstacle ne surgit, les 12 et 13 juillet, une dernière rencontre sera organisée avec les Nations Unies, à New York. La signature officielle de la feuille de route pourrait intervenir alors mi-juillet à Madagascar, avec ou sans les trois mouvances ! Pour les observateurs, le chemin est encore long et beaucoup d’incertitudes demeurent…

* A défaut de reconnaissance internationale, le régime est en quête de « reconnaissance nationale », via des scrutins dont la date ne peut encore être arrêtée. Andry Rajoelina admet pour la première fois que les préparatifs ne sont pas satisfaisants et offrent prise aux contestations de la communauté internationale. Tribune s’interroge : le président de la Transition n’est-il pas en train de reconnaître que le scrutin référendaire de novembre 2010 n’a pas été organisé dans de bonnes conditions ? La priorité accordée désormais à la « reconnaissance nationale » s’expliquerait par les atermoiements de la Sadc et son incapacité à trouver une issue à la crise. Pour Marc Ravalomanana, en revanche, seules des élections organisées sous le contrôle de la communauté internationale seront source de reconnaissance internationale. L’indépendance de la CENI vis-à-vis de l’exécutif reste à réaliser. Son attitude « asservie et obséquieuse » n’offre pas toutes les garanties exigées et les financements gouvernementaux promis n’ont toujours pas été débloqués.

* Projet de Code électoral : le CST a supprimé la clause obligeant les candidats détenteurs d’autorité à démissionner 2 mois avant le scrutin. La Gazette juge suspecte cette volonté d’éliminer une disposition qui devait établir l’égalité des chances entre les candidats et mettre un terme à la notion de « candidat d’Etat ».

* Amnistie : le gouvernement joue la montre. Il n'a pas encore transmis au Parlement les projets de loi, portant sur l'amnistie, les partis et le statut de l'opposition, alors que la fin de la session approche à grand pas. Le Premier ministre évoque « quelques incertitudes » pour expliquer la course de lenteur du gouvernement.

* Appel lancé à l'endroit des dirigeants du « Rodobe ». Les dirigeants de l'opposition se concertent pour arrêter leur stratégie de poursuite du « Mouvement des Malgaches pour la patrie ». Leurs partisans les exhortent à prendre leurs responsabilités en vue de la mise en place d’une « véritable Transition, en cas d'existence de récalcitrants » à l’application des résolutions du Sommet de Sandton. La détermination verbale des opposants a cependant été mise à mal par l’annonce de la reformulation de l’amendement à la feuille de route.

4 La Transition poursuivra son lobbying en Europe et en Afrique. La ministre des Affaires étrangères va notamment conduire une délégation à la réunion annuelle de la FAO à Rome. « Il faut songer au soulagement des difficultés au quotidien de la population à court terme, ainsi qu’à la sécurité alimentaire des Malgaches à long terme », précise-t-elle.

* La Norvège va réduire fortement sa représentation. Les relations avec la Norvège ont été très florissantes sous Marc Ravalomanana, par le biais de l’Eglise Luthérienne de Madagascar (ELM). Dès le coup d’Etat de 2009, la Norvège a suspendu son aide, notamment les 21 millions de dollars destinés au salaire des enseignants Fram.

Droits humains, gouvernance

* La situation sociale vue par le Système des Nations Unies (SNU) : une catastrophe. Dans une lettre d’information, il analyse les situations de pauvreté et leurs conséquences, ainsi que les réponses apportées par le SNU. Les informations ont été tirées d’enquêtes effectuées par ses agences et ses partenaires. La pauvreté touchant les enfants a atteint des records en 2010. La déperdition scolaire en est la principale conséquence. Depuis 2008, le taux d’achèvement du primaire a accusé une baisse de 6%. Entre 2008 et 2010, 138.000 enfants non scolarisés de 6 à 10 ans supplémentaires ont été recensés (+53,3%). Autre conséquence : la difficulté d’accès aux soins. La réduction de 30% du budget alloué à ce secteur, due à la suspension des aides, a entraîné la fermeture début 2011 de 214 centres de santé. Ceux qui sont restés ouverts ont souffert de ruptures d’approvisionnement. 35% de la population rurale est affectée par l’insécurité alimentaire. 50% des enfants souffre de malnutrition chronique, chiffre admis par l’Office National de Nutrition (ONM). Dans le Grand Sud, pour plus d’un ménage sur deux, le revenu courant n’arrive plus à supporter les dépenses alimentaires. La performance de l’agriculture vivrière a été globalement bonne en 2010, en hausse de 4% sur 2009, mais elle n’a pas pu satisfaire les besoins nationaux. En 2 ans, 210.000 emplois ont été perdus dans la région Analamanga et 884 entreprises se sont déclarées en chômage technique. Le nombre d’entreprises en difficulté a quadruplé entre 2008 et 2009. Le potentiel de compétitivité des entreprises est menacé, de même que l’entrepreneuriat féminin, considéré comme une force de développement incontournable. Les femmes sont les plus touchées par les pertes d’emplois et par les situations de sous-emploi. Malgré l'absence de dialogue direct avec la Transition, le SNU a augmenté son budget d'investissement, qui est passé de 75 millions à 125 millions de dollars en 2011. Face à ces données alarmistes, les autorités ont réagi, reprochant au SNU d’exagérer parfois la gravité des situations pour justifier ses demandes de financement. Mais « si les détracteurs des activités du SNU arrivent à prouver scientifiquement que nous avons tort dans nos chiffres, qu'ils apportent les preuves. Nous n'avons pas besoin de justifier nos présences à Madagascar », réplique la coordinatrice résidente, qui ajoute qu’avec la situation qui prévaut dans le pays,  les OMD ne seront pas atteints en 2015, pas plus qu’en 2020.

* Carte des enfants exclus de l’école. L’Unicef et ses partenaires ont mis au point une méthode qui consiste à faire élaborer « une carte du village » par les élèves du primaire, afin d’identifier les enfants non scolarisés, de sensibiliser les familles sur les droits à l’éducation de leurs enfants, d’identifier les raisons de cette exclusion et de tenter d’y porter remède. La méthode devrait être étendue à 3.463 écoles. Outre les raisons liées à la pauvreté et à la situation familiale, de nombreux enfants sont exclus du fait d’un handicap. Seuls 2% des enfants handicapés fréquentent l’école.

* « 51 ans d’indépendance: 51 ans d’appauvrissement croissant », titre La Gazette à la veille de la Fête de l’Indépendance. 76,5% des Malgaches sont pauvres selon l’Instat. Ils étaient 45% dans la décennie 1960. En 51 ans donc, tous les régimes post-Tsiranana ont plongé une forte proportion de la population dans la pauvreté. De 1960 à 2000, le niveau de vie a connu un recul de 40% du revenu réel par tête. Dans les années 1990, la pauvreté touchait 60 à 70% des Malgaches selon la Banque mondiale. Et en 2005, les pauvres représentaient encore 68,7% de la population. Même en temps de paix et en période de croissance économique, le pouvoir ne parvient pas à réduire la pauvreté. Les années 1990 ont été marquées par les cruels ajustements structurels imposés par le FMI. La pauvreté n’a pratiquement pas reculé sous les années Ravalomanana, en dépit d’un fort taux de croissance. Sous ce régime, le pays a pourtant bénéficié de « financements à gogo ». Le président avait même affirmé qu’il y avait trop de financements et que l’on ne savait plus qu’en faire ! En réalité, la gouvernance de ces financements, tout comme celle des affaires de la Nation, était profondément marquée par les conflits d’intérêts qui ont conduit à la chute du régime…

Economie - Social

* Les eaux de Madagascar pillées par la pêche industrielle internationale et fragilisées par la pression démographique. Les prélèvements effectués de 1950 à 2008 se chiffrent au double des données officielles, selon une étude de l'Université de Colombie britannique. Responsables de ce pillage, les sociétés de pêche industrielle européennes et asiatiques. Les produits de la pêche et de l'aquaculture ont rapporté 28 millions de dollars de recettes d'exportation en 2008. La pression démographique est également source d’une surpêche préoccupante.

* Madagascar Oil et le gouvernement ont trouvé un terrain d'entente. La plainte déposée auprès de la Cour d'arbitrage internationale en avril concernant le gisement de Tsimiroro a été retirée. La validité du contrat de partage de production (CPP) aurait été reconnue par le gouvernement. Le programme de travail et le budget 2011-2012 ont été aussi approuvés. La reconnaissance du droit de Madagascar Oil d'exercer son option pour une extension de 2 ans du CPP certifie la prolongation du contrat jusqu'en août 2014. La compagnie entend renforcer immédiatement les aménagements pour le projet pilote d'injection de vapeur sur son gisement. Les estimations de production seront actualisées en juillet. Le ministère des Mines et hydrocarbures a toujours démenti les rumeurs selon lesquelles China international Fund aurait voulu reprendre les permis de Madagascar Oil.

* Projet Ambatovy : phase de production de nickel et de cobalt reportée à début 2012. Des retards de construction et « la faible performance de certains contractants » en sont les principales causes. La période initialement déclarée pour l’atteinte de la vitesse de croisière n’est pas remise en cause. Ce sera en 2014.

* Opération « assainissement bois de rose » prolongée pour une durée indéterminée. Les bois saisis sont sécurisés sur des sites protégés. Mais la prolongation des opérations accroit les risques de corruption des éléments de la Task force, admettent les autorités. « Il est nécessaire de procéder à une rotation rapide pour pallier les tentations de différentes natures, mais l'État n'a pas cette capacité », confie un responsable. L'assainissement s’est étendu à la Sava, où 732 rondins ont été saisis et 3 personnes interpellées. Près de 2.500 rondins ont été saisis depuis le début de l’opération menée dans 3 parcs nationaux du Nord-est. Les saisies pourraient atteindre 10.000 rondins. Les forces de l’ordre continuent à faire face à la résistance des populations locales. En dépit de ces efforts, un contrôle mené par la douane mauricienne a permis de découvrir 6 conteneurs de bois de rose, embarqués à Toamasina, à destination de la Chine via La Réunion. Une délégation ministérielle s’est rendue à Maurice afin de constater les faits. Un transitaire récidiviste serait en cause, avec toute une chaine de complicités. À Maurice comme à Madagascar, on parle de l'implication de personnalités malgaches haut placées. La discrétion de l'État intrigue les observateurs, dont certains laissent entendre que ces rondins appartiendraient à un personnage haut placée. Jusqu’à présent, aucun résultat d’enquête mettant en cause de « gros poissons » n’a été divulgué. Il en est ainsi notamment pour l’affaire des bois de rose saisis aux Comores.

* Banque mondiale : 52 millions de dollars pour l’environnement. Ces crédits viennent en extension du Plan environnemental III, qui devait s’achever fin 2011. Il soutiendra les efforts de conservation de Madagascar National Parks. Il comprend un prêt IDA de 40 ans et d’une dotation de 10 millions au Fonds mondial pour l’environnement. C’est le 1er engagement décidé par la Banque depuis le début de la crise en dérogation à la politique de la Banque vis-à-vis des gouvernements de facto. « La biodiversité à Madagascar est une ressource d’importance mondiale et un bien public irremplaçable. Nous ne pouvons éviter de la protéger » explique son représentant. Plus du quart des fonds sera consacré à la lutte contre la pauvreté dans les communautés proches des zones protégées. Une évaluation des risques de gestion a été entreprise et des mesures adoptées pour assurer le contrôle des fonds, qui seront acheminés directement vers des entités indépendantes. Des garanties ont été exigées pour s’assurer que le gouvernement joue son rôle dans la protection des parcs nationaux et dans le contrôle de l’exploitation illégale des bois précieux.

* La FAO inquiète des concentrations de criquets dans le sud-ouest. Le fléau menace sérieusement les moyens de subsistance de 13 millions de personnes. 300.000 hectares infestés doivent être traités d’urgence.

4 Le groupement des opérateurs dresse un état alarmant de l’activité dans tous les secteurs économiques. Le tourisme et le BTP sont particulièrement affectés. « 600 millions d'euros ont été prévus pour le secteur BTP dans le financement du FED. Madagascar a perdu 300 millions», précise-t-il. En l'absence de financement des bailleurs de fonds, Madagascar fonctionne uniquement avec les recettes fiscales. Air Madagascar risque de sombrer, entrainant dans sa chute les activités touristiques, déjà sinistrées depuis 2 ans.
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19 juin 2011

SURVOL HEBDO 24/2011 - DU 13 AU 19 JUIN

La crise politique

= Le Sommet des chefs d’Etat de la Sadc qui s’est tenu à Sandton les 11 et 12 juin exige un rééquilibrage de la feuille de route et insiste sur la participation des anciens présidents au processus de sortie de crise. Les résolutions adoptées penchent en faveur des trois mouvances, au détriment du régime et de ses alliés. Elles sont en nette rupture par rapport au contenu de la feuille de route élaborée par Leonardo Simão et paraphée par les seules formations pro-HAT le 9 mars. Il est notamment demandé à la HAT «de permettre à tous les Malgaches en exil pour des raisons politiques de retourner au pays sans conditions, y compris Marc Ravalomanana ». Le pouvoir est exhorté à « développer et promulguer d'urgence les instruments juridiques en suspens afin d'assurer la liberté politique de tous les Malgaches dans le processus inclusif ». Le Sommet indique clairement que la feuille de route est encore modifiable et qu’elle doit l’être, contrairement aux affirmations du pouvoir qui s’était vivement opposé à cette revendication des trois mouvances. La Sadc entérinera celle-ci « après que les amendements nécessaires y auront été apportés ». Les opposants sont exhortés à rallier le processus et « à parapher la feuille de route dans les meilleurs délais dès que les amendements nécessaires y auront été apportés ». Le président sud-africain Jacob Zuma a exhorté les acteurs politiques, y compris la HAT et son président, ainsi que les partis d’opposition, à accepter et à appliquer les modifications de la feuille de route.

L’infléchissement de la position de la Sadc était déjà perceptible dans les documents présentés au précédent Sommet de Windhoek du 20 mai, puisqu’il qui était mentionné la nécessité « pour MM. Ravalomanana et Ratsiraka d'être autorisés à retourner à Madagascar afin de participer au processus politique ». Les trois mouvances étaient déjà exhortées à adhérer à la feuille de route et aux institutions de la Transition, sous réserve que celles-ci soient « restructurées ». Les mouvances des trois anciens présidents se sont empressées d’entériner ces nouvelles orientations, donnant un nouveau souffle aux partisans de Marc Ravalomanana, qui annoncent leur intention de se mobiliser « pour accueillir » les présidents en exil.

Pour La Gazette, le revirement de la Sadc signe « la condamnation de la politique « d’ouverture » du régime, qui consiste à attirer des leaders de l’opposition au moyen de postes dorés. La Sadc n’admet donc pas ce genre de micmac et prône la collaboration non avec des dissidents, mais avec d’authentiques leaders des trois mouvances ». Le quotidien ne condamne pas l’indécision de la Sadc, fustigée par des confrères, mais plutôt son « ingérence flagrante dans la gestion politique d’un Etat souverain. […] Une décision violant les principes de base de l’Etat de droit et de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et la judiciaire. N’ayant jamais réussi à résoudre les crises qui ont éclaté dans sa zone, la Sadc a jeté le chaos dans le pays … ». Les résolutions ont ravivé les réflexes nationalistes de certaines franges de l’opinion un « l’anti-africanisme » prompt à se manifester.

= Andry Rajoelina a fait savoir qu’il s’en tiendra à la feuille de route d’Ivato et refusera de signer un document amendé. Il s’opposera au retour de Marc Ravalomanana. « Après avoir entendu les compatriotes et surtout l’avis des forces armées », déclare-t-il, « le retour de Marc Ravalomanana est inadmissible ». D’ailleurs explique-t-il, la Sadc ne l’y contraint pas, elle s’en remet entièrement au pouvoir et à ses institutions tel qu’il est dit dans la feuille de route d’Ivato. De plus, ajoute-t-il, Marc Ravalomanana doit rendre des comptes sur ses années au pouvoir et purger les peines qui lui ont été infligées pour des crimes de sang non amnistiables. En outre, la feuille de route paraphée précisait que ce retour n’était envisageable qu’après la paix civile revenue. Andry Rajoelina promet de « prendre ses responsabilités » et confirme la tenue des scrutins, sans dévoiler l'ordre des consultations ni le calendrier de celles-ci. « Nous devrons aller de l'avant pour des élections libres, transparentes et incontestables avec ou sans l'aide de la communauté internationale », a-t-il lancé, promettant de fournir à la CENI tous les moyens nécessaires à la tenue d’élections crédibles et transparentes. Le régime promet également des mesures économiques et sociales pour accompagner la poursuite de sortie de crise telle que voulue par le régime, sans faire appel aux bailleurs de fonds traditionnels. Les autorités ont entamé des tournées dans toute l'île pour expliquer à la population leur intention de poursuivre dans la voie tracée.

= L'armée, la gendarmerie et la police ont fait savoir qu’ils sont fermement opposés « dans l'immédiat » au retour du président déchu« Les forces de l'ordre expriment leur détermination à prendre toutes les dispositions nécessaires dans la mise en œuvre de la présente déclaration », ont ajouté les trois responsables qui s'affirment « profondément préoccupés par les risques et menaces réelles de troubles et d'affrontements que peuvent causer le retour de Marc Ravalomanana à Madagascar ». Tribune voit dans ces déclarations un encouragement à l’esprit de vengeance de la population. Les trois mouvances ont lancé un appel à la neutralité de l’armée, dont la déclaration solennelle apporterait la démonstration de son soutien au régime et de son immixtion dans des affaires strictement politiques qui ne devraient pas la concerner.

= L'ancien président affiche son intention de rentrer au pays, malgré l’opposition d’Andry Rajoelina et des forces de l'ordre, et au mépris de menaces qui pèsent sur lui. Aucune échéance n’est avancée et certains s’interrogent sur ses véritables intentions. Ne s’agit-il pas de maintenir la mobilisation de ses partisans ?

= Les réactions négatives autour des recommandations de la Sadc s’amplifient. Le Parlement européen aurait sa part de responsabilité dans le revirement de la Sadc, il serait à la solde de Marc Ravalomanana. Pierrot Rajaonarivelo, ancien vice-Premier ministre de Didier Ratsiraka, rallié à la Transition, juge inopportun le retour immédiat de Marc Ravalomanana. Il estime que les blessures morales dont il est responsable ne sont pas encore guéries et il considère que la crise actuelle est en grande partie la conséquence de multiples violations des principes fondamentaux propres à un Etat de droit et au respect des droits de l’homme dont il s’est rendu coupable dès sa prise de pouvoir en 2002.

= La CENI, imperturbable, annonce que « le calendrier initial sera maintenu malgré le contexte politique. […] Le calendrier précédemment tenu pour le mois de septembre est toujours d’actualité ». Elle fait pression sur l’exécutif pour qu’il annonce la date des prochains scrutins et s’oppose à la réorganisation de ses démembrements et structures au niveau des communes. D’après son rapporteur général, « l’opération de refonte de la liste électorale entamée depuis quelques mois sera pratiquement clôturée en juillet ». Mais l’organisation de ces scrutins nécessite au préalable l’adoption de 3 textes importants, adoptés par le Conseil des ministres et qui n’ont toujours pas été transmis au Parlement, dont la session s’achève le 1er juillet. Ils concernent l’amnistie, les partis politiques et le statut de l’opposition. La diaspora à l'étranger ne pourra encore pas participer aux élections, « faute de moyens et pour des raisons d'ordre technique ». Elle ne représenterait que 0,005% de l'électorat.

= Sandton ouvre la voie à de nouveaux rounds de discussions mais de nombreuses inconnues subsistent sur la manière de procéder et les points à renégocier. L’équipe de médiation est de fait désavouée par la décision d’inciter à la poursuivre des négociations. La nouvelle échéance est fixée au mois d'août, date du prochain Sommet de la Sadc en Angola. Un planning de travail pour les points de la feuille de route qui nécessitent des amendements sera établi par les médiateurs, que Monja Roindefo invite à revenir pour clarifier la situation.Les trois mouvances reviennent de loin et se trouvent en position relativement confortable après avoir été toutes proches d'être exclues du processus de sortie de crise mais le pouvoir est bien décidé à poursuivre son « cavalier seul ». Pour Tribune, force est de constater que la Sadc continue de procéder par petites touches et son indécision ne contribue pas à lever les ambiguïtés de la situation, elle favorise même toutes les surenchères. « Elle a ouvert une véritable boite de Pandore : celle des remises en cause sans fin ». Certains médias pro-HAT qualifient la nouvelle feuille de route de « feuille de déroute » et sombrent dans le catastrophisme et disant redouter une guerre civile en cas de tentative de retour de Marc Ravalomanana. Raison pour laquelle les trois mouvances demandent que la Sadc lui fournisse une force de protection, ne pouvant en aucun cas faire confiance aux forces de l’ordre malgaches trop impliquées dans la crise. L’idée est à nouveau lancée, y compris parmi les partisans de la HAT, que l’issue de l’impasse politique est à rechercher dans l’interdiction faite aux quatre protagonistes de se présenter à la présidentielle.

= La question de l’amnistie est à nouveau au centre des débats, puisque Didier Ratsiraka a été autorisé à rentrer d’exil par Andry Rajoelina et que la ministre de la Justice l’a conseillé sur les procédures à accomplir pour obtenir la révision de sa condamnation par contumace. Tribune fait remarquer que Marc Ravalomanana a lui aussi été condamné par contumace. Tous les deux ont commis des crimes durant leur mandat. La responsabilité de la fusillade du 7 février 2009 est refusée par Marc Ravalomanana, dont la défense a saisi la CPI pour la désignation d’une commission d’enquête internationale indépendante. Le quotidien s’interroge : pour quelle raison ne pourrait-il pas, lui aussi, demander la révision de son procès ? Pourquoi donc son retour fait-il si peur ? A-t-on peur qu’il réclame des comptes à ses anciens collaborateurs qui ont rejoint la HAT ? A-t-on peur qu’il réclame la restitution de ses biens, dont certains ont été accaparés par des partisans de la HAT ? A-t-on peur qu’il soit de nouveau élu au cas où il serait autorisé à se porter candidat à la présidentielle ? Manifestement, le pouvoir cherche à le maintenir le plus longtemps possible loin du pays et à n’autoriser son retour qu’après la tenue des élections. Monja Roindefo recommande la mise en place d’une Haute Cour de Justice de la Transition (HCJ) qui aurait pour mission d’examiner le cas des hommes politiques dont la situation n'est pas encore réglée vis-à-vis de la Justice. Elle serait notamment chargée d’identifier les affaires amnistiables.

= Nouvelles rumeurs de coup d'Etat. Des rumeurs de préparation d’une prise d’assaut de la Primature ont circulé, accentuées par des va-et-vient sur les axes qui y conduisent. Le général Ravalomanana, commandant de la gendarmerie, parle « d'intox visant à déstabiliser l'opinion et à semer le doute ». Une rumeur d’évasion collective de la maison de force de Tsiafahy où sont détenus des prisonniers politiques, s’est aussi propagée.

= La diplomatie française semble vouloir ignorer l’infléchissement de la position de la Sadc et donner la propriété à l’organisation des élections. Elle laisse entendre que la feuille de route ne peut plus être amendée et refuse de prendre parti sur la question du retour de Marc Ravalomanana.

Economie - Social

= Riz de Tiko réquisitionné : la BOA toujours en attente de règlement. La valeur du riz réquisitionné en 2009, s'élèverait à 33 milliards Ar. Les 35.000 tonnes de riz avaient été importées par le groupe Tiko, sur financement de la BOA. L'administration se refuse à tout commentaire.

= Contrôle des zones de pêche renforcé. Le Centre de Surveillance de Pêche disposera d'un satellite de surveillance financé par l’UE. Ce matériel permettra d'orienter les contrôles et de fournir des statistiques sur les ressources qui sortent illicitement du pays. Un bateau de pêche sri-lankais a encore été récemment arraisonné dans les eaux territoriales. Le pays a toujours autant de difficultés à mettre fin à la pêche illicite étrangère.

= Filière café : la production a régressé de 66% en 45 ans. Entre 1970 et 1985, Madagascar figurait au 19ème rang mondial des pays producteurs. Les exportations se sont effondrées. En cause, l’atomisation des plantations, le conditionnement non conforme aux standards d’exportation et le comportement opportuniste des opérateurs. L’objectif est de redynamiser la filière pour lui redonner sa place d’antan sur un marché mondial en plein développement et dont les cours sont orientés à la hausse.
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12 juin 2011

SURVOL HEBDO 23/2011 - DU 6 AU 12 JUIN

 La crise politique

± Les 2 jours de réunion sur la crise malgache au Botswana, sous l’égide de la Sadc, n’ont pas permis d’enregistrer de sensibles progrès. Le sort de la Transition est suspendu à un nouveau Sommet des chefs d’Etat qui se tiendra le 12 juin à Sandton (Afrique du Sud). Un sentiment de frustration l’emporte, même si les observateurs ne se faisaient guère d’illusion sur les chances de succès de la rencontre. La session plénière prévue le 2ème jour n’a pas pu être maintenue et le débat entre les 85 acteurs issus des 11 groupements politiques invités (dont 8 représentaient les forces politiques soutenant le pouvoir) n’a pas eu lieu. La délégation Tgv a fait bande à part. La rencontre aura tout de même permis aux uns et aux autres de préciser leurs positions et aux médiateurs de réaffirmer leurs exigences. Le Sommet du 12 juin devrait tenir compte des propositions recueillies. Les médiateurs ont pu notamment s’entretenir avec les nouveaux groupements apparus fin 2010, qui n’avaient pas participé aux précédentes négociations. Les organisateurs ont refusé de s'exprimer sur les points d'accord ou de désaccord et sur l'évolution de la position des protagonistes. Pour La Gazette, les mouvances ont été renvoyées dos à dos et « certains désespèrent, car le dossier a été traîné de façon infructueuse d’un lieu à un autre sur le continent Noir. Après Maputo, Addis-Abeba, Pretoria, Livingstone, Windhoek et Gaborone, Sandton est le sixième site qui laisse entrevoir l’espoir d’une solution finale. Beaucoup, las et désabusés, ne suivent plus que d’un œil morne cette randonnée frénétique qui n’a rien apporté jusqu’ici ». Des sources proches de la Sadc indiquent que, face à ce blocage, l’organisation régionale pourrait imposer sa solution, comme l’UA l'avait fait pour la Côte d'Ivoire. « Le médiateur pourrait-il se transformer en arbitre ? », s’interroge Le Courrier.

± Le départ des délégations pour Gaborone a provoqué de vives tensions au sein de l’ancien parti présidentiel de Didier Ratsiraka. Les représentants de l’Arema pro-Ratsiraka ont été exclus au moment de l’embarquement, au profit de délégués favorables au régime. L’opération a contribué à renforcer le déséquilibre des forces en présence, rapport déjà très favorable au régime. Des tensions ont été observées également au sein de l’Escopol, formation pro-HAT. Certains « exclus » et des personnalités indépendantes comme Raymond Ranjeva devaient se rendre par leurs propres moyens à Gaborone. La CNOSC était représentée au Sommet par l’intermédiaire du Conseil des organisations non gouvernementales de la Sadc.

± Andry Rajoelina a accepté de participer au Sommet après avoir eu l’assurance qu’il y était invité en tant que chef de l’Etat, président de la Transition. A son départ, il a mis l’accent sur la nécessité pour les trois mouvances de reconnaître leurs torts, de « demander pardon au peuple » et de se rallier à la feuille de route. Pour lui, il est de la responsabilité de la Sadc de les en convaincre.

± Au retour de Gaborone, Marc Ravalomanana s’est dit prêt à signer la feuille de route si sa mouvance se voit attribuée la primature et si les institutions de la Transition sont refondues. Cette exigence peut être analysée comme une manœuvre visant à amadouer l’opinion internationale avant le nouveau rendez-vous du 12 juin. La mouvance veut afficher sa bonne foi, son ouverture au dialogue et sa volonté d’intégrer le processus de transition, tout en acculant le régime à lâcher du leste. Les deux autres mouvances n’ont d’ailleurs pas renoncé à proposer l’un des leurs à la primature. Pour certains, Albert Zafy serait « l’homme de la situation ». Camille Vital a indiqué qu’il ne poserait aucun problème à son départ de la primature « si cela pouvait résoudre cette crise ». Autre exigence : la mise en œuvre de mesures d’apaisement, entre autres la libération des prisonniers politiques et le retour des anciens Présidents au pays, sous protection de la Sadc. Il est demandé à la Sadc la mise en place d'«une force exécutoire », afin d'assurer l’application des décisions de l’organisation. La neutralité de l’armée est mise en doute par les formations de l’opposition qui estiment qu’elle interfère trop dans le jeu politique. Une crainte exprimée récemment lors des rencontres organisées par la CNOSC avant Gaborone.

± Coup de théâtre diplomatique : le Parlement européen appelle à des sanctions contre le régime. Les eurodéputés se sont référés à l'Accord de Cotonou pour remettre en question la légitimité de la Transition. La résolution adoptée se situe dans le prolongement des déclarations des co-présidents de l'Assemblée ACP-UE, Louis Michel et David Matongo, quelques jours avant le Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Sadc en Namibie. Il est clair que le Parlement de Strasbourg entend influencer le bloc régional avant la réunion de Sandton. La Gazette impute une nouvelle fois cette condamnation aux pro-Ravalomanana de la diaspora et à l’ex-sénatrice Eliane Naika qui a fait spécialement le déplacement pour dresser aux eurodéputés un tableau dramatique de la situation des droits de l’homme à Madagascar. Le Courrier voit dans cette prise de position le signe de l’échec des opérations de lobbying menées par le pouvoir, avec la complicité de certains parlementaires français. En définitive, écrit-il, toutes ces personnalités que l'on a fait intervenir ne font nullement le poids face au respect des principes contenus dans les Accords de Cotonou.

± Didier Ratsiraka peut rentrer au pays, déclare Andry Rajoelina, à la condition qu’il se comporte comme un « raiamandreny » [père et mère]. La ministre de la Justice lui reconnaît le droit de d’intenter un recours pour sa condamnation par contumace. En 2003, il avait été reconnu coupable de détournements de deniers publics estimés à près de 10 milliards Ar, et condamné à 10 ans de travaux forcés. Un mandat d’arrêt international avait été lancé. Le procureur général de la Cour d’appel d’Antananarivo admet que les deux anciens présidents peuvent tous deux faire « opposition » de leurs condamnations. Tribune remarque que la situation des deux hommes présente des similitudes. Le premier en raison de l’affaire du 10 août 1991 et des violences meurtrières de 2002, le second pour celle du 7 février 2009. Tous deux ont été accusés de dilapidation de deniers publics. Les facteurs âge et temps ont probablement joué en faveur de Didier Ratsiraka, à moins que le pouvoir n’ait voulu porter atteinte à l’alliance de circonstance nouée entre les deux anciens présidents.

± La communauté internationale financera les élections sous certaines conditions. Le PNUD indique que le financement est soumis à « l’endossement de la feuille de route » élaborée par la Sadc et à « la reconnaissance internationale par la Sadc, l’UA et la communauté internationale ». En outre, l’État malgache devra faire « une demande expresse d’assistance » et « soumettre un calendrier du processus électoral ».

± La loi sur la Cour Spéciale Electorale (CSE) votée par le Congrès. Les « parlementaires » ont eu bien des difficultés à cerner les missions confiées à cette nouvelle institution. D’après les explications fournies aux congressistes par les rédacteurs du texte, la CENI aura en charge la promulgation des résultats officieux, tandis que la CSE aura la tâche de promulguer les résultats définitifs. La HCC, quant à elle, interviendra pour l’investiture du président de la République. La question du devenir de cette Cour spéciale reste posée car la CSE n’est mentionnée que dans la feuille de route de la Sadc, elle ne figure pas dans la nouvelle Constitution. La Transition jongle avec les textes issus de la nouvelle Constitution et de la feuille de route, créant une grande confusion dans la compréhension des mécanismes institutionnels applicables durant la période de Transition.

 Droits humains, gouvernance

 ± Le message de Pentecôte du Ffkm pointe du doigt la dégradation de la société et de l'économie, les injustices croissantes, les violences et l’insécurité. Il attire l'attention de l'opinion sur la gravité de la situation et dénonce l’égoïsme de la classe politique, facteur de pauvreté pour la population. « Chacun devrait se sentir responsable devant la situation. Le Ffkm appelle ainsi au pardon au niveau de la famille, de la confession, de la société et de la Nation », a-t-il lancé. Pour l’heure, le Ffkm ne semble pas décidée à répondre favorablement aux appels qui lui ont été lancés par la société civile pour qu’elle s’implique dans la médiation malgacho-malgache.

± Appel de Marc Ravalomanana à la CPI pour l’enquête sur la fusillade du 7 février 2009. Ses avocats demandent l’assistance de la Cour pour mettre sur pied une commission d’enquête internationale et indépendante. La défense reste convaincue qu’il sera possible de démontrer la responsabilité des tenants du pouvoir actuel dans ce drame.

± « 8 « dahalo » tués : pain bénit pour Amnesty », titre La Gazette. Les voleurs de zébus ont été arrêtés suite au décès d’un gendarme tué par balle lors d’un accrochage avec les forces de l’ordre, qui se seraient trouvés placées en situation de légitime défense. La version officielle est mise en doute : ces dernières années, les gendarmes en poste en brousse se livrent couramment à des exécutions sommaires de « dahalo », dans l’indifférence générale. Il pourrait donc s’agir d’une « classique » opération de représailles. Le quotidien espère qu’Amnesty ne manquera pas de dénoncer ces faits dans son prochain rapport, comme il a déjà dénoncé en 2011 l’« utilisation excessive de la force et les homicides illégaux commis par les forces de l’ordre ». Il estime nécessaire de revoir la formation des forces de l’ordre et de leur inculquer les règles élémentaires de déontologie qui ont cours dans tout pays démocratique. Ils devraient pouvoir répondre de leurs actes devant la justice.

 Economie - Social

± L’ambassadeur de France invite le groupe chinois Wisco à rallier le processus de l'EITI, soulignant l'importance que revêt l'adhésion des compagnies opérant dans le secteur minier et pétrolier. L’EITI Madagascar a entamé des pourparlers en ce sens avec la compagnie mais il n’y a pas eu pour l’instant d’engagement officiel. Les responsables malgaches jugent toutefois que « le fait que les responsables aient annoncé publiquement un paiement de 100 millions de dollars, et que l'État en confirme la réception, entre déjà dans ce principe ».

± Rapport d’audit EITI : un écart global de plus de 3 milliards Ar. Entre ce que les entreprises minières disent avoir payé et ce que l’Etat dit avoir reçu, le cabinet Ernst et Young relève un écart de plus de 3 milliards Ar, dont une partie seulement trouve des explications techniques. Cet écart concerne les 3 entreprises qui ont adhéré au processus pour la période 2007 - 1er semestre 2010. L’écart représente 1,28% des paiements. Le consultant affirme en conclusion de son rapport que des améliorations restent à apporter dans la traçabilité des revenus.

± « Le Sida, une épidémie déclarée peu élevée, devient une épidémie concentrée aujourd'hui », annonce le Comité de lutte contre le Sida (SE/CNLS). Le taux de prévalence chez les homosexuels est de 14,7 %, selon une étude menée dans 5 villes. La coordinatrice du système des Nations Unies s'inquiète d’une probable sous-évaluation du nombre de personnes séropositives (officiellement moins de 1% de la population totale).

± L’insuffisance des effectifs entraîne la fermeture de centres de santé de base. Le ministre annonce 214 centres fermés, ce que confirment les Nations Unies. Le déficit affecte principalement le sud de l’île, déjà touché par la sécheresse et la malnutrition. Prés de 12% de la population de ces régions serait concernée. L’Etat et ses partenaires internationaux vont tenter de procéder à des recrutements mais l’affectation des recrues dans des zones reculées et peu sécurisées ne sera pas aisée. Il est envisagé d’accorder des primes à ces personnels.

± 128 femmes en partance pour des entreprises franches de Jordanie interdites de sortie. Le ministère affirme ne pas être au courant de ce départ, ce que conteste le responsable de l'agence de placement. Une agence ayant le projet d’envoyer 18 jeunes filles au Koweït est pointée du doigt pour usage de faux et recrutements douteux.
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